À la Collégiale Saint-Martin, Pascal Poirot présente ses œuvres
dans le cadre des 26e « Chemins d’art sacré en Alsace », organisé par l’Archevêché de Strasbourg, soutenu par les communautés paroissiales et les municipalités qui accueillent les différentes expositions.
Lors de cette édition les artistes ont été invité à travailler sur le thème : « voyager, se souvenir, contempler ». Ils y ont mis leur âme et leur quête vers cet Autre intérieur, entre terre et ciel. Sculptures, peintures, mosaïques, photographies, illustrations se déclinent en quatorze lieux et sont leurs interprètes.
« Puisque l’Esprit est notre vie, que l’Esprit nous fasse aussi agir. »
Pascal Poirot explore ici la figure de l'échelle.
L’échelle, dès lors qu’elle est représentée pour elle-même, peinte ou sculptée, sans usage, sans contexte, devient un symbole et un objet plastique curieux à observer, à méditer.
Il s’amuse à suivre ses échelons comme des séquences au cinéma, une succession de photos qui devient pellicule ou les rails du train à la verticale et les fenêtres sur le paysage qui défile, hypnotique.
Son étymologie (scala) se retrouve dans l’escalier, l’escale, le lieu où l’on descend et s’il pense à une lettre majuscule, c’est peut-être un A ou un H, un lien de la terre au ciel avec cette idée de pas, de transition. « Les artistes s’en sont emparés depuis qu’elle existe, mais je pense particulièrement à l’excellent Piotr Klemensievicz, disparu récemment, qui l’a si bien déclinée et sublimée dans ses peintures. »
L’échelle évoque presque universellement un transport vers l’ailleurs tout comme la barque. Elle invite à l’évasion, à la liberté de penser.