Plusieurs intervenants se sont succédé au micro pour apporter leur témoignage ou exprimer leur ressenti. Florilège.
Julie
Chers résistants, nous y voilà. Aujourd’hui marque une année de manifestations, une année de résistance. Nous pouvons être fiers d’avoir fait preuve de courage et de détermination, mais il n’est pas question de crier victoire. Car nous en sommes loin. C’est même plutôt triste que cela fasse déjà un an que nous luttons sans arrêt. Certes, le pass sanitaire ne sera plus exigé pour partir en vacances à l’étranger, ni dans les transports en commun. Même s'il s’agit d’un point positif, ce n’est rien comparé à la soif de justice qui m’habite. Comme si nous allions abandonner, là. Comme si les personnes suspendues allaient être réintégrées dès demain et que leurs salaires perdus leur seraient versés. Comme si les effets indésirables des vaccins allaient être mis sur la place publique. Comme si le gouvernement allait présenter des excuses et avouerait tous ses mensonges. Comme si les hôpitaux allaient se porter mieux, comme si on allait arrêter de fermer des lits et des services. Comme si la vie allait devenir meilleure. Comme si le système allait changer pour répondre aux réels besoins réels de l’humanité.
Il y a 4 ans, je n’ai pas rejoint les Gilets Jaunes parce que j’avais du mal à remplir mon frigo. Il y a un an je n’ai pas rejoint les manifestations contre le pass sanitaire parce qu’il m’empêchait de travailler ou de vivre. Pourtant je suis toujours là et je suis autant Gilet Jaune qu'anti-pass, je suis pour l’écologie, je suis pour la nature, je suis pour la planète. Je suis pour de meilleures conditions de vie, pour de meilleures conditions de travail, pour une meilleure retraite, je suis pour l’humain. Je ne l’ai pas fait juste pour moi, je l’ai fait pour les autres. Pour ma famille, mes amis, mais aussi pour l’avenir, pour nos enfants, pour vos enfants. Je l’ai fait car je pense sincèrement qu’il faut changer de toute urgence ce système et ce gouvernement. Je ne l'ai pas fait pour me divertir, ni pour être en photo dans le journal. J’ai essayé, j’ai tenté de faire changer les choses à ma façon. Peut-être pas de la bonne pour tout le monde, mais je l’ai fait avec cœur et conviction. Je l’ai fait parce que je croyais sincèrement qu'on pouvait en tirer quelque chose. J’ai toujours eu ça au fond de moi, et qu’importe ce qu’il arrive à l’avenir, je serai toujours là. Seule ou à plusieurs, face au gouvernement, face aux élites qui pourrissent nos vies et la planète.
Ce que je fais je l’ai choisi. J’ai donné tout ce que j'avais à donner : travail, amis, famille, du temps et de l’énergie.
Certaines personnes pensent pouvoir agir et gagner par la voie légale avec des pétitions ou la politique. D’autres pensent qu’il faut être plus violent pour être écouté et pour gagner.
Bien évidemment, je n’ai pas la solution miracle. La seule chose en laquelle je crois réellement, c’est l’unité, une unité sincère, définitive et indestructible.
Mais comment pourrions-nous changer tout un système du jour au lendemain ? Il suffirait qu’on laisse notre individualisme de côté, qu’on s’unisse une bonne fois pour toutes et qu’on se batte tous pour la même cause et non pas chacun de son côté pour ses propres revendications.
Nous sommes les mains du pays, c’est nous qui faisons tourner le pays, c’est nous qui mettons l’argent dans les poches du gouvernement, sans nous ils ne sont rien.
Sommes-nous prêts à accueillir ce nouveau monde qui n'attend que nous ? Ce monde plus calme, plus beau, plus juste.
Remerciements
Nous aimerions remercier tous ceux qui ont œuvré de près ou de loin pour que les manifestations et les autres actions se réalisent et perdurent. Merci à tous ceux qui se sont investis et grâce à qui tout cela a été possible. Je remercie personnellement ma famille des Gilets Jaunes d’Horbourg-Wihr. Chaque personne ici a été indispensable et précieuse. Nous ne nous disons par au revoir, seulement à bientôt.
Céline
1 an
1 an déjà que nous nous battons, tous ensemble, je me souviens de ce 17 juillet 2021 où j'arrivais le cœur plein de rage, avec un sentiment d'injustice.
Ce sentiment ne m'a pas quittée...
Ironie du sort, je serai à nouveau suspendue le 24 juillet, après avoir pu reprendre mon poste pendant 4 mois, grâce au covid !
Parce que oui, aujourd'hui, en France, pour travailler sans être injecté, il faut avoir attrapé le vilain virus, mais attention ! seulement pour 4 mois.
Deuxième corde au cou, 2ème suspension et vous savez quoi ?
Je ne regrette rien, au fond j'ai presque de la pitié pour celles et ceux qui sont allés faire leur 1ère, 2ème, 3ème dose avec les larmes aux yeux.
N'ayez crainte, la 4ème arrive !
Ce qu'ils nous ont fait est inhumain, j'ai serré dans mes bras il y a quelques jours une soignante suspendue, elle et son mari sont suspendus depuis le 15 septembre.
J'ai vu le désespoir dans ses yeux, face à cette violence inouïe, la seule chose que j'ai pu lui dire pour la rassurer a été que nous n'avons pas fait tout cela pour rien, que nous ne nous serions pas rencontrées sans cette mascarade, que j'y crois toujours, pas en la réintégration, mais au karma ou à la roue qui tourne, appelez ça comme vous voudrez, un jour ou l'autre ils payeront pour toutes les familles meurtries ou endeuillées.
Je sais que le combat est loin d'être terminé et qu'il va nous falloir encore du courage, mais au bout de cette année, je suis fière de ce que nous avons accompli.
Fière d'être parmi vous, fière d'avoir pu vous rencontrer.
Je remercie chacun d'entre vous qui avez su par une parole, un geste, un sourire, me redonner le mien.
Je remercie particulièrement Audrey, mon binôme qui m'a maintenu la tête hors de l'eau pendant de longs mois, mais aussi toute l'équipe des organisateurs qui a su rebondir à chaque nouvelle annonce. Christine, que j'ai connue il y a un an, qui était un petit chaton et qui s'est transformée en lionne, tu peux être fière de tout ce que tu as accompli pour les soignants, toi, Caroline et tous les autres. N'oubliez pas, ceci n'est qu'une trêve, je suis sûre que nous nous retrouverons très bientôt.
Céline
Christine Schmitt
Chères résistantes, chers résistants,
Il y a un an, je me suis rendue à la 1ère manifestation anti-pass de Colmar. J’avais l’angoisse de ne retrouver que quelques personnes réunies pour un combat qu’on voulait nous faire croire perdu d’avance !
Je me suis retrouvée dans une foule magnifique, de toutes les couleurs, de tous les âges, de tous les milieux socio-culturels.
Avec la détermination de quelques soignants désemparés, nous nous sommes réunis en collectif, et nous avons créé une association avec l’aide de personnes non soignantes mais acquises à notre cause, et je les en remercie.
Nous avons alors été traités de complotistes. Ma 1ère prise de parole m’a valu une convocation à l’Ordre des Médecins. On m’a reproché de parler de Macron en terme d’individu. Vous savez ? Celui qui avait décidé d’emmerder les non-vaccinés, de leur interdire l’accès à la culture, aux loisirs, et surtout à leur emploi pour certains !
On m’a reproché de parler de mascarade. Aurais-je plutôt dû parler de coronacircus, de coronafricus ?
Et surtout on m’a reproché de dire que cette injection était expérimentale, non pas que ce soit un mensonge, mais surtout que je n’avais pas le droit de vous le révéler !
Avant de participer à la cause des soignants suspendus, je m’étais investie dans la cause animale, surtout celle des galgos et podencos d’Espagne, races martyrisées, torturées en toute impunité par les chasseurs. Aujourd’hui je défends également ma famille de soignants suspendus, suspendus comme ces galgos qu’on pend tout en leur laissant la possibilité de toucher à peine le sol, jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus et meurent. Voilà ce qu’on fait des soignants, de notre système de santé. On sacrifie jusqu’à ce que mort sociale s’en suive, au nom d’une injection expérimentale qui a plus d’effets secondaires que primaires !
Cette année de manifestations, même si les soignants réfractaires n’ont toujours pas été réintégrés, nous a apporté énormément, l’occasion de nous connaître, de nous conforter dans nos convictions légitimes, de nous donner le courage de continuer ce combat pour nos proches, familles, amis, et tous les autres perdus dans les mensonges des médias.
Beaucoup de soignants souffrent de ne pouvoir exercer leur métier, leur vocation. Certains sont passés à autre chose, d’autres se battent tous les jours pour retrouver leur place. Beaucoup de vocations ont été brisées. Je vous renvoie au magnifique courrier d’une étudiante en 4ème année de médecine à son Conseil de l’Ordre pour expliquer pourquoi elle a décidé d’abandonner la passion de sa vie. Nous publierons cette lettre sur notre site internet https://urgencesolidarite.fr/ et nous vous encourageons à la lire.
Durant ces vacances, nous essayerons de mettre à jour notre site pour vous tenir informés de l’actualité concernant les soignants suspendus.
Au nom des soignants suspendus, nous vous souhaitons de passer de bonnes vacances bien méritées. Nous resterons cependant vigilants et continuerons notre combat jusqu’à réparation des abominations dont nous sommes victimes.
Et surtout PLUS JAMAIS ÇA !
Pierre Dischinger
Mes chers amis, chers résistants,
Je suis content d’être avec vous pour célébrer le premier anniversaire des manifestationss à Colmar. Oui, un an que je résiste aussi contre le non-sens des injections, des passes, des masques, des mensonges ; et que je continue d’œuvrer pour nos libertés et la démocratie.
Mes chers amis, chers résistants,
Je suis content d’être avec vous pour célébrer le premier anniversaire des manifestationss à Colmar. Oui, un an que je résiste aussi contre le non-sens des injections, des passes, des masques, des mensonges ; et que je continue d’œuvrer pour nos libertés et la démocratie.
Je pourrais entendre des infos, des rumeurs peu réjouissantes, mais je préfère regarder le côté positif et être dans la gratitude.
Je veux croire, sans être dans le déni, que cette vie normale, entre guillemets, perdurera. J’aimerais changer la fin de la chanson de Nino Ferrer, oui, que ce soit toujours en été !
Je veux croire, sans être dans le déni, que cette vie normale, entre guillemets, perdurera. J’aimerais changer la fin de la chanson de Nino Ferrer, oui, que ce soit toujours en été !
Avec ma femme Heidi, j’ai résisté aux injections, au covid, à la psychose médiatique, aux critiques des personnes de mon groupe et de certains membres de mon entourage.
Je vois autour de moi de plus en plus de fondamentalismes : avec les masques, les infos à la télé prises comme vérités. Cependant, il m’est arrivé à moi aussi de l’être, croyant que mon ressenti et mes valeurs étaient meilleurs que ceux des autres. J’ai aussi voulu imposer mes vues, mais c’était peine perdue, au contraire, je renforçais leurs positions. Je me sentais démuni. C’est en écoutant ma femme et un discours de Julie qui disait : « il y a une chose que nous pouvons faire, c’est de leur envoyer de l’amour et de la lumière... » Mais aussi de nous en donner. Car nous allons peut-être rencontrer des situations difficiles où nous vivrons de l’impuissance, de la colère, de l’injustice. Et c’est normal. Mais tout ce que nous pourrons faire, sera de vivre le moment présent et d’être bienveillant envers soi-même.
C’est aussi pour cela que je suis avec vous, afin de partager ces moments de solidarité et de fraternité, qui me sont chers.
Bruno
Un an de manifestations.
Un an de résistance contre le passe de la honte.
Un an de chantage de la part du gouvernement. Recevez une injection expérimentale sinon vous ne pourrez plus travailler et avoir de loisirs.
Un an de complicité des journalistes.
Un an que nous essayons d'éveiller les consciences.
On avait proposé de ne pas soigner les personnes qui n'étaient pas vaccinées.
On avait proposé que les personnes qui refusent la vaccination signent un document dans lequel elles acceptent de ne pas être soignées puisqu'elles ne sont pas vaccinées.
Voilà la société dans laquelle nous aurions pu basculer.
Cette période a révélé le côté sombre de certains.
Les journalistes avaient accusé les non vaccinés de mettre l'hôpital en danger.
C'était faux, évidemment.
Ce qui met l'hôpital en danger, ce sont les politiques d'austérité, c'est la politique d'économie à l'hôpital public exigée par l'Union européenne, ce sont les inégalités.
Tout ceci étant accepté par les journalistes.
Le silence des syndicats. Ils ont accepté que des travailleurs soient suspendus sans salaires parce qu'ils avaient des doutes légitimes sur ces vaccins.
Le silence des artistes.
Combien de faux certificats de vaccination ?
Le silence des philosophes et des intellectuels.
Eux qui dénoncent la montée des régimes totalitaires dans le passé mais qui en acceptent les prémices dans le présent.
Ils sont sensés éclairer les citoyens, c'est nous qui essayons de leur apportons la lumière.
Vont-ils continuer de rester silencieux ?
Merci aux résistants et aux résistantes de Colmar.
Benoît
Plus de 250 km parcourus
L'équivalent d'un temps plein de policier pour maintenir l'ordre
0 violence sur les forces de l'ordre
0 dégradation
6 agressions sur les manifestants
77 barrières en permanence devant l'entrée de la préfecture
0 prise en compte de nos revendications par une autorité publique
Et beaucoup de bonne humeur et de joie !