Se garder de l’abattement
Les désabusés de la politique, ceux qui désertent les urnes, lassés de voter et de ne rien voir changer, s’en remettent déjà aux sondages bombardés jour et nuit, pour dire que Macron serait forcément réélu. Prétextant le conflit en Ukraine pour lui donner un avantage, alors qu’il n’a servi à rien, et que la France, tout comme le reste de l’Europe, n’est pas menacée.
Ainsi, le fatalisme prend le pas sur l’action, l’abattement se faisant plus fort, voilà ces citoyens érigeant le désespoir en religion, s’avouant vaincus avant même de se battre, laissant leur destin leur échapper, attendant que le couperet tranche le peu de liberté qui leur reste encore. Pourtant ils connaissent le personnage qu’ils installeraient ainsi pour cinq ans de plus à l’Élysée. Il ne se cache pas, a déjà annoncé que « le pire est à venir ». Que leur faut-il de plus ? Voter est encore le seul moyen de sanctionner un homme et une doctrine qui a méprisé le peuple et la nation. Il suffit de glisser un bulletin qui ne porte pas le nom de Macron. Comment croire Macron qui parle de son amour pour la liberté d’expression, fait diffuser de fausses informations, cacher des réalités et fermer les comptes des opposants ? Il ne veut pas débattre, conscient de son bilan moribond et de son absence de perspectives avouables.
L’heure n’est pas à se demander si untel correspond ou pas à l’ensemble de nos aspirations, mais de savoir si on est prêt à subir cinq ans de plus une tyrannie qui ne se cache même plus. Quand la maison brûle l’important est d’éteindre l’incendie, les orientations politiques ou religieuses du pompier sont accessoires. Peu importe qui est en face de Macron, on sait ce qu’il a fait, on ne veut même pas imaginer ce qu’il pourrait faire. Aux urnes Citoyens.
Gilles La Carbona, secrétaire national du Rassemblement du Peuple Français au suivi de la vie parlementaire.