Michel Spitz
Les vestiges les plus importants des fortifications du Moyen Âge de Colmar - rasées en 1673 sur l'ordre de Louvois. Conservé sur une longueur d'environ 100 mètres, le mur d'enceinte longe la Lauch. Construction en briques, sur socle en pierre de taille. Sa hauteur actuelle est d'environ 5 mètres. La crête, refaite, est protégée par des tuiles. Deux étages de meurtrières, percées dans des blocs de pierre encastrés dans le mur. Vestiges de deux tours carrées : l'une, vers la rue des Tanneurs, a été transformée, ultérieurement, en habitation, un étage en pans de bois ayant été construit sur sa partie inférieure, conservée. L'autre, à environ 50 mètres de distance, n'a également conservé que la partie inférieure, faisant saillie sur la face du mur.
Au fond, le quartier des Tanneurs est constitué de hautes maisons à pans de bois et à colombages qui datent pour la plupart des XVIIe et XVIIIe siècles. Ces immeubles abritaient autrefois des familles de tanneurs qui y habitaient, y travaillaient et y faisaient sécher leurs peaux au dernier étage, le plus souvent ajouré. Le quartier des Tanneurs fut l’objet d’un vaste programme de restauration entre 1968 et 1974 qui redonna son éclat à ce village au cœur de la ville. Ce quartier qui devait être rasé – et avait été vidé de beaucoup de ses habitants – a été remis en état grâce à la loi Malraux du 4 août 1962. Maisons à pans de bois discrètement colorées, ruelles pavées, échoppes et enseignes. Les travaux ont été réalisés par une société d'économie mixte de la ville, la Société immobilière de construction de Colmar et environs (SICCE).