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1 février 2025

Eric Vial

- 31/1/2025 - Emmanuel Macron est-il un pervers narcissique, un dingue ? Son électorat a-t-il un esprit assez faible pour s’être laissé manipuler ? Ce sont les questions très sérieuses que se pose Marc Joly, sociologue, chargé de recherche au CNRS, spécialiste de la perversion narcissique et de la violence morale.
« La Pensée perverse au pouvoir » (éditions Anamosa) est une analyse profondément détaillée, une démarche scrupuleusement scientifique, du cas Macron. L’auteur utilise des outils de sciences sociales et de la psychanalyse pour confondre son patient. Et ses conclusions font peur. Mais qu’est-il arrivé à la France ? Pourquoi avoir accepté « cette violence » ? C’est tout l’objet du livre.
Marc Joly ne s’arrête pas là. Il pointe les responsabilités et les complicités : Bernard Arnaud, Brigitte Macron « un délire commun qui soude le couple » ou la CFDT. Il décortique toute l’actualité et les petites phrases pour les analyser une par une. Il constate les trahisons et les explique ; s’enfonce dans la petite enfance du président pour déterminer ce qui a cloché dans ses relations avec sa grand-mère. Il conclue que le profil a la volonté de détruire, qu’il n’a aucune capacité de création, qu’il cherche constamment à compenser ou à cacher ses incompétences.
Bien sûr, Marc Joly explique l’organisation d’une résistance face à cette pensée perverse du pouvoir, celle de Laurent Berger ou de Marine Tondelier, mais il ne peut que constater un renversement des valeurs d’une partie de la presse ou de certains électeurs complètement obnubilés par le charme destructeur sans fond du président, son ironie, ses mensonges : l’emprise perverse.
Le style du livre est enlevé, pas besoin d’être un spécialiste de la psychanalyse pour comprendre de quoi il en retourne. L’argumentaire est étayé par la sociologie réflexive de Pierre Bourdieu ou les études de Paul-Claude Récamier.
« C’est ici, précisément, qu’est susceptible de s’épanouir la perversion, via la transformation en objets de jouissance personnelle et de rehaussement narcissique de mécanismes impersonnels, certes nécessaires, mais dont sauf exception des bénéficiaires, nostalgiques de la violence savent qu’il n’y a pas lieu de se vanter. S’il est possible de voir dans l’action du président Macron, par-delà les continuités, une rupture qualificative avec ses prédécesseurs, c’est parce qu’il se joue quelque chose de ce type. »
Le pamphlet brillant est terriblement méchant. Tellement inquiétant que cela en devient drôle. À croire que personne ne met son cerveau en ON pour constater qu’effectivement « il y a un problème, là ».
Personne n’aimerait passer ainsi sur le grill de l’analyse psychologique et sociologique, aux yeux de tous.
En même temps, pour seulement 20 € vous avez une étude détaillée et poussée de votre cas. Ceux qui suivent une thérapie durant plusieurs années savent qu’à ce prix là, c’est cadeau !
Jouissif, intelligent, particulièrement inquiétant sur notre manière d’aborder aujourd’hui la pensée au pouvoir, mais tellement rassurant pour ceux qui se sont aperçus de la supercherie. Il faut lire Marc Joly !


[⇨ Le blog des esprits libres et éclairés, c'est ici : liberteresistance.fr]

30 janvier 2025

Eric Vial
29/1/2025

Libérez-la ! Sa vie est en danger. Cécile Kohler, 1000 jours ce vendredi : une éternité.

1000 jours que tu es otage du régime iranien.
1000 jours que tu manques à ta famille.
1000 jours que tes élèves s’inquiètent.
1000 jours que tes camarades syndiqués crient à l’injustice.
1000 jours que l’Alsace a le souffle coupé.
Et pas un jour où je n’ai pas pas pensé à toi, à Jacques, à Olivier emprisonnés comme toi pour la simple raison d’être français.
C’est comme si nos bonheurs étaient empêchés, pas complets. Tu nous manques. Vous nous manquez !
Nous sommes tous solidaires de votre souffrance.
Dans toute la France, plusieurs rassemblements sont prévus cette semaine pour témoigner notre solidarité aux otages et à leurs familles.

Ce vendredi à :
- Soultz Haut-Rhin, (la ville d’origine de Cécile Kohler). Devant la Mairie, 11h30.
- Nantes, Place du Pont Morand devant le monument des 50 Otages, 17h.
- Nanterre, Agora - 20 rue Stalingrad à 19h. Dévoilement d'un panneau à l'effigie de Cécile Kohler.

Ce samedi à :
- Rennes, Place de la Mairie, à 11h.
- Montpellier. Devant la Préfecture, 11 h.
- Flers, Place du marché, rue de la boule, 11h.
- Granville, Place de la mairie, à 12h.
- Paris – Place du Panthéon, à 14h.

Ensemble, montrons à Cécile, Jacques et Olivier qu’ils ne sont pas oubliés et dénonçons fermement les pratiques intolérables du régime des mollahs.
Chaque soutien compte pour leur liberté.


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27 janvier 2025

Eric Vial

J’ai juste un regret.
Parce que j’aime l’histoire, que je n’aime pas qu’on la dénature, je rappelle que c’est l’Armée rouge de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), aujourd’hui la Russie, qui a libéré le camp.
Nous ne pouvons que regretter que les libérateurs ne soient pas conviés aux commémorations du 27 janvier.
Cela ne sert ni la mémoire des victimes du camp de la mort, ni la mémoire des jeunes soldats russes qui sont morts pour cette libération.
Il manque donc le principal protagoniste de cette libération, c’est dommageable pour le recueillement nécessaire.
La séquence qui va se jouer aujourd’hui est d’autant plus étrange que les pays tortionnaires d’hier, eux, sont conviés aux commémorations.
Le concert des nations pardonne aux peuples qui ont mal agi, mais pas à ceux qui étaient alliés contre la barbarie ultime de la Shoah, quel paradoxe.
Lorsque les troupes de l’armée soviétique entrent dans le camp d’Auschwitz, celui-ci a déjà été en grande partie évacué par les nazis. Il ne reste à l’intérieur que 7000 survivants (des malades et des déportés qui ont réussi à se cacher). Les installations de la mort (notamment les chambres à gaz), les papiers d’identité des victimes ont été en partie détruites par les SS. 60.000 autres détenus ont été évacués « à l’Ouest ».
2,5 millions de personnes sont mortes à Auschwitz-Birkenau. Cette estimation est considérée par de nombreux historiens comme étant un chiffre minimum. Le nombre réel de morts est inconnu mais pourrait dépasser les 4 millions.
L’URSS a donné 21 millions d’âmes dans sa lutte contre le nazisme. C’est le pays qui a subi les pertes humaines les plus élevées.
Ce n’est pas dans l’entre-soi, ni en réfutant l’histoire, qu’on bâtit la nécessaire paix à venir. 27/1/2025


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8 janvier 2025

Mort de Jean-Marie Le Pen

Eric Vial
7/1/2025

On ne danse pas sur la mort d’une personne. C’est indécent et impoli.

S’abaisser à cela c’est s’inscrire dans l’inhumanité. Le respect des familles et de la vie impose a minima le silence.

« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera » (Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 7, 1-2).


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6 janvier 2025

Séisme politique au Canada

Eric Vial

- 6/1/2025 - Confronté à la plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf ans, le Premier ministre canadien Justin Trudeau annonce sa démission.
« Le Parlement ne fonctionne plus depuis plusieurs mois (…) Je m’attends à ne plus mener les prochaines élections pour le Parti libéral (…) En me retirant, j’essaye d’éviter la polarisation du débat politique, de faire baisser la température ».
Il restera cependant en poste jusqu'à l'élection de son successeur, la Chambre des communes restant prorogée jusqu'au 24 mars.
Sur Radio Canada, une journaliste analyse : « Justin Trudeau semble avoir compris la défiance qui s’exprimait dans le pays et le rejet sur son nom dans l’électorat. »
Yves-François Blanchet, le chef du bloc québécois appelle à de nouvelles élections générales. Il s’est montré très sévère sur le bilan « catastrophique » de Trudeau concernant « la sécurité, les valeurs, le bilinguisme, la laïcité, et le multiculturalisme. Face à Trump, il nous faut rapidement un interlocuteur qui défende les intérêts du Canada. Mr Trudeau n’a plus cette crédibilité. »

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3 janvier 2025

Galeries Lafayette, le luxe à la française

Eric Vial
3/1/2025

Une femme fait la queue pour aller faire pipi. Son tour arrive. Elle est accueillie par une agente du magasin qui fait la police dans les toilettes :
- (d’un ton agressif) Vous avez votre carte de fidélité ?
- Pardon ?
- Il faut une carte de fidélité pour utiliser les toilettes !
- Non, je ne l’ai pas sur moi, mais je suis cliente du magasin. Je peux vous montrer les mails que je reçois.
- Non, il me faut votre carte de fidélité ! Sinon c’est 1€.
- Mon mari a mon porte-monnaie, nous étions en train d’acheter une doudoune.
- Je ne vous laisse pas entrer dans les toilettes !
- Mais j’ai juste un besoin humain. J’ai la vessie pleine !
- Mais madame, je m’en fiche. Pas de carte de fidélité, pas d’accès aux toilettes.
- Il n’y a aucune information préalable qui précise ces nouvelles modalités pour accéder aux toilettes des Galeries Lafayette.
- Oui, nous savons. Mais c’est comme ça dorénavant. Au revoir madame.
- Bon ben, vous venez de perdre une très bonne cliente.
- Pfff qu’est-ce que voulez que ça me fasse ! Vous pouvez monter au 4ème étage pour faire une réclamation.
Vécu aux Galeries Lafayette de Strasbourg, le 3 janvier 2025. Et bonne année.

28 décembre 2024

Eric Vial

- 28/12/2024 - Tous les empires tombent un jour ou l’autre.
Ce qui vient de se passer en Roumanie, l’annulation des élections présidentielles à deux jours du second tour et alors que le candidat anti-européen et anti-OTAN était donné vainqueur à près de 60 % dans les sondages, ne peut qu’interpeller et questionner.
Les leaders européens montent presque tous au créneau en expliquant « qu’il y a eu des ingérences extérieures », sans aucune preuve factuelle et en oubliant un peu vite qu’ils s’ingèrent eux-mêmes dans des débats qui ne devraient pas les concerner puisqu’ils ne sont pas roumains. Ils condamnent aux autres ce qu’ils font, quel paradoxe.
Il résulte le sentiment d’une démocratie gâchée qui rappelle que les intérêts des empires ont toujours prévalu sur la souveraineté des États qui la composent.
De la même manière que dans les anciens empires austro-hongrois ou soviétique, les États européens semblent aujourd’hui bénéficier d’une large autonomie tant qu’ils respectent « l’ordre établi » ; mais il n’est pas possible de sortir du cadre ou d’avoir une stratégie déviante du pouvoir central.
Désormais, chaque élection démocratique est soumise à des débats sur sa légitimité : cela devient étouffant et suscite du doute : Géorgie, Moldavie, Slovaquie et même États-Unis ou Italie ; Il faut que les résultats aillent dans le sens d’un intérêt commun prédéfini sinon c’est le risque de sanctions ou de menaces guerrières. Mais quelle maladie touche donc le vote populaire et la démocratie dans le monde ? Partout les élections sont de plus en plus contestées.
Le caractère rédhibitoire des résultats semble faire oublier un principe de la démocratie : une élection se perd puis se gagne, ou inversement. Le pouvoir n’est confié que pour un temps. C’est cela la force de la démocratie : la capacité dans la paix de changer ses mandants, ses lois, et ses visions pour un groupe donné.
Respecter ce principe c’est avoir foi en l’avenir et accepter que la souveraineté appartient d’abord au peuple, aux gens.
Dès lors, peut-on être certain qu’en imposant aux peuples une doctrine, sous prétexte de perdre son influence à l’échelle mondiale, on ne les précipite pas dans la rébellion en promouvant du même coup des théories obscurantistes. L’histoire a déjà connu cela.
L’idée de l’Europe, garante de la paix, régulatrice du vivre-ensemble est formidable. Elle peut s’appuyer sur ses valeurs démocratiques originelles pour l’emporter et s’imposer.
Pas certain qu’en agissant comme un empire elle ne trébuche pas à la fin.

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21 novembre 2024

Eric Vial

- 19/11/2024 - La Bérézina du déficit public : les Français vont-ils pouvoir payer les pots cassés ?
Et pour les responsables de cette situation inique, c’est quoi la sanction ? Car les conclusions du rapport d’information du Sénat sur le dérapage du déficit public qui vient juste de sortir pointent très clairement les responsabilités de Bruno Le Maire, Elisabeth Borne, Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
Les mots sont particulièrement durs pour les gouvernements précédents : « Irresponsabilité budgétaire », « double discours », « un attentisme et une inaction dommageables », « mystification », « sentiment général d’irresponsabilité et de déni collectif »…
On n’est pas sorti de l’auberge ! Le pire est même devant nous.

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24 octobre 2024

Eric Vial

900 jours otage d’État.

Personne ne nous empêchera de penser à toi Cécile Kohler, alsacienne, seule femme française retenue en otage, professeure agrégée de français, syndicaliste FO, mise à l’isolement par le régime islamique d’Iran.
Il y a 900 raisons pour réclamer ta libération, être solidaire de ta souffrance, et soutenir ta famille dans l’inquiétude.

11 septembre 2024

Eric Vial

Un véritable petit cœur !
 
Vous ai-je déjà dit que je suis complètement fan du travail de Marketa Macudova ? Il faut absolument aller la voir à la Foire Européenne de Strasbourg.
 
Marketa peint en sucre sur des pains d’épices. Ce sont de véritables œuvres d’art qui rappellent les fêtes populaires du Centre et de l’Est de l’Europe. Les amoureux et les amis se les offrent.
 
C’est tellement beau que personne n’ose les manger. Allez la voir de ma part, Marketa est délicieuse.

11 août 2024

« En carte s’il vous plaît »

Eric Vial

Chers amis commerçants du Sud de la France,
Je voudrais vous soutenir et me montrer solidaire dans l’épidémie qui touche chaque année et de plus en plus fréquemment vos terminaux de paiements électroniques (TPE) : « Il ne marche plus », « la connexion est mauvaise impossible de payer par carte bancaire », « aucune carte ne passe, pas même le téléphone », « désolé mais je n’accepte pas les chèques » et cætera.
Comme tous les consommateurs français, je ne peux que constater le mauvais état du parc des TPE fourni par les banques, surtout au Sud de la Loire.
Pour un pays comme le nôtre qui se veut exemplaire sur les nouvelles technologies de paiement, la connectivité, et la fibre, le constat est accablant et particulièrement préoccupant.
Contrairement à ce que me disent mes amis, je n’imagine pas un seul moment que vous profitiez de l’occasion pour « faire du black ». Vous n’oseriez pas prendre vos clients pour des andouilles en formulant des excuses aussi absurdes ; cela ne serait pas très respectueux. J’ai trop de considération pour vos métiers pour imaginer cette explication.
Tout Français peut comprendre les « petits arrangements » à condition qu’ils soient clairement exprimés. Je mesure la prise de risque dans cette honnêteté, mais mieux vaut mentir une fois que deux, non ? Surtout que nous sommes tous dans le même radeau, au fond.
C’est pourquoi, je propose de mettre en place une plateforme nationale instantanée de signalements qui permettrait de pointer tous les endroits où les TPE ne fonctionnent pas dans les commerces, les taxis, les marchés afin que vos banques puissent vous les remplacer rapidement y compris les week-ends. Qu’en pensez-vous ?
Dans l’attente, vous pourriez très clairement indiquer sur vos devantures que vous n’acceptez pas la carte bancaire « en raison d’une panne ». Une information client anticipée vaut toujours mieux qu’une explication alambiquée, croyez-moi.
Bonnes vacances et merci pour votre accueil si chaleureux. 10/8/2024

1 août 2024

Eric Vial

Chère Cécile Kohler, chère camarade,

Depuis 817 jours tu es otage du régime iranien.

Je voulais simplement te dire qu’il n’y a pas un jour où je ne pense pas à toi.

Je ne sais pas si c’est parce que tu es alsacienne, que tu fais partie de la même organisation syndicale que moi, ou parce que tu es enseignante et que la transmission du savoir est une passion chez toi, que la cause de ta libération m’habite et m'obsède.

Tu es simplement partie découvrir l'Iran pendant tes vacances et tu n’es plus revenue.
J’imagine que c’est parce que je prends les miennes que mes pensées sont encore plus intenses aujourd’hui.

Je sais, tu n’as droit à rien. Tu as passé plusieurs mois à l’isolement, détenue dans une section de haute sécurité dans des conditions indignes qui nous font craindre le pire pour ta santé.

Je pense aussi très fort à Jacques, ton compagnon, séquestré également ; à ta famille qui vit dans l’angoisse.

Sache que personne ne t’oublie, que toute la France est derrière toi et que nous condamnons tous, l’injustice dont tu fais l’objet.

S’il te plaît Cécile, reviens.

20 juin 2024

Il n’y a rien à comprendre

[Législatives 2024]

Eric Vial

C’est bien les analyses, les commentaires, les cris d’orfraie, les pour, les contres, les rassemblements, les divisions, les trahisons et tout le tralala, la diabolisation des uns ou des autres, les pressions, les manipulations, les dénonciations, les insultes, les leçons de morale comme si les citoyens étaient des idiots finis ou des ploucs.
Et puis parfois, lorsque la coupe est pleine de tout ce raffut et de tous ces abus qui durent, de toutes ces agressions, lorsque l’électeur se sent à l’abandon de la société dans laquelle il vit, honteux de ce qui se passe, de ces élites qui n’en sont pas, du manque d’exemplarité ; lorsqu’on ne lui parle plus que pour le menacer, l’intimider ou le faire payer. Qu’il n’a plus de patience, qu’il ne croit plus en rien et surtout pas aux discours, qu’il a le sentiment que tout cela est une mauvaise commedia dell'arte. Bref, qu’il n’est plus respecté… Il faut juste comprendre alors, rien de politique, c’est pourtant simple, qu’il n’a plus qu’une envie : renverser...

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4 juin 2024

100 ans ! Le droit local alsacien-mosellan fête son centenaire

Eric Vial

3/6/2024 - Le droit local irrigue la vie de sa population sans qu’elle ne s’en rende compte : justice, sécurité sociale, association, travail, chasse, écologie, cultes, jours fériés, protection des mineurs et des indigents, responsabilités des communes… C’est le droit territorial différencié le plus important de France.
Ce droit local est beaucoup plus avantageux, plus humaniste, plus amiable que le droit général. Il compile le meilleur du droit allemand, prussien, français et du droit alsacien lorsque la région était autonome.
Ce sont les soubresauts de l’histoire qui ont conduit à maintenir et développer ces droits. Jusqu’en 1870, l’Alsace-Moselle est française ; de 1870 à 1918, allemande ; de 1918 à 1940, de nouveau française ; de 1940 à 1945, de nouveau allemande ; depuis 1945, française. Et c’est sans compter sur ce qui s’est passé avant 1870 et qui a donné par exemple le Concordat sous Napoléon…
C’est Robert Schuman en 1924, député français, né au Luxembourg et de langue maternelle luxembourgeoise, qui sera plus tard un des pères fondateurs de l’Europe, qui œuvra pour la naissance officielle du droit local alsacien-mosellan dans le droit français. Son objectif était d’intégrer le mieux possible dans la République, les populations de l’Est afin qu’elles ne réclament pas une autonomie ou une indépendance.
Le droit local est aujourd’hui protégé par la Constitution.
Heureux anniversaire au droit local alsacien-mosellan : un exemple pour l’Europe.

11 février 2024

Eric Vial

Le magazine Diapason, spécialiste de la musique classique et lyrique est très inquiet - après l’enquête du Figaro qui arrive à la même conclusion - sur l’avenir des institutions musicales de Strasbourg.
Que n’avons-nous pas entendu localement avec Philippe Olivier lorsque nous avions alerté de la situation et des préoccupations légitimes des musiciens, il y a deux mois.
On nous avait reproché localement d’être des « partisans », de « faire de la politique », de « lancer une polémique inutile », « de ne pas avoir verifié ».
Je n’avais absolument pas apprécié ces accusations qui visaient à nous décrédibiliser, alors que nous avions fait notre travail : informer, être le médiateur de l’inquiétude des professionnels.
Cette enquête nous avait demandé beaucoup de temps, de recoupements des informations et des témoignages.
Ravi et enchanté, pour nous deux, d’avoir eu raison avant tout le monde.
Petite satisfaction toute personnelle, contre les fats, les peureux, et les courtisans. Ils sont tellement nombreux.
Et je le redis pour tout le monde. Donner une information, ce n’est pas exprimer un avis politique ; c’est d’en faire la rétention quand on a cette information qui l’est.

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28 janvier 2024

Jubilatoire !

Eric Vial

Le dernier ouvrage du philosophe Ghislain Benhessa, « Le référendum impossible, comment faire taire le peuple » est absolument jubilatoire. C’est l’histoire d’un hold-up : celui de la souveraineté du peuple français et de la démocratie directe.
L’enseignant de l’Université de Strasbourg décrit un à un les mécanismes qui ont conduit au vol de cette souveraineté et au schisme qui en résulte entre le peuple et ses élites.
Le désintérêt pour la chose publique est désormais tellement profond que « 60% des Français disent comprendre, sans les cautionner, les comportements violents à l’égard des députés et de leurs collaborateurs » ; « 40% des Européens estiment que voter ne sert à rien ».
Si les faits n’étaient pas si graves, l’ouvrage serait drôle, « voter bien ou ne pas voter ». Il est parsemé d’anecdotes historiques et de renoncements intellectuels qui ne visent qu’à la création et la préservation d’une caste de privilégiés : les élus.
Le constat est forcément amer pour notre République. De la Première Constitution des Révolutionnaires qui s’appuyait sur la philosophie des Lumières à aujourd’hui, où en sommes nous ?
De l’Abbé Sieyès qui proclamait que les représentants du peuple ne devaient « jamais être nuisibles à ses commettants » aux multiples passages en force par le 49.3, où en sommes-nous ?
De la volonté des constituants de la Vème République qui considéraient « qu’en période de tumulte, le dernier mot doit revenir au peuple dont la souveraineté rend la consultation obligatoire » à la « trahison du Traité de Lisbonne » alors que les Français avaient dit « non » à l’Europe par référendum en 2005, où en sommes-nous ?
Bref, le peuple considéré comme ignorant pour lui-même des affaires qui le concernent, est cadenassé, bâillonné, méprisé. Il n’a plus son mot à dire. « Le mal se loge dans le gouffre qui sépare le peuple de la décision prise par ses représentants. »
De l’Europe au Conseil Constitutionnel, à l’Assemblée Nationale en passant par l’Élysée, Ghislain Benhessa arpente comme un fin limier tous les lieux du détricotage de « la souveraineté par le peuple et pour le peuple ».
Le docteur en droit ne donne pas les solutions pour se sortir de ce marasme démocratique, mais il met très clairement des mots sur des maux, pointant les incapacités des différents présidents de la République après de Gaulle, à « prendre leur responsabilité » lorsque la souveraineté populaire s’exprime.
Benhessa conclut cette démonstration éloquente par : « qu’on ne s’y trompe pas, le placement sous tutelle du référendum va de pair avec la mise à mort du destinataire de la question : le peuple ».
« Le Référendum impossible » aux éditions de l’Artilleur est à lire absolument.

23 janvier 2024

Eric Vial

C’est sans doute hors de ma seule portée…

Mais je condamne fermement la hausse de 44% en deux ans du prix de l’électricité qui va grossir les caisses des grands capitalistes et fragiliser drastiquement les bourses (dommage pour « le réarmement démographique ») de la classe moyenne.

Je condamne les arguments pitoyables qui sont utilisées pour justifier ces hausses qui vont représenter à minima 20€/mois pour les familles : la Russie, le RN, le bouclier tarifaire…

Ne prenons pas les citoyens pour des andouilles. Nous étions tous là ! La fermeture de la centrale de Fessenheim, les annonces de démantèlement de notre parc nucléaire, les sanctions internationales qui ont fragilisé notre économie, les directives européennes censées réguler les règles sur l’énergie, et l’inflation galopante (dont on nous promet tous les mois la fin)…

L’électricité, comme l’eau ou l’air sont des biens communs. Elles appartiennent aux Hommes. Personne ne devrait pouvoir en tirer profit.

L’appât du gain a perverti le système. Les privatisations des entreprises qui fournissent de l’énergie conduisent nécessairement à des augmentations qui ne pourront jamais être jugulées.

Les citoyens doivent reprendre ce qui leur appartient. Les prochaines élections européennes seront le terrain adéquat pour mettre ce sujet sur la table.
Il sera temps de sanctionner les politiques qui appauvrissent, et qui endettent comme jamais dans l’histoire de notre Pays, les Français et les Européens.

Des mauvais choix ont été faits, aux responsables de payer ! Pour les Français, c’est déjà le court-circuit.

6 janvier 2024

L’Orchestre philharmonique de Strasbourg ne passera pas une bonne année 2024

Eric Vial

L’Orchestre philharmonique de Strasbourg, l’un des plus prestigieux et des plus anciens orchestres de France va subir une diminution de ses moyens. C’est ce qu’annonce le site d’actualité musicale Résonances Lyriques.

L’OPS est actif depuis 1855.

Selon des salariés « il manquerait en cumulé un million d’euros ». La ville de Strasbourg qui administre l’orchestre a informé les représentants des salariés « des efforts » qu’elle allait demander pour conjurer la crise.

« Il s’agit d’un plan social qui cache son nom » ajoute un syndicaliste : 2,5% de subventions en moins, départs en retraite non renouvelés pour une durée indéterminée (1 seul poste vacant mis en concours), concerts non doublés, pas de défraiements pour les personnels extérieurs, baisse des comptes de services musique de chambre et action culturelle, non remplacement des arrêts maladie, une partie de la tournée 2024 amputée…

La Fédération des Arts, du Spectacle, de l’Audiovisuel et de la Presse FO vient de réclamer des explications à la Ministre de la Culture car l’OPS est labellisé orchestre national depuis 1994. D’autant que cette annonce intervient en totale contradiction avec le plan ambitieux de Rima Abdul Malak « mieux produire, mieux diffuser » qui propose des crédits supplémentaires afin de mieux irriguer la culture sur tous les territoires.

De son côté, Résonances Lyriques sous la signature de Philippe Olivier, historien de la musique et musicologue de réputation mondiale, pointe la responsabilité de la mairie de Strasbourg concernant la situation de l’orchestre philharmonique de Strasbourg : « La municipalité EELV-NUPES de la capitale alsacienne a décidé de lui rogner les ailes d’une manière lente et pernicieuse. Elle trouve l’OPS trop représentatif de la culture bourgeoise ». Le site internet consacré à la musique classique poursuit : « il se chuchote aussi que le dossier serait parvenu à la présidence de la République où quelques virtuoses français de premier ordre ont leurs entrées ».

Selon les organisations syndicales des musiciens, « plus généralement, ce sont tous les orchestres nationaux en France qui sont affectés par une baisse de leurs moyens ».

Contactés, des élus de l’opposition strasbourgeoise craignent désormais que tout le système culturel lié à la musique classique « s’effondre en cascade » puisque « tout est relié : orchestre, musique de chambre, opéra, pratique amateur ».

D’autres regrettent « qu’après les Musées, la mairie de Strasbourg s’attaque à l’un des piliers de la Culture en France ».

L’Orchestre Philharmonique de Strasbourg dispose effectivement d’un rayonnement international très important. Richard Strauss ou Gustav Mahler ont été à son pupitre.

1 juillet 2023

Alea jacta est

Eric Vial

Je découvre les images des émeutes et des agressions à Strasbourg (et ailleurs). Je suis horrifié. Je condamne fermement. Et pourtant, j’ai toujours eu une âme d’adolescent politisé.
Quand j’imaginais la révolution, dans mon âme pure et sans doute naïve de gosse, j’imaginais un jour un soulèvement populaire pour un monde meilleur, plus équitable, plus respectueux de la nature ; pour l’abolition des privilèges ; la liberté et le progrès de la Société. Je rêvais d’une prise de conscience collective, d’une jeunesse éduquée et intelligente, de l’élévation d’une classe (dont je me reconnais) .
Mais à aucun moment, je n’avais imaginé que ceux qui porteraient la révolte, sous prétexte de lutter contre l’injustice, pilleraient des Apple Store, des boutiques Lacoste, Zara ; incendieraient des écoles, des mairies ou des médiathèques ; dégraderaient un mémorial de déportés ; brûleraient des voitures de salariés ; détruiraient ce que la solidarité des citoyens a donné par leurs impôts ou les cotisations liés au travail ; attaqueraient des pompiers ou des forces de l’ordre en se marrant de leurs méfaits.
Non, à aucun moment, je ne l’avais imaginé. Mais je dois me faire vieux, « je ne dois pas avoir la ref’ ».
Frédéric Dard, l’auteur de San Antonio disait : « Les cons gagnent toujours, question de surnombre ». Je pensais que c’était de l’humour.
Ceux qui sont responsables du maintien de la cohésion nationale ont-ils failli ? Ils semblent découvrir dans leurs déclarations l’ampleur de la fracture entre les classes sociales et de l’inculture dramatique d’une partie de la jeunesse : sans conviction ni valeur. Soit ces responsables politiques mentent (ce qui aurait pour effet de propager encore davantage de colère), soit effectivement ils sont complètement déconnectés de la vie réelle et du quotidien des Français.
Je ne crois pas qu’il faille en vouloir aux parents, je suis assez d’accord avec la philosophie de Jean-Jacques Rousseau dont la vie a été marquée par l’errance : les enfants appartiennent à tous, à la collectivité.
Par peur de ce qu’on pourrait penser de nous, par individualisme aussi, nous avons laissé faire sans réprimander, sans jamais nous interférer. Nous sommes, je crois, tous responsables de ces gosses de notre république. Encore faut-il qu’eux et nous en ayons conscience.
Notre incapacité à faire drastiquement appliquer les principes de la laïcité à la française dans les entreprises publiques est bien la preuve de la déliquescence de nos valeurs cardinales face à la loi. À force de reculer sur nos socles communs, ceux qui fondent une Nation, on finit par tomber.
Pour autant, toutes ces jacqueries qui se multiplient et se suivent ne sont pas des hasards : les Gilets jaunes, les manifestations dures et longues contre la réforme des retraites, et maintenant les émeutes dans les banlieues. C’est aussi un terreau pour l’avenir de la France.
Les confinements liés au Covid-19, l’inflation galopante notamment sur les produits alimentaires, sont aussi des vecteurs de paupérisation des populations des quartiers sensibles. Depuis les émeutes de 2005 la situation s’est largement dégradée.
De la même manière elle s’est dégradée dans les zones rurales. Les villages et les territoires isolés n’ont pas bénéficié de toute l’attention et de tous les dispositifs et infrastructures attribués aux quartiers. Pire, les services publics sont partis, laissant un énorme désarroi dans la population. L’inégalité républicaine et la disparité entre les territoires s’est accrue.
Et je ne parle même pas de l’accès à la santé… Comme l’écrit Alexandre Devecchio dans son livre « Les Enfants du Siècle », la problématique pour résoudre la fracture sociale est double.
Ce n’est pas faute que les associations, les collectivités territoriales, l’éducation nationale, et même les pouvoirs publics n’aient prévenu… Tout le monde savait « qu’il suffirait d’une étincelle ».
Sans jouer les Cassandre, chacun sait désormais comment tout cela va politiquement se terminer…
Advienne que pourra.