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20 janvier 2025

HelloQuitteX, les ingérences des uns et la panique des autres

H16

- 20/1/2025 - Nous sommes le 20 janvier et le moment tant attendu est arrivé : non, je ne veux pas parler de l’investiture de Donald Trump comme 47e président américain, ce qui est – on le reconnaîtra aisément – complètement anecdotique mais bien du départ officiel de Sandrine Rousseau du réseau X, qui devrait provoquer une onde de choc majeur sur tous les intertubes numériques du globe.


Eh oui, pendant que la géopolitique mondiale est en train de changer fondamentalement, il semble que certains politiciens français préfèrent s’agiter sur X afin de mobiliser leurs congénères à quitter le réseau social d’Elon Musk.

C’est aussi grotesque que microscopique et l’importance que prend cette affaire, propulsée par Sandrine Rousseau quelques jours à peine après son audition comme suspecte dans l’enquête sur les soupçons d’inscription frauduleuse de sa part sur les listes électorales à Paris, en dit long sur la panique qui s’empare de la caste jacassante. La députée EELV de Paris semble en effet décidée à quitter le réseau de Musk en le faisant savoir le plus bruyamment possible afin d’inciter autant de monde que possible à faire pareil.

L’hémorragie du camp du bien

En réalité, toute une partie de la caste politique ne peut pas rester sur X : exposée à différentes affaires dont la publicité n’est plus minorée par des médias complaisants, elle se retrouve confrontée à une contradiction argumentée sur les réseaux sociaux sans plus aucun filtre jadis imposés par les fact-checkers et les systèmes internes de contrôle orwellien, et surtout le risque de se voir directement impliquée, prise à partie et désignée par une masse croissante d’individus qui leur sont de plus en plus hostiles.

Il faut en effet comprendre que le groupe des gens qui soutiennent les politiciens actuels, les fact-checkers, les médias traditionnels, ce groupe ne fait que perdre des membres au profit du groupe opposé, celui des gens qui n’en peuvent plus des hypocrites et de leurs barils de moraline, qui les ont manipulé pendant des années pour leur faire avaler un nombre invraisemblable de couleuvres, depuis le vivrensemble jusqu’aux vertus des injections miracles en passant par la minimisation des trous budgétaires pourtant abyssaux et le gaslighting permanent sur à peu près tous les sujets de sociétés qualifiés de complotistes.

Autrement dit, le premier groupe, dans lequel se love évidemment Sandrine Rousseau et sa clique ainsi que l’écrasante majorité des politiciens, ne fait que perdre des membres pendant que l’autre ne fait qu’en gagner (le passage en sens inverse n’existant pas). On comprend la panique qui s’empare des perdants à ce petit jeu de dupes.


La trouble ingérence du CNRS

Avec l’annonce de ce départ, il n’a pas fallu longtemps pour que des petits malins tentent d’en tirer parti. On pourra s’étonner cependant de constater que c’est le CNRS qui s’y colle (notamment l’ISCPIF, Institut des Systèmes Complexes), puisqu’il semble avoir participé au travers de quelques uns de ses chercheurs, ces derniers ayant mis en place une application pour aider la migration des utilisateurs de X vers d’autres plateformes jugées plus faciles à censurer. HelloQuitteX a sobrement été discuté et relayé sur tous les médias de grand chemin, ce qui a permis de constater la présence du logo CNRS, au moins dans les premières versions.


Eh oui, le contribuable semble encore une fois avoir été mis à contribution d’un truc qu’il n’avait pas demandé. Cela ressemble assez fort à un détournement de biens publics dont les responsables n’auront probablement jamais à se soucier. Ainsi va la France et ses déficits.

Au sein du « mouvement » (sans existence légale) qui pousse cette application, on ne s’étonnera pas de trouver quelques habitués de l’agitation politique d’extrême-gauche, pas plus qu’on ne devra sourciller de la provenance des fonds de ces ONG qui aiment tendrement le financement de l’Open Society du sulfureux Soros…

À ingérence, ingérence et demie (ennemie ?)

Et à propos d’ingérence, rappelons que l’ensemble de la démarche de Sandrine Rousseau et de ses coreligionnaires vocaux prend essentiellement sa source dans leur outrage devant l’ingérence (largement fantasmée) de Musk dans la vie politique de certains pays. On notera que cette ingérence n’a été pour le moment en France qu’assez discrète, mais que les quelques joutes entre le multimilliardaire et certains politiciens (britanniques notamment) ont suffi à déclencher une telle panique chez les politiciens français qu’on se doute que ces derniers sont nombreux à avoir, eux aussi, des choses à se reprocher.

C’est probablement l’annonce de l’abandon du fact-checking par Facebook puis plus récemment encore par Google qui a largement amplifié cette panique morale chez les politiciens et militants français : la caste jacassante sait qu’elle a ici perdu la bataille de l’information, et le repli hors de X signe surtout l’impérieuse nécessité d’ignorer tout ce qui viendra des sphères alternatives, estampillées complotistes et d’extrême-droite.

Ceci sera utile si des révélations aussi crédibles que bouleversantes pouvaient y prendre place, l’indifférence et le déni étant alors plus simples à feindre.


Mais sur le fond, on se devra de noter que, comme bien souvent, les moralisateurs accusent Musk de turpitudes dont ils sont eux-mêmes largement coupables : l’ingérence est évidemment partagée par tous les camps, et celui des politiciens en place la pratique depuis si longtemps et avec si peu de vergogne qu’elle en devient une seconde nature dont ils ne se rendent même plus compte.

Ainsi, Nathalie Loiseau, elle aussi fort vocale dans son opposition à Musk, ou Amélie de Montchalin sont par exemple membres du conseil de l’European Council on Foreign Relations (ECFR), une officine au service de l’influence de George Soros dans l’Union Européenne. Loiseau l’admet elle même en appelant think-tank ce qui est enregistré sans ambiguïté comme lobby auprès des institutions européennes.

Ainsi, l’influence de l’Open Society sur Pierre Haski n’a pas d’importance. Circulez.

Autrement dit, il y a d’un côté les bons milliardaires qui, quand ils voient un réseau social ou une institution, tirent leur carnet de chèque, et de l’autre, les mauvais milliardaires qui voient un réseau social ou une institution et tirent leur carnet de chèque mais ils sont mauvais.

Les gags s’écrivent tout seul.


Quant à la nouvelle occupation de Thierry Breton, grand ennemi de Musk devant les institutions (européennes et autres), au board de Bank of America comme conseiller, ce qui lui permettra de monnayer son carnet d’adresse, là encore, il ne s’agit pas d’ingérence, mais d’un simple petit hobby pour valoriser une retraite active, je présume.

Au passage, décrocher ce genre de sinécure dans une entreprise américaine, c’est souvent une récompense du Department of State américain pour services rendus. Rapprocher cet élément des destructions laissées dans le chemin de Breton est probablement hardi. Oubliez.

Je Quitte X ou … Sauve qui Peut ?

Pendant ces gesticulations de Sandrine et ses copains, notons tout de même que la France continue de s’enfoncer dans ses 3400 milliards d’euros de dette et qu’elle semble fort mal se préparer à des changements géopolitiques majeurs. Hélas, le débat public français semble occupé par l’ingérence de Musk et le « Je quitte X » qui s’en est suivi, réaction d’enfants gâtés dont le jouet vient d’arrêter de fonctionner comme prévu.

Le délitement démocratique, politique, économique est complet. L’incurie des dirigeants et des représentants du peuple est totale. Le « Je Quitte X » ressemble de plus en plus à un « Sauve Qui Peut » d’élites dégénérées.

Ce pays est foutu.


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18 janvier 2025

Soize Dencuff

- 17/1/2025 - Les alarmes sont déclenchées par nos médias... oups ! les urgences sont débordées. Alors il est temps de rappeler quelques informations de bon sens :
Premièrement, une épidémie de grippe n'a rien d'exceptionnel. Elle vient tous les ans nous permettre de nous blottir sous la couette pour quelques jours. Elle peut être fatigante certes mais dans les conditions normales d'une immunité correcte rien de grave.
Deuxièmement, car il faut bien en parler, les "débauches" de vaccinations tous azimut et surtout tous profits pour Bigpharma mettent en PLS, comme disent les plus jeunes, notre système immunitaire débordé par une avalanche de stimulations.
Troisièmement et toujours à cause des vaccinations, les virus sont de petits filous qui mutent sans cesse ce qui veut dire que plus vous essayez de les coincer avec les vaccins plus ils fabriquent de variants et les vaccins ont toujours un coup de retard.
Quatrièmement, les décès attribués à la grippe (comme à toute autre petite bête) sont dus à l'état antérieur de la personne et donc le virus ne fait qu'aggraver une situation déjà difficile.
Cinquièmement, ce ne sont pas les pôv' petites bêtes qui ont fermé les lits hospitaliers...
Sixièmement, ce ne sont pas elles non plus qui ont fait chuté drastiquement le nombre de médecins généralistes et pire encore qui ont fait s'effondrer la confiance des patients envers des médecins qui n'ont pas su et voulu soigner lors de la crise covidiotesque.
Septièmement, les urgences ne sont pas des services de bobologie ni de soins courants. Il est évident qu'en lien avec le point 6, la recherche d'un toubib peut s'avérer compliquée. Pour autant, la peur est mauvaise conseillère. Il est grand temps de sortir de la peur que nos zélites ont largement su utiliser pour nous manipuler.
Alors, pour rappel, une grippe c'est de la fièvre, de la toux, des courbatures et parfois des maux de tête. Ne vous précipitez pas sur le Doliprane dégueulasse pour faire baisser la fièvre, les bébêtes la détestent. Une bonne dose de vitamine C (3g), des inhalations, tisane de thym et miel... et un bon grog si vous n'avez pas d’autres pathologies. Et n'oubliez pas ce que la médecine appelle le V grippal. Au bout de 48h la fièvre tombe... pour remonter quelques heures après. Normal et même signature de la maladie.
Voilà, je suis certaine qu'hélas je n'aurai pas convaincu grand monde dans la panique ambiante et que certains con-frères(sœurs) ne vont pas apprécier mais bon, un peu de bon sens est encore le meilleur remède, gratuit celui-là !

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Laurence Muller-Bronn

- 13/1/2025 - J'ai cosigné avec André Reichardt et 80 autres collègues parlementaires cette tribune et je m'associe à la demande de moratoire sur les subventions massives aux ENR, notamment l'éolien.
J'étais rapporteur au Sénat sur notre potentiel hydraulique, nous devrions soutenir cette véritable énergie propre, locale et renouvelable !
Le dernier rapport du Sénat, publié à l'été 2024 (rapport n° 714), pointait très justement en matière de décarbonation l'exagération des efforts demandés par l'Union européenne à la France, dont le mix énergétique est déjà décarboné à 95 %, par rapport à nombre de ses voisins, ainsi que son droit légitime à choisir son bouquet énergétique, garanti pourtant par les traités de l'UE et qu'il conviendrait d'invoquer avec plus d'ardeur.
Il n'est pas compréhensible que ces incohérences européennes soient reprises et amplifiées dans nos feuilles de route énergétiques nationales, ou que nos dirigeants rechignent à batailler pour changer la donne au niveau européen.


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10 janvier 2025

DPE, ZFE : la lutte contre les gueux s’intensifie

H16

- 10/1/2025 - Dans la lutte contre la pauvreté, les politiciens français ont tout compris et le 1er janvier 2025 est à marquer d’une pierre blanche : avec la mise en application des restrictions actives et sanctionnées pour le DPE et les ZFE, la France entre dans une nouvelle ère de bonheur sucré où les pauvres seront consciencieusement pourchassés.


DPE, ZFE, quelles nouvelles réjouissances se cachent derrières ces acronymes parfaitement dignes de l’ENA ?

Le Diagnostic de Pauvreté par l’Écologie

Déjà évoqué dans ces colonnes, le DPE est cette contrainte administrative imposée aux logements permettant de relier de façon grotesque des objectifs écologiques parfaitement ridicules avec des contraintes énergétiques sorties d’un chapeau : adopté en 2021, ce diagnostic effectué sur un logement vise à déterminer s’il est thermiquement conforme à la doxa (le DPE vaut alors « A ») ou s’il est responsable d’un génocide d’ours polaires (et il est alors déclaré « G »).


Or, depuis le 1er Janvier dernier, les logements déclarés G sont désormais interdits à la location ce qui provoque inévitablement de fortes tensions sur le marché immobilier de certaines villes qui n’en avait guère besoin, et ce, même si tout le monde comprend (confusément) qu’une telle interdiction va être très compliquée à faire respecter.

Nos législateurs imaginaient officiellement que ce diagnostic pousserait les propriétaires à améliorer l’isolation de leurs logements. Officieusement, les boboïdes comprenaient assez bien que les moins aisés, incapables de faire les travaux correspondants, finiraient par renoncer à louer, faisant ainsi fuir les gueux hors des villes.

Bien évidemment, les choses prennent une tournure vinaigrée à mesure qu’on découvre l’ampleur réelle des effets de bords, surtout lorsqu’on se rend compte que le diagnostic est une vaste blague qui se transforme en véritable arnaque, le DPE étant devenu un argument commercial : le marché s’est adapté avec, outre des DPE purement bidon et des DPE « de complaisance » (une fraude estimée à 21 milliards d’euros tout de même), des notes enjolivées qui permettent à un logement de passer à une meilleure catégorie au-dessus. Concrètement, cela se traduit par des pics de DPE aux frontières entre deux lettres comme on peut le voir sur le joli graphique suivant :


S’il y a bousculade à la frontière C/D puis D/E puis E/F, c’est que tout le monde comprend l’importance d’avoir plutôt un C qu’un D, un D qu’un E, etc. Et le marché s’adapte. Autrement dit, ces lettres n’ont plus réellement de valeur ; par exemple, 19% des biens classés F passent artificiellement à la lettre E, 6% des E sont surclassés en D. Cela se traduit bien sûr par un meilleur prix de vente (entre 8 et 10% plus élevé).

En somme, cela ne permet plus vraiment de mesurer l’isolation d’un logement, et l’obligation d’État s’est transformée en fardeau supplémentaire entre vendeur et acheteur qui se retrouvent à sinon mentir au moins bidouiller la réalité pour s’en sortir. Ce n’est qu’une contrainte de plus qui vient gripper davantage le marché de l’immobilier, déjà pas trop fluide.

Au passage, notons que le fait de rénover ne change rien à la facture : an Allemagne, malgré des milliards investis dans la rénovation énergétique des bâtiments depuis une décennie, la consommation énergétique du logement est restée stable. Échec économique, échec écologique, une réussite socialiste typique. Bonus du socialisme et des contraintes autoritaires : non seulement la baisse des dépenses de chauffage ne compense pas le coût des travaux, mais les rénovations agissent souvent comme un facteur d’augmentation des loyers.


Rassurez-vous : cette lutte (contre-productive et surtout ratée) contre les pauvres ne s’arrête pas là puisqu’en parallèle, le 1er janvier est aussi l’occasion pour les ZFE de passer à l’étape suivante, celle des interdictions.

Les Zones de Féroce Élimination

Là encore issues d’une loi de 2021 (année riche en âneries écolodestructives), ces « zones à faibles émissions » sont officiellement destinées à lutter contre un faux problème (celui d’un air pas assez pur dans les agglomérations) par le truchement d’une solution absurde (empêcher la circulation de certains types de motorisations) sous couvert d’écologie, de santé et de lutte contre le génocide d’ours polaires.

Officieusement, il s’agit là encore de virer des grandes agglomérations le plus grand nombre possible de véhicules, ceux qui ne sont pas capables d’atteindre le « crit’air 2 » donc notamment les plus anciens qui sont ceux qui font certes un peu plus de bruit et de fumée mais qui, c’est pratique, sont généralement conduits par des gueux. La coïncidence n’est pas fortuite et représente, c’est génial pour les promoteurs de cette idée, jusqu’à 30% des véhicules d’une zone considérée.

Bien évidemment, les arguments initiaux (lutter contre la méchante pollution) sont aussi bidon que sont veules les motifs cachés des écolos derrière cette interdiction : comme le mentionne cet article bien renseigné, la pollution n’arrête pas de diminuer depuis des décennies dans les agglomérations sans ces ZFE grotesques, et ces dernières gesticulations n’améliorent en rien les tendances.

Il ne s’agit ici que de bouter le pauvre hors de la ville et d’user pour cela de moyens aussi vexatoires que possibles.

D’ailleurs, le peuple ne s’y est pas trompé lorsqu’on lui a effectivement demandé son avis, ce qui fut fait en 2023 par le Sénat : après une participation record (plus de 50.000 réponses complètes sur le site), 86% des particuliers et 79% des professionnels interrogés se sont opposés à la mise en œuvre des ZFE, notamment à cause des coûts prohibitifs des véhicules jugés « propres » (et pour cause, ils sont réservés à l’élite pas cracra).

En outre, la consultation a mis en lumière les risques d’exclusion sociale et de creusement des inégalités, notamment pour ceux résidant en périphérie des agglomérations ou dans les zones rurales, où l’accès à des alternatives à la voiture est limité.

C’est logique, puisqu’il s’agit de l’objectif recherché. Et l’avis du peuple fut donc consciencieusement bafoué, comme il se doit en République du Bisounoursland.


On le comprend : cette année 2025 marque en Europe – et en France tout particulièrement – un véritable tournant puisque la guerre contre les pauvres et le petit peuple passe d’un stade larvé et un bruit de fond permanent à une guerre ouverte dans un tintamarre rugissant des rires sadiques de ceux qui se croient l’élite et ne voient pas arriver l’effondrement.

Car oui, si la France était en pleine croissance, si de gros bouillons de richesses se déversaient sur le pays, si les classes moyennes et modestes gagnaient chaque jour du pouvoir d’achat et des capacités d’investissement, il va de soi que DPE et ZFE ne seraient qu’une vaste blague dont les contraintes seraient rapidement résolues : il n’y a aucun souci à imposer des voitures « ultra-propres » et des logements « ultra-écolos » à une population qui s’enrichit et dont l’avenir est florissant.

Dans une France qui s’avachit, qui s’enfonce dans la pauvreté et le déclassement, ZFE et DPE ne peuvent aboutir qu’à une accélération de la misère : à présent, pour y vivre, il faut réussir le paradoxe d’avoir une maison rénovée et isolée de fond en comble avec une chaudière neuve hors de prix et une voiture électrique à 40.000 euros minimum, tout en gagnant un SMIC par mois.

Bon courage dans cette France où ZFE et DPE permettront d’avoir des centres villes pleins de riches boboïdes et de migrants effervescents (dont une part croissante sous OQTF non appliquée). Gageons que leur cohabitation va devenir de plus en plus intéressante.


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21 novembre 2024

Eric Vial

- 19/11/2024 - La Bérézina du déficit public : les Français vont-ils pouvoir payer les pots cassés ?
Et pour les responsables de cette situation inique, c’est quoi la sanction ? Car les conclusions du rapport d’information du Sénat sur le dérapage du déficit public qui vient juste de sortir pointent très clairement les responsabilités de Bruno Le Maire, Elisabeth Borne, Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
Les mots sont particulièrement durs pour les gouvernements précédents : « Irresponsabilité budgétaire », « double discours », « un attentisme et une inaction dommageables », « mystification », « sentiment général d’irresponsabilité et de déni collectif »…
On n’est pas sorti de l’auberge ! Le pire est même devant nous.

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22 septembre 2024

Laurence Muller-Bronn
Sénatrice du Bas-Rhin

Suite au reportage d'Elise Lucet #cashinvestigation sur France 2 hier soir :

En 2022, au Sénat : je dénonçais déjà l'omniprésence des consultants dans la crise sanitaire – confinements, tests PCR, couvre-feu, vaccinodromes, aides, etc... McKinsey a piloté TOUTES les étapes, avec les mêmes scénarios à travers le monde.


[POLITIQUE]
Pour en savoir plus : liberteresistance.fr

22 août 2024

Laurence Muller-Bronn
Sénatrice du Bas-Rhin

À écouter sur France Bleu Pays d'Auvergne l'appel de Mathieu Dubois, Président d'AAVIC TEAM pour la reconnaissance et prise en charge médicale des victimes des injections anticovid. Comme lui, de nombreuses victimes potentielles d'effets indésirables graves n'ont pas voix au chapitre, souffrent dans leur corps et sont de surcroît totalement invisibilisées par le système.
AAVIC Team rassemble 1900 membres, 500 victimes d'effets indésirables de 15 à 91 ans, dont 22 maladies de Charcot... et de Covid long (Covid non ou mal soigné) !
C'est un parcours du combattant de tous les jours. Des répercussions sur tous les aspects de la vie : la santé, la mobilité, le travail, la vie conjugale et vie de famille... que l'on ne peut même pas imaginer.
98% des membres de l'asso ne peuvent plus travailler en raison de leurs pathologies.
En 2024 on ne peut plus nier les effets indésirables, ni laisser les gens souffrir ou mourir.
Mathieu est lui même atteint d'une neuropathie des petites fibres et d'une encéphalomyélite.


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18 juillet 2024

Laurence Muller-Bronn
Sénatrice du Bas-Rhin

Ce mardi 17 juillet 2024, La Cour de Justice de l’Union européenne reconnaît les infractions commises par la Commission européenne présidée par Ursula von der Leyen qui perd l'affaire sur la transparence des contrats d'achats de vaccins. La décision intervient un jour avant le vote des députés européens sur Ursula von der Leyen à Strasbourg. Les députés européens qui DEMAIN voteront pour sa reconduction auront des comptes à rendre aux citoyens européens, au nom de l'État de droit.
Qui aura le courage de ne pas l’investir ?

Plus qu’une victoire, c’est un hommage au combat de feu Michèle Rivasi, qu'elle menait depuis 2021. Quelle joie posthume car elle a gagné !


« La Commission européenne n'a pas donné au public un accès suffisamment large aux contrats d’achat de vaccins contre la Covid-19 », écrit la Cour de Justice de l’Union européenne CJUE dans son jugement rendu le 17 juillet 2024.

Cette infraction concerne deux éléments majeurs :

- L’indemnisation des entreprises pharmaceutiques pour d’éventuels dommages et intérêts qu’elles devraient payer en cas de défaut de leurs vaccins. La Cour de Justice souligne en effet que le producteur est responsable du dommage causé par un défaut de son produit et que sa responsabilité ne peut être limitée ou écartée à l’égard de la victime (contrairement aux dérogations voulues par la Commission).
- Le refus, par la Commission, de donner accès aux déclarations d’absence de conflits d’intérêts concernant les membres de l’équipe de négociation pour l’achat des vaccins. Le jugement confirme à cet égard « l’intérêt public de la divulgation de ces informations ».

En vertu du droit d’accès aux documents prévu par les traités de l’Union européenne et la législation relative aux obligations de transparence des institutions européennes, Michèle Rivasi avait demandé, début 2021, avec quatre eurodéputées du groupe Verts/Ale, l’accès aux différents contrats de vaccination signés entre la Commission et les laboratoires pharmaceutiques pour l’achat de vaccins COVID 19 (AstraZeneca, Sanofi-GSK, Johnson and Johnson, BioNTech-Pfizer, CureVac et Moderna, pour une valeur totale de 71 milliards d'euros).
La Commission européenne avait alors tout mis en œuvre pour prolonger les délais administratifs de réponse.
La Présidente Ursula von der Leyen n’ayant jamais répondu, les députées avaient saisi la Cour de justice de l'UE en avril 2022. Au nom du droit fondamental des citoyens européens à la transparence et à l'information.


[POLITIQUE]
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4 juillet 2024

Laurence Muller-Bronn
Sénatrice du Bas-Rhin

La France fait partie des pays qui ont adopté en mars 2020 les règles de confinement les plus strictes pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Historien et sociologue, Nicolas Mariot s'est interrogé sur cette expérience d’obéissance de masse.

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[POLITIQUE]
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5 décembre 2022

[POLITIQUE]

Présidence de LR : qualification d'Éric Ciotti et de Bruno Retailleau

C’est le Dimanche des anniversaires « politiques » : il y a un an, Éric Zemmour lançait son propre Parti politique, Reconquête !, avec un poids électoral réduit aujourd’hui à peu de choses et Valérie Pécresse recevait en même temps son investiture pour sa candidature à la présidentielle avec un score qui a marqué l’effondrement d’une droite qui n’en était plus une.
Avec la qualification, ce soir, d'Éric Ciotti et de Bruno Retailleau au second tour de la compétition pour la présidence de LR, dans le prolongement de 15 ans d’échecs sur le scrutin présidentiel, les Républicains sont-ils à leur crépuscule, à l’aube d’une extinction, toujours en survie, et à l'agonie, ou au début d’une nouvelle apogée après leur examen de conscience ?
Ce temps de clarification peut-il tout changer et les relancer dans la course aux suffrages nationaux ?
Tout indique, en lisant les nombreux commentaires des électeurs français et anciens militants de LR sur les réseaux sociaux, que ce Parti historique ne pourra plus jamais retrouver sa vigueur politique d’antan.
Pas besoin d’une longue analyse pour saisir les doutes des Français. J’ai retenu quelques commentaires dont la signification me paraît lourde de sens. Ils devraient interpeller la classe politique dirigeante des LR :
« Macron a réussi son hold-up... Supprimer la droite et la gauche pour ne laisser aux Français que les extrêmes ! C’est un Parti totalement dévoué à Macron. Ce qui a définitivement plombé les LR, ce sont ses girouettes avides de pouvoir comme G. Darmanin, E. Philippe, B. Lemaire, Christian Estrosi, Renaud Muselier, Hubert Falco et tant d’autres. »
« LR est un parti au pronostic vital engagé. Il a constamment vécu avec ses règlements de compte intérieurs. Il s'est auto détruit. Et il finira aux oubliettes de l’histoire politique. »
« Il y a, chez les cadres LR, ceux qui n'aiment pas Macron et ceux qui l'adorent. Ils courent deux lièvres à la fois, sans jamais se retrouver. On voit bien que l'opposition ne sert à rien. Elle défend d’abord ses intérêts avant ceux du pays. »
« Les LR ne veulent pas de l'union des droites. Une fois Macron parti, ils voudront sa place pour que de compromis en compromissions rien ne change. C'est sûr, ils ne valent plus rien ! »
« Même à l'Assemblée, ils votent pour E. Macron. Donc oui c'est la roue de secours de Macron. »
« C’est le Parti des vieux notables, de la lâcheté politique, des girouettes et de la trahison. C’est un Parti qui ne se préoccupe que des élections, des intérêts personnels et de carrière de ses cadres, mais surtout pas de la défense de la France et de ses citoyens. Les LR manquent de courage, de convictions et de visions pour la France. »
« Ce parti a rejoint la galaxie politique de Macron sans le dire. Leur avenir c’est la macronie. Ils veulent une classe supérieure riche et une classe d’assistés, de précaires, de dépendants et de travailleurs au rabais dans une France multiculturalisée, tiers mondialisée, ensauvagée, désindustrialisée et surendettée. »
« Aujourd'hui, les Partis politiques sont davantage préoccupés par leur survie que par les Français et l’avenir du pays. Je n’ai plus confiance en LR. Ce sont tous des faux jetons. »
« Comme Macron, ils sont pour l’abandon de tous les acquis sociaux … »
« Il n'y a plus personne au-dessus du lot dans ce parti. Peut-être Laurent Wauquiez ! La plupart finiront chez Macron, les autres disparaîtront comme leur parti !!!! »
« Éric Ciotti est le seul capable de remettre en orbite L. Wauquiez, pour ressusciter un Parti moribond en Parti d'opposition crédible, avec une droite forte, décomplexée et fière de ses valeurs, qui écoute et comprend nos territoires. À défaut ce parti s'éteindra... »
« La droite ne doit plus avoir honte d’être à droite. Elle a un avenir, mais sans les centristes. »
Je vous laisse juger les commentaires des Français, les amis. Ils sont loin d’être absurdes.

Yann Bizien - 4/12/2022

4 avril 2022

Présidentielle 2022 : écolos ou pas, les candidat(e)s ?

GREENPEACE

Qui souffle le chaud et le froid en matière d’écologie ?

Nous avons analysé les programmes des douze candidat-es à la Présidentielle. Voilà nos conclusions, sans langue de bois et sans concession.

NATHALIE ARTHAUD
NICOLAS DUPONT-AIGNAN
ANNE HIDALGO
YANNICK JADOT
JEAN LASSALLE
MARINE LE PEN
EMMANUEL MACRON
JEAN-LUC MÉLENCHON
VALÉRIE PÉCRESSE
PHILIPPE POUTOU
FABIEN ROUSSEL
ERIC ZEMMOUR

Pour en savoir plus sur les critères que nous avons retenus, voir notre méthodologie. Une analyse du programme des candidat·es, détaillée secteur par secteur, a également été réalisée par le Réseau Action Climat, dont Greenpeace France est membre et à laquelle nous avons contribué

Les analyses ci-dessous se concentrent sur les programmes des candidats et candidates et ne traitent donc pas directement des conséquences du conflit en cours en Ukraine. Les enjeux de transition écologique et énergétique et de justice sociale prennent cependant une dimension supplémentaire dans ce contexte. Pour en savoir plus, voir notre article consacré aux questions environnementales liées à la guerre en Ukraine et à leur traitement par les responsables politiques.



NATHALIE ARTHAUD

UN PROGRAMME ÉCOLOGIQUE À (RE)TRAVAILLER

Au-delà du constat qu’il faut renverser le « grand capital » responsable de la crise climatique et de la volonté de redonner le pouvoir aux « travailleurs, travailleuses », ça manque vraiment de propositions concrètes sur l’écologie chez Nathalie Arthaud et la question climatique est très peu présente.
VOIR PLUS



NICOLAS DUPONT-AIGNAN

PAS DU TOUT À LA HAUTEUR SUR L’ÉCOLOGIE

La question climatique est très peu présente dans le programme du candidat de Debout la France. Son traitement de l’écologie est caricatural et passe à côté des grands enjeux.
VOIR PLUS



ANNE HIDALGO

PAS MAL, MAIS PAS ASSEZ

Anne Hidalgo revendique un projet « républicain, social et écologique ». Présentée comme « le combat du siècle », l’écologie est effectivement bien présente dans le programme de la candidate du Parti socialiste, mais il manque globalement d’ambition en la matière.
VOIR PLUS



YANNICK JADOT

UN CANDIDAT DES VERTS… VERT !

Pas de mauvaise surprise, le candidat « vert » accorde une place centrale et transversale aux sujets environnement et climat dans son programme et il porte une vision ambitieuse de l’écologie.
VOIR PLUS



JEAN LASSALLE

À CÔTÉ DE LA PLAQUE SUR LES ENJEUX ÉCOLOGIQUES

Jean Lassalle passe à côté des grands enjeux écologiques, que ce soit sur la nécessité de transformer notre système économique, sur la régulation des entreprises polluantes ou sur la transition énergétique. Même sur les questions dont il parle un peu, telles que l’agriculture ou la biodiversité, son programme est très insuffisant.
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MARINE LE PEN

DANGEREUSE (AUSSI) POUR LE CLIMAT

Comme les industries polluantes, Marine Le Pen a tenté de repeindre son programme en vert… mais tout cela ressemble plus à du greenwashing qu’à une véritable conversion à l’écologie. Ses quelques propositions sur l’environnement sont surtout un moyen de remettre en avant son projet xénophobe de repli identitaire et nationaliste.
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EMMANUEL MACRON

DÉJÀ UN QUINQUENNAT DE PERDU POUR LE CLIMAT

E. Macron n’est pas un candidat comme les autres : il nous a quand même déjà fait perdre un quinquennat dans la lutte contre les changements climatiques et pour l’écologie ! Son nouveau programme sur l’écologie a le mérite d’être conforme à son bilan : extrêmement faible.
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JEAN-LUC MÉLENCHON

LA « TORTUE » VERTE

Celui qui se présente comme une « tortue sagace » a en effet le mérite de la clairvoyance sur l’écologie. Les sujets environnement et climat occupent une place centrale et transversale dans le programme de Jean-Luc Mélenchon et le profil écologique du candidat est sérieux.
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VALÉRIE PÉCRESSE

« UNE ÉCOLOGIE DE (FAUSSES) SOLUTIONS »

Valérie Pécresse affirme défendre une « écologie de l’espoir ». Soit. Mais ces formules vagues cachent surtout un programme extrêmement creux sur les questions environnementales et climatiques.
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PHILIPPE POUTOU

« PETIT » MAIS PLUTÔT COSTAUD SUR L’ÉCOLOGIE

Souhaitant transformer notre système économique vers une société « écosocialiste », au service de la justice sociale et du respect des limites de la planète, Philippe Poutou reprend des enjeux clés et pose l’équation écologique dans le bon sens, même s’il les détaille peu et ne prend pas forcément toujours en compte les contraintes de la vie réelle.
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FABIEN ROUSSEL

« ÉCOLO-COCO » OU ÉCOLO-DÉMAGO ?

Fabien Roussel a caricaturé les enjeux écologiques dans des prises de position publiques. Pas très malin dans le contexte d’urgence environnementale. Il passe à côté de mesures structurantes qui s’imposent pour transformer notre système. Il est cependant un des candidats qui donnent une place à l’enjeu majeur de préservation de la biodiversité dans son programme.
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ÉRIC ZEMMOUR

Z COMME ZÉRO ÉCOLO

C’est simple, E. Zemmour n’a tout simplement pas de vision de l’écologie. Obsédé par sa propre rhétorique sur le fantasme d’un « grand remplacement », il passe complètement à côté des grands enjeux environnementaux et climatiques. A la fois ras des pâquerettes et xénophobe.
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Pour compléter et approfondir les programmes sur l’écologie des candidats et candidates à l’élection présidentielle 2022, voir également les analyses du Réseau Action Climat, dont Greenpeace France est membre.

Les décisions qui seront prises en 2022 et dans les cinq ans à venir auront un impact décisif sur notre avenir. Agissons pour le climat dès aujourd’hui.

3 avril 2022

Macron à La Défense Arena

Anne-Sophie Chazaud

Bonjour les amis,

En guise de pénitence pour ce beau mois de Carême je me suis infligée le spectacle de Macron à La Défense Arena. Je pensais également, par prudente abnégation, ne rien en dire, mais Dieu me pardonnera car c’est au-dessus de mes forces. Ce sera donc mon ultime commentaire après ces 5 ans de bagne, ou d’asile d’aliénés, qui nous ont été infligés depuis 2017, et dont j’espère que la peine ne sera pas doublée.
Lorsque je dis «spectacle », c’est vraiment de cela qu’il s’agit, pas d’un discours mais d’un concentré de l’ère du vide politique, ce fameux trou noir de la pensée caractérisant l’extrême-centre, cette antimatière macroniste dont j’ai souvent parlé ces dernières années, s’associant dans un parfait alliage avec la vanité de la société du spectacle dans toute sa quintessence, à l’état chimiquement pur.
Sur les chaînes d’info qui semblaient s’être subitement souvenues que nous étions en campagne électorale française et non en guerre russo-ukrainienne, comme par enchantement, l’on s’est mis à parler de ladite campagne, afin d’honorer comme il se devait le président que ces mêmes médias avaient contribué à porter au pouvoir en 2017 en abreuvant les citoyens de l’affaire-éclair Fillon, quand le gigantesque scandale d’État McKinsey (sans doute un coup des illuminati complotistes du Sénat) est à peine abordé.
Sur ces chaînes et dans les principaux médias, vous ne trouverez pas mention de ces gradins non remplis à l’Arena, de ces trouble-fêtes qui chantaient «Macron démission» ou autres oppositions, vous ne verrez pas ces appels qui ont circulé abondamment sur les réseaux par lesquels la Macronie a tenté d’appâter le chaland en promettant des récompenses à ceux qui viendraient au spectacle, ou leur communiquant dans le plus parfait ridicule la liste des chants à préparer en guise de programme politique dans un grand moment d’authenticité. Parmi ces chants d’ailleurs, vous ne verrez pas que Bella Ciao fut comprise comme étant la musique de la Casa de Papel et non en raison de sa longue histoire de Résistance et de luttes sociales, telle qu’elle fut d’ailleurs chantée dans tous les innombrables cortèges d’opposition qui ont émaillé ce quinquennat.
Au-delà de la quintessence du vide et du spectacle pur, cet événement représente également une sorte de summum de la gênance qui donne, par son ampleur, une idée assez précise de l’infini. Une ministre de la Défense tentant grotesquement de chauffer l’assemblée en évoquant les Rolling Stones, un autre représentant du gouvernement se livrant à des bouffonnades sur l’air de «Qui ne saute pas n’est pas Macron, cron» (oscours), une ministre égarée par là en robe de chambre, jouant sans doute le rôle de la Madelon et ayant visiblement oublié le reste de ses vêtements de ville au lavoir, bref, tout était gênant, la liste ici n’étant pas exhaustive.
Le discours en lui-même était interminable, de bric et de broc, mélangeant tout, racontant n’importe quoi, comme si la candidat avait perdu un pari et devait y fourrer tous les mots qu’il connaissait, grapillant des éléments de langage sans la moindre honte ici et là jusqu’à ceux de Philippe Poutou (leurs vies valent plus que tous les profits), piquant des morceaux de programme aux uns, aux autres, sans queue ni tête, présentant son propre bilan sans la moindre contradiction dialectique mais avec une manifeste auto-satisfaction qui faisait honte, promettant tout et n’importe quoi, se présentant également comme le candidat de la santé et des soignants, de la justice sociale (les éborgnés, les réprouvés, les emmerdés, les mis au ban de la République auront apprécié), faisant des phrases creuses ponctuées de clins d’yeux embarrassants, plongeant tout spectateur normal dans une honte encore plus grande par un moment de faux pathos à l’américaine en évoquant sans pudeur sa femme dont on n’a rien à faire, parsemant cet indigeste pudding avec des slogans dignes d’un mauvais PowerPoint à la McKinsey dont, d’ailleurs, l’on parla dans un incompréhensible dialecte dépourvu de toute logique.
Bref, ce spectacle ne fut rien d’autre que le spectacle du macronisme à l’état pur : du fake, du vide, des spectateurs pour la plupart incapables de narrer le moindre élément de programme si ce n’est celui d’être du côté du manche et dans le brouhaha d’un réformisme écervelé érigé en mantra, de la fausse émotion, de l’absence de débat de fond, un sorte de sous-convention américaine avec du bruit, de l’agitation, et rien dedans.
Derrière toute cette esbroufe toutefois, derrière ce vide communicationnel, il convient de ne pas oublier la violence bien concrète de ces 5 années, le mépris, la haine attisée contre des parties entières de la société française, par ailleurs complaisamment montées les unes contre les autres, les écarts de conduite, les rabaissements de la fonction et de la nation, l’insécurité endémique, les escamotages incessants de souveraineté nationale, la quasi-abolition des contre-pouvoirs et des corps intermédiaires (dont d’ailleurs l’affaire dite McKinsey est un des symptômes), la liquidation par prédation du pays vendu à la découpe.
En ce sens, pour raté et lunaire qu’il fût, ce spectacle azimuté et azimutant ne doit rien faire oublier de ce dont il conviendrait désormais de se libérer et qui fut le pire mandat présidentiel de la Vème République.
Il appartient désormais aux citoyens de mettre fin à cette déchéance à la fois politique, intellectuelle, morale mais on comprend aussi, à voir pareil spectacle, que, pour beaucoup, le vide habité par le seul attrait des paillettes, du pouvoir, de l’arrogance et de la niaiserie peut tout à fait tenir lieu de programme.

9 mars 2022

Michel Rosenzweig

L'Empire du Bien contrattaque

- 9/3/2022 - Après deux années d'intoxication par la propagande anticovid nous voilà à présent sommés d'adhérer à la propagande binaire antiPoutine pro-Ukraine. Tout le monde s'y est mis du jour au lendemain, individus, associations, institutions, organismes, services publics, partis politiques, médias, même l'opérateur des télécoms belges Proximus s'est récemment fendu d'un nouveau logo défilant "Stop invasion", comprenez que la guerre c'est mal et que la paix c'est bien, l'Empire du Bien cher à Philippe Muray n'a jamais aussi bien porté son nom. Hier c'était au nom de la santé, aujourd'hui c'est au nom d'une morale convenue à deux balles.
Or, il n'aura échappé à aucun esprit avisé que rien n'est binaire et simple dans cette affaire russo-ukrainienne exactement comme rien ne le fut jamais non plus dans cette autre affaire plus politique que sanitaire qui nous a pourri la vie pendant deux années de contraintes existentielles les unes plus ineptes et plus délétères que les autres.
Exit la psychose collective pandémique, bonjour l'hystérie collective suivante, j'ai nommé la russophobie à laquelle nous sommes tous conviés d'adhérer sous peine du même rejet et des mêmes condamnations sociales : bannissement des auteurs et personnalités russes et appel à l'assassinat décomplexé de Poutine.
Rien de tel que la désignation d'un ennemi commun pour ressouder les peuples avachis.
De même qu'il était interdit de penser autrement le Covid, il est à présent interdit de penser autrement cette guerre qui ressemble beaucoup à l'autre drôle de guerre par bien des aspects.
Quant au Président Zelensky, déjà promu au rang de héros planétaire par les médias de masse, le voilà qui trépigne d'impatience en râlant comme un enfant qui n'aurait pas reçu ses jouets promis par le père Noël, ses avions de combat ne sont pas encore arrivés, fustigeant l'OTAN qui rechigne, à juste titre, à établir une no flight zone.
Mais qu'importe le flacon pourvu que Zelensky ait l'ivresse d'étendre ce conflit en grande guerre mondiale dans le monde, après moi les mouches, l'Ukraine vaut bien une apocalypse nucléaire, quelle autre cause serait-elle plus importante que la sienne, on se le demande puisqu'une majorité de nos semblables ont déjà emboîté le pas de la solidarité en bêlant exactement de la même manière qu'ils l'ont fait avec le régime sanitaire, accordant un statut spécial à ces réfugiés qui méritent plus d'attention et de considération que tous les autres (indigents indigènes compris).
La guerre contemporaine est à géométrie politique et idéologique variable, celle du Kosovo était parfaitement illégale, mais légitime pour les puissances atlantistes, celle de l'affreux Poutine représente le mal absolu autour duquel il est urgent de se réunir et tous les éléments historiques avérés qui pourraient éclairer la généalogie de ce conflit sont systématiquement frappés par la censure du camp du Bien, à l'instar des éléments éclairant sur la nature de la pandémie : coup d'état de 2014 et participation officielle des groupes néonazis, corruption systémique du pouvoir, implication de la CIA et de l'UE, menace d'adhésion à l'OTAN, milliers de morts à l'Est, interdiction de la langue russe, acharnement et discrimination des minorités russophones.
Côté média, les médecins de plateaux de la scène du Covid ont été remplacés par une kyrielle de généraux à la retraite et en charentaises, ainsi que par des journalistes reporters de guerre, des géopolitologues, des défilés de femmes ukrainiennes puissantes et conformes à leur réputation, et même des psychiatres de salon se risquant à de douteux psycho diagnostic à distance (c'est l'air du temps, le zeitgeist) sur la structure de personnalité de Vladimir Poutine. https://www.lejdd.fr/.../tribune-le-psychiatre-daniel....
Notre époque est résolument celle du degré zéro de la pensée, un degré intellectuel qui ne tolère aucune contradiction, aucune remise en question et promouvant une doxa binaire et unique structurée entre un Bien et un Mal décrétés universels et indiscutables.
Vous avez cru que la pandémie était terminée et que la paix universelle allait enfin régner ? Et que cette fin de l'histoire tant attendue était enfin advenue ?
Erreur, le tragique repointe son nez et même les compteurs épidémiologiques recommencent à s'affoler en France comme en Belgique, remplaçant déjà la une des infos sur certains médias (RTBF).
Bientôt la prochaine vague rejoindra celle de cette guerre dont l'extension économique produira encore plus de misère sociale et émotionnelle.
La jonction entre les deux axes du Great Reset (épidémie et guerre) se prépare à l'ombre de la propagande de masse et de la fabrique de l'opinion et du consentement.
L'ère des sacrifices ne fait que commencer.
La boîte de Pandore est ouverte, nous sommes tous des Iphigénie.
©Michel Rosenzweig

Illustration : Jean-Bernard Restout, Le sacrifice d'Iphigénie
1760, Huile sur toile, 92,5 x 118 cm,
Musée départemental Georges de la Tour, Vic-sur-Seille

2 mars 2022

Anne-Sophie Chazaud

La Ruse constante de l’Histoire

Les événements que nous vivons actuellement font perdre la tête et il est difficile de garder un cap, de savoir avec clarté où se trouve le bon sens, la raison. Un peu comme de multiples Fabrice à Waterloo, nous voyons passer l’Histoire sans nécessairement la reconnaître.
J’ai moi-même dès le départ fustigé l’attitude insupportablement arrogante et manipulatrice de l’OTAN et de son valet européen dans l’affaire ukrainienne (comme dans d’autres), convaincue à juste titre que Poutine, quelles que soient ses éventuelles caractéristiques psychologiques du moment, n’avait plus d’autre choix que de montrer les muscles et de faire le coup de force afin de contraindre des négociations dont il retirerait quelques bénéfices et où la Russie retrouverait toute la place et la fierté qui devraient naturellement lui revenir, dans le cadre d’une alliance future plus large avec la Chine qui, pour le moment, attend son heure bien tranquillement. De ce point de vue d’ailleurs, la jonction réussie ce jour des troupes russes et des forces séparatistes pro-russes de Donetsk sur la côte de la mer d’Azov offre, me semble-t-il une base géostratégique de négociation intéressante.
Nous sommes pourtant actuellement parvenus à un point invraisemblable. Tout d’abord, la manière dont Poutine a procédé n’est pas admissible, et, au-delà de l’invasion proprement dite (en dehors des zones séparatistes pro-russes), je reviens une nouvelle fois sur les cohortes de Tchétchènes de Kadyrov lancées vers l’Europe : pour moi, ce n’est pas admissible et cela relève, pour le coup, d’un conflit de civilisation que j’assume. Je ne veux pas de soldats Tchétchènes lancés dans un pays européen, point barre. Non négociable.
Ensuite, il y a l’attitude délirante de l’Occident qui, LE PREMIER, a invoqué la menace nucléaire (bonjour Le Drian), repris ensuite de manière tout aussi irresponsable et effrayante par Poutine. Ça va les garçons, vous vous amusez bien avec vos gros engins entrefrottés ? Brandir la menace nucléaire n’est intelligent de la part de personne.
Ensuite, je constate que ni vu ni connu et sans que cela ne dérange personne, l’Allemagne qui de manière répétée a mis le monde entier à feu et à sang et contre laquelle le Russie a payé le prix de millions de morts, en profite pour se réarmer. Personne ne semble réagir, et surtout pas le poulpe européen, alors que c’est absolument impensable et scandaleux.
L’Occident a toute sa part dans l’escalade hystérique en cours. Les propos irresponsables et délirants de Bruno Le Maire déclarant « une guerre économique et financière totale à la Russie. Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe » donnent par exemple simplement envie de vomir mais laissent également bien entrevoir quelle était la véritable visée radicale et hostile de toute cette opération côté européiste.
Je rappelle une nouvelle fois que :
- On n’a entendu personne s’insurger contre les multiples invasions, déstabilisations, agressions et mensonges menés par les USA et l’OTAN depuis des décennies.
- On n’entend toujours pas les belles âmes s’indigner du sort de Julian Assange torturé physiquement et psychologiquement dans les geôles anglo-saxonnes sur ordre des USA pour avoir révélé les mensonges de guerres américaines et atlantistes. Il faudra le marteler systématiquement à tous ceux qui, aujourd’hui, dans le monde médiatique, se félicitent que l’on censure certains de leurs confrères sans bouger une oreille.
Certaines des mesures de rétorsion maccarthystes, car il s’agit bien d’un nouveau maccarthysme, prises contre la Russie d’une part et contre les Russes d’autre part sont quant à elles absolument scandaleuses. Qu’il y ait des pressions économiques : c’est le jeu. Que l’on sanctionne des musiciens, des chefs d’orchestre, des artistes etc. relève de cette même abjecte logique de cancel culture qui caractérise notre Occident à la fois dégoulinant et virulent dans tous les autres domaines. Je vois déjà Soros se pourlécher les babines. À quand des autodafés de Dostoïevski, de Tolstoï ? À quand l’interdiction même de parler russe ? À quand la censure de Prokofiev, de Rachmaninov, de Tchaïkovski ? Tout ceci est indigne et démontre bien que, dans ces mesures, c’est la bêtise et l’arrogance des États-Unis et d’une Europe soumise qui s’expriment.
L’interdiction de certains médias, je pense notamment à RT qui faisait un très bon travail journalistique, décidée par la Commission européenne élue par personne et sans passer par la case judiciaire, sans apporter la moindre preuve d’une prétendue désinformation, me semble quant à elle inadmissible et je rappelle que cela fait longtemps qu’elle est dans le viseur de la Macronie, bien avant l’affaire ukrainienne : il s’agit donc bien d’une haine anti-russe dont ladite affaire n’est que le prétexte servi sur un plateau par Poutine.
Pour le moment, la Ruse de l’Histoire est que l’action de Poutine, par sa forme délirante, renforce une Union européenne moribonde et un OTAN contesté, plus arrogants que jamais, et l’on va voir pérorer les philosophes militaires de canapé tout fiers de leur confortable besogne.
Tout ceci est navrant, indigne, me dégoûte en tous points et de tous côtés. Aussi vais-je m’occuper de vivre plutôt que de me laisser ainsi, comme nous tous, brutaliser par cette exécrable folie collective en espérant avec un optimisme très modéré que la Raison revienne, sans trop y croire. Je vois venir le moment où Soros aura triomphé grâce à un Poutine dégoupillé : quelle alléchante perspective…
Je soutiens le peuple ukrainien qui résiste avec beaucoup de dignité et je redis tout mon amour et mon soutien aussi au peuple russe que l’Occident, dans son insondable bêtise, a décidé une nouvelle fois d’humilier.
Je vous souhaite une bonne semaine. Je vais faire d’autres choses que de me laisser estourbir par cette nouvelle convulsion de la pulsion de mort décidément en vogue et je vous conseille de faire tout pareil.
Je vais par exemple écouter avec délice le concerto pour violon de Tchaïkovski (quelle splendeur !) dirigé par Valery Gergiev qui vient d’être chassé comme un malpropre par d’indignes censeurs dont la Philharmonie de Paris.
(PS : mes publis sont toujours reléguées je ne sais où pendant 3 semaines mais cela n’a aucune importance puisque grâce à vous, elles circulent ;-))

29 août 2021

Plaidoyer d'un scientifique contre le pass sanitaire

Jean-Pierre Luminet
Directeur de Recherche, CNRS, Aix-Marseille Université

Je souhaite faire une longue mise au point à propos de mon billet du 11 août concernant mon opposition radicale au pass sanitaire, et qui a récolté le plus grand nombre de commentaires que j’aie jamais eus. Je remercie en premier lieu les personnes qui ont approuvé ma prise de position - la grande majorité, mais je sais bien qu’il y a un fort biais de sélection, venant du choix que je fais dans l’acceptation ou pas des nombreuses « demandes d’amitié » que je reçois sur FB.
Comme je n’écris pas ici pour recueillir des suffrages dont je n’ai nul besoin, j’ai été davantage attentif aux arguments des personnes qui me désapprouvent tout en restant polies (j’ignore celles qui se répandent en insultes), et c’est pour elles que je tiens à préciser mes positions, si elles acceptent honnêtement de me suivre dans un texte assez développé (sans doute trop pour FB, peu de lecteurs iront au bout).
Ma formulation initiale, de par sa concision, était forcément abrupte et a été très largement mal interprétée. Primo, un certain nombre de mes contradicteurs ne savent pas (ou ne veulent pas) lire correctement : mon billet d’humeur et d’indignation était clairement contre le pass sanitaire, pas contre la vaccination.
• Certains pro-pass « raisonnent » de la façon suivante : « le vaccin implique le pass, être contre le pass implique donc être contre le vaccin ». Un sacré syllogisme, qui viole le B-A-BA de la logique. Ce sont deux sujets différents, certes en partie liés mais que les autorités politico-sanitaires se plaisent perfidement à identifier pour mieux brouiller les pistes. Certains de mes lecteurs attentifs ont bien tenté de le rappeler, mais autant chanter pour des sourds. D’autres ont à juste titre rappelé que de nombreuses personnes vaccinées manifestaient contre le pass et, bien qu’en étant munies, refusaient de s’en servir pour leurs activités non vitales (bars, restaurants, salles de spectacles), en attendant que l’apartheid actuellement instauré meure dans son propre étouffement morbide.
• En aucune façon je ne me glorifie de mon opposition au pass ni ne me pose en « héros résistant ». Ce serait complètement bouffon et stupide : j’ai parfaitement conscience que, de par mes activités et mon parcours, je suis archi-privilégié car je peux me permettre de boycotter les activités non vitales (qui représentent cependant beaucoup dans ma culture : concerts, cinémas, expositions, musées, gastronomie). Donc, annuler une conférence exigeant le pass, ou bien en assurer d’autres en faisant des heures de voiture plutôt que de prendre, masqué et QR-codé, le TGV ou l’avion, ne fait pas de moi quelqu’un de courageux : juste une personne cohérente.
Je constate d’ailleurs un certain manque de cohérence chez certaines personnes farouchement anti-pass, mais qui, au lieu de boycotter les lieux non vitaux qui l’exigent, acceptent de subir un test PCR pour pouvoir assister à un concert ou un spectacle. C’est, d’une certaine manière, aussi céder au chantage gouvernemental. D’autres se contentent de « liker » les « posts » des « anti-pass » les plus actifs des réseaux sociaux (dont certains sont utiles en indiquant des liens instructifs) sans s’engager davantage, alors que par exemple elles pourraient adhérer à des associations comme Reaction19 (moyennant petite cotisation), qui fournissent d’utiles documents à caractère juridique permettant de contrer l’illégalité croissante des injonctions gouvernementales, envoyer une requête à la Commission Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg permettant, sinon de bloquer, du moins de retarder le processus administratif de validation des mesures liberticides (le formulaire juridique se trouve facilement sur internet, ça coûte deux timbres pour l’envoi), etc.
• Je n’aurais jamais l’outrecuidance de critiquer les personnes pour qui le pass sanitaire est vital pour simplement pouvoir travailler. Il faut être fondamentaliste anti-vax pour leur dénier ce droit évident de choisir la survie professionnelle et financière, certains le faisant malgré eux et parfaitement conscients que cette politique d’apartheid et d’exclusion est particulièrement perverse, ne reposant en outre sur aucune vérification scientifique.
Je ne jetterai même pas la pierre aux personnes qui utilisent le pass pour pouvoir continuer à vivre à peu près « normalement » et confortablement (en admettant que ce soit normal de montrer un QR code pour boire un coup et confortable de se faire contrôler toutes les dix minutes pendant que vous sirotez un café), prendre des vacances en Grèce ou ailleurs, etc. Je regrette simplement que, pour nombre d’entre elles, la conscience politique et l’idéal de liberté passent après leur petit intérêt personnel. Mais je pense aux jeunes, pour qui, après des mois extrêmement difficiles d’isolement dus au confinement, aux cours à distance, etc., ont impérativement besoin, pour leur équilibre mental, d’avoir une vie sociale et de fréquenter les établissements de socialisation exigeant le pass. Un de mes grands enfants, étudiante, est dans ce cas, et quoique dubitative sur l’efficacité du vaccin, elle y est passée pour obtenir son autorisation, et je l’ai approuvée.
Je comprends fort bien que 95% desdits établissements obéissent à la loi, fût-elle parfaitement inique, pour simplement continuer à fonctionner. Mais j’admire particulièrement les 5% restants qui s’opposent clairement au rôle de flicage et de contrôle qu’on veut leur imposer et qui n’est pas le leur, quitte à payer une amende (de toute façon illégale ; il y a d’excellents sites d’avocats fournissant les formulaires de contestation fondés sur des articles précis de la constitution). J’aurais simplement aimé que les gérants de lieux publics (bars, restaurants, cinémas, salles de spectacles, musées, etc.) qui se plient à l’injonction gouvernementale - laquelle les conduit inexorablement à la faillite - comprennent que l’union fait la force, et que si une proportion plus importante (disons 30%) d’établissements refusait d’obtempérer, le système s’effondrerait de lui-même.
• En revanche j’avoue m’agacer contre toute une catégorie de personnes pro-pass qui justifient cette intenable position en reprenant à leur compte les slogans du prêt-à-penser préparés d’avance par les merdias et autres réseaux sociaux, tous complices de l’hystérie. Exemple : « avant, la résistance c’était mettre sa vie en jeu pour la liberté des autres, aujourd’hui c’est mettre en jeu la vie des autres pour sa propre liberté », ce qui est complètement bidon, ne serait-ce que, primo, parce que refuser le pass c’est s’ôter à soi-même la plupart des libertés, secundo, parce que quand la pandémie laisse 99,97% de la population mondiale parfaitement sauve (chiffre officiel), on met statistiquement moins en danger la vie d’autrui que lorsqu’on prend le volant de sa voiture après avoir bu un verre de trop. Et qui d'entre vous ne l’a pas fait ?
Avant, en pleine période de confinement, on avait eu pire comme slogan débile : « Je reste chez moi, je sauve des vies ».
Encore plus ridicule est l’image véhiculée par ceux qui s’offusquent que l’on puisse utiliser le terme de dictature sanitaire (dictature disons « douce » pour commencer, puisque je puis encore m’exprimer ici, mais des centaines d’autres récalcitrants ont déjà eu leur parole bloquée, et vous verrez, bonne gens, cela ne fait que commencer). Image donc où l’on voit le dirigeant dingue de la Corée du Nord ou encore un taliban barbu d’Afghanistan s’esclaffer en offrant l’asile politique aux Français qui veulent fuir la dictature. S’il y a en effet toujours pire ailleurs, est-ce une raison pour accepter toutes les dégradations de sa propre condition ? À tout relativiser on stagne dans l’acceptation de tout et la passivité la plus totale. C’est aussi le cas pour les comparaisons stupides du genre « je m’arrête bien aux feux rouges et je mets ma ceinture ». J’ai du mal à comprendre pareil dysfonctionnement des neurones.
Passons à une autre catégorie qui m’amuse assez : celle des scientistes purs et durs formatés par la « méthode », qui ne comprennent pas qu’un esprit « jadis brillant » (ce n’est pas moi qui le dis, c’est eux) puisse se fourvoyer à ce point, être « dans un brouillard mental », carrément « tombé en déchéance ». L’un d’eux m’a particulièrement fait rire en parlant du « spectacle attristant d’un savant qui ne colle pas à la science ! » Le verbe « coller » parle de lui-même. Est-ce que les Copernic, Kepler, Galilée, Darwin et autres Einstein collaient à la science de leur temps ? (je ne me compare aucunement à ces grands esprits, c’est juste un petit rappel sur la façon dont la science progresse : jamais en « collant » !).
Trois explications seulement leur viennent à l’esprit, sous forme de mantras qu’ils doivent se répètent intérieurement à chaque fois qu’ils lisent quelque chose qui les dérange : la sénilité, le complotisme ou le charlatanisme. Pour la sénilité, un de mes « défenseurs » a fait remarquer que pour quelqu’un qui venait d’obtenir la seule année 2021 trois prix scientifiques internationaux il y avait pire comme déchéance… Je le remercie de s’être correctement renseigné à mon sujet. Pour le complotisme, on sait bien que c’est devenu le mot magique servant à exclure d’office toute parole contradictoire. Quant au charlatanisme, il est amusant de voir que ce sont toujours les mêmes qui s’en prennent pêle-mêle à la médecine naturelle, à l’homéopathie, à ceux qui se méfient des pesticides et des OGM, maintenant le yoga considéré comme une dérive sectaire, bref le grand sac de tout ce qui n’est pas conforme à la vision occidentalo-capitalistique.
• Il est clair que les journalistes des chaînes télé et radio d’état (c’est-à-dire détenues par des proches du pouvoir), qui ne savent plus faire de l'investigation et sont devenus des serpillières de l'état, mentant et manipulant des masses trop peu pensantes, sont en grande partie responsables de cet abrutissement (la palme revient peut-être à France Info : la veulerie mégalomane de leurs chroniqueurs dépasse l’entendement). Parmi eux, les plus actifs donneurs de leçons sont ceux étiquetés « scientifiques » (la majorité ; mais la minorité qui tente encore de faire son travail d’investigation n’a quasiment plus droit à l’antenne). À propos d’un de mes billets antérieurs, l’un d’eux m’avait par exemple « morigéné » (j’adore ce verbe rappelant l’époque révolue où l’écolier garnement pouvait encore être grondé par le maître), en m’écrivant : « vous devriez avoir honte » !
Je puis comprendre dans une certaine mesure cette idiosyncrasie journalistique : ne pratiquant pas la science de l’intérieur puisqu’ils ne sont pas chercheurs (ou n’ont pas réussi à le devenir), les journalistes s’en font une idée totalement candide.
Primo, ils ne jurent que par la soi-disant « méthode scientifique », laquelle, au-delà de sa vertu effective de limiter certaines dérives, rencontre vite ses propres limites en bridant la créativité et l’invention, comme le montrent des siècles d’histoire des sciences.
Secundo, ils ne « raisonnent » qu’en termes de statistiques, auxquelles ils ne comprennent rien - tout comme au demeurant bon nombre de scientifiques non mathématiciens - ou alors qu’ils manipulent comme bon leur semble. Les champions toutes catégories dans le genre sont les « fast checkers » (Le Monde, Libé, CNews, etc., tous les médias ayant désormais leur officine), dont les « productions » sont à mourir de rire.
Tertio, ils utilisent à tout va l’argument d’autorité et ce qu’ils définissent comme étant le « consensus » : selon eux, si 90% (du moins selon leur propre statistique) des scientifiques disent que c’est vrai, eh bien c’est que cela est forcément vrai ! Ils ignorent - ou feignent d’ignorer pour ne pas avoir à perdre leur credo - le niveau de bidonnage, de coups tordus et autres fraudes qui sont la plaie d'une partie de la recherche scientifique. En revanche ils sont les premiers à accuser de fraude et de bidonnage les 10% de chercheurs qui contredisent la doxa. L’un des plus hystériques d’entre eux m’a récemment rétorqué que moi-même je croyais bien aux trous noirs, puisque 90% de mes collègues y croyaient, qu’on avait observé au télescope l’image de l’un d’entre eux et qu’en plus le résultat était conforme à mes propres calculs ! Eh bien ce brave journaliste et astronome amateur n’a visiblement rien compris à ce qu’est la recherche fondamentale : on n’élabore pas des modèles pour prouver qu’ils sont vrais, mais pour montrer qu’ils sont plausibles, éventuellement meilleurs que les explications alternatives. J’ai beau avoir travaillé 45 ans sur mes chers trous noirs, je ne sais fichtrement pas s’ils existent réellement ! Je sais juste qu’il y a des astres qui leur ressemblent comme deux gouttes d’eau et que l’on n’a à ce jour pas de meilleure explication que celle fournie par la relativité générale.
Je suis d’ailleurs assez étonné que ce soit dans le domaine des sciences de l’univers, celui qui à mon avis demande le plus d‘imagination et d’indépendance d’esprit tant le mystère du cosmos est grand et les préjugés de divers ordres sont tenaces, que les certitudes scientistes sont les plus grandes. Des journalistes plus ou moins spécialisés en astronomie s’en prennent à moi de façon assez virulente (ce que j’écris là ne va pas arranger les choses). D’autres, qui ont jadis loué mes travaux, ont fait de votre serviteur de beaux portraits et interviews, voire continuent à le faire de façon pertinente dès lors que je ne sors pas de ce qu’ils considèrent être mon seul champ de compétence, s’inquiètent de ma « déviance ». Je suis personnellement touché de leur sollicitude, et je ne puis que les rassurer sur le fait que je me sens en pleine possession de mes moyens intellectuels, comme pourraient en témoigner ceux qui ont pris la peine de lire mon récent ouvrage sur la gravitation quantique.
Pour en revenir aux peu glorieuses pratiques de la recherche scientifique, si un jour je trouve le temps de rédiger mes mémoires de chercheur, j’en donnerai quelques édifiants exemples. Pourtant, le niveau de truandage dans mon domaine des sciences dites « dures » (celles de la matière et de l’univers) est beaucoup moins élevé que dans les sciences du vivant, ne serait-ce que parce que c’est plus difficile de truander des équations que des données statistiques sur échantillons non significatifs.
Je reçois régulièrement le bulletin d’information sur l’intégrité scientifique issu de l’Institut de Recherche et d’Action sur la Fraude et le Plagiat Académiques (IRAFPA) dirigé par l’excellente chercheuse en sciences sociales Michelle Bergadaà. Les résultats sont effarants. Comme on peut s’en douter, c’est dans les domaines de la recherche où les enjeux financiers et économiques (par le biais de brevets) sont importants que le trucage est massif : la médecine, la pharmacologie et les sciences du vivant sont au premier rang. Il n’y a qu’à voir le scandale de l’an passé sur l’article bidonné publié dans le Lancet, que la gent journalistique a rapidement et pieusement étouffé tant le bidonnage arrangeait leur credo. Car ils Croient, eux : le doute, ils ne connaissent pas ! L’Apologie de Raymond Sebond dans les Essais de Montaigne sur le scepticisme, jamais lu, ni même entendu parler ! Or, un scepticisme de principe, assorti de discussions et échanges dialectiques, est le fondement même de la juste démarche scientifique. Cela ne fait pas forcément de vous un climatosceptique. Mais ce sont désormais les journalistes qui désignent au bon peuple les bons scientifiques (ceux qui « collent ») et les mauvais (ceux qui ne « collent » pas) !
Ceci dit, je ne méprise aucunement ces points de vue différents : je les désapprouve fortement, ce qui est très différent. Je pense en effet qu’ils sont erronés et délétères, soit parce qu’ils sont générés par la mauvaise foi, le parti-pris, ou bien manipulés par la peur, ou encore par manque d’informations objectives, de réflexion personnelle, de lucidité, de conscience sociale et politique, etc.
• En revanche je ne trouve aucune excuse à la fraction de personnes que j’estime être de véritables collabos de la répression et du contrôle, et qui utilisent les moyens les plus malhonnêtes - tricheries, falsification des faits (un certain nombre hélas dans le milieu des chercheurs en sciences du vivant compromis dans des conflits d’intérêt et plaçant leur intérêt financier plus haut que la plus élémentaire déontologie médicale), délations et autres perfidies les moins reluisantes de la nature humaine - pour propager leur idéologie mortifère. Il y a toujours eu des salopards dans la tragique histoire de l’humanité et il y en aura toujours. Cela ne les dédouane pas pour autant. Beaucoup sont actuellement au pouvoir ou en sont l’oreille. J’ai une véritable aversion pour l’ensemble de la classe politique dirigeante, clique de paranoïaques pervers. Le plus terrible c’est que je ne vois à l’horizon mai 2022 aucune figure alternative. En tout cas leur temps passera tôt ou tard, et l’Histoire les jugera peut-être à l’aune du mal qu’ils auront fait.
Je m’arrête là. Il est temps diront certains.