Nous aurions en France plus de 400 000 « normes » et environ 11 500 lois « que nul ne peut ignorer » ! Alors, une de plus ou une de moins, quelle importance. Surtout si, comme beaucoup d‘autres, elle ne servira à rien d’autre qu’à inscrire dans la postérité le nom de son auteur. Qui par exemple, à Colmar, connaît les suites de cette proposition de loi sur le stationnement des gens du voyage déposée par un certain député Gilbert Meyer le 17 janvier 2002 devant la présidence de l’Assemblée nationale, problème que le maire de l’époque n’a d’ailleurs jamais pu résoudre…
On est donc en droit de s‘interroger sur l’intérêt de légiférer « pour enseigner l’histoire régionale en école primaire ». Déjà, on pourrait expliquer à nos têtes blondes que contrairement à la présupposition du député de Colmar, l’Alsace a bien une histoire commune avec la France. Bien sûr, comme toutes les autres régions de France, elle a ses particularités dont la plus prégnante est probablement cette succession, pour le moins tourmentée, d’annexions tour à tour françaises et allemandes.
Pour autant, faut-il perdre son énergie pour légiférer sur ce sujet lorsqu‘il est plus simple et évident de laisser à toutes nos régions en quête d’autonomie et de pouvoirs l’initiative en ce domaine ? Voilà typiquement une question du ressort de la Communauté européenne d’Alsace en quête de responsabilités.