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17 janvier 2022

« Le début de la fin » ?

Eric Vial

Alors qu’en France les pouvoirs publics veulent continuer à « emmerder les non-vaccinés », il semble qu’ailleurs en Europe, certains pays estiment que l’arrivée du variant Omicron « beaucoup plus transmissible mais moins dangereux » permette de relâcher la pression sur les habitants.
Le directeur régional de l’Organisation Mondial de la Santé prévoit pourtant que 50 % des Européens soient touchés par Omicron. Une situation qui peut « réellement mettre en difficulté certains systèmes de santé mais qui peut conduire vers une immunité collective ».
L’Espagne considère désormais qu’il faut traiter Omicron « comme une grippe », la Grande-Bretagne « n’envisage pas de restrictions complémentaires ». Israël qui a toujours été en avance dans la lutte contre la maladie, ralentit sa campagne de 4e vaccination.
Le ministre de la Santé suisse a déclaré : « on est peut être à la veille d’un tournant qui pourrait être décisif avec le passage d’une phase pandémique à une phase endémique, avec une immunité atteinte dans la population qui atteint des niveaux maintenant élevés (…). L’Omicron, c’est peut-être le début de la fin – de cette pandémie (…). En prenant compte de la vaccination et des guérisons, le taux d’immunité des plus de 20 ans dépasse les 90 %, et atteint même 97 % pour les plus de 80 ans, a-t-il expliqué.
Autre constat, les pays qui avaient été le plus restrictifs avec Delta sont les moins touchés par Omicron : Allemagne, Autriche, Hongrie.
La clé de la lutte contre la maladie semble donc être la capacité hospitalière à ne pas être surchargée. Toutes les Nations Européennes ont établi des dispositifs sanitaires coercitifs. Certaines commencent à les lever grâce à un système de santé qui a tenu le coup.
Dans ce combat contre le virus, le système de santé Français – qui a pourtant été une priorité de notre République – est en lambeaux.
Nous avons perdu « la guerre » contre la Covid. Nos élites ont voulu gérer l’hôpital comme une entreprise du CAC40 en supprimant des lits, en réduisant les formations ou les budgets à la recherche : nous avons échoué en mettant un personnel de santé sous tension et en ne lui donnant plus les moyens de ses missions de service public.
Le comble est venu hier de celui qui nous a amené la fleur au fusil dans ce conflit contre le virus, Olivier Véran, notre ministre de la Santé. Il a reconnu malgré 3 doses de vaccin, malgré les consignes sanitaires très restrictives qu’il nous assène, malgré les arguments sur l’immunisation que permettent les injections, qu’il était aussi positif. Je lui souhaite un bon rétablissement.
Cette question de la santé et des valeurs humanistes et de solidarité qu’elle véhicule doit être un thème prioritaire de la future élection présidentielle.