Translate

6 août 2021

Fabien Nierengarten

Malgré les années qui passent et les diverses expériences professionnelles qui m'ont progressivement éloigné au quotidien de ma formation juridique, je reste profondément et viscéralement attaché au respect du Droit. Car il constituera toujours le dernier rempart contre l'anarchie, le chaos, et donc, contre la dictature qui s'en suit inévitablement, comme l'Histoire nous le démontre hélas depuis des siècles. Sauf évidemment, quand le Droit se met lui-même au service de régimes (réellement) autoritaires et (véritablement) répressifs.
Personnellement, j'avoue que je ne suis pas un grand partisan du passe sanitaire car il pose des questions essentielles et légitimes, notamment au regard des principes de Liberté et d'Égalité. Mais d'un autre côté, et à partir du moment où on considère que la vaccination est le seul remède pour sortir de cette putain de crise sanitaire qui a déjà fait trop de victimes (tant d'un point de vue humain qu'économique et social), existe-t-il un autre moyen de convaincre les sceptiques, à défaut de pouvoir le faire à l'égard des récalcitrants ? Je ne sais pas. Mais j'attends toujours qu'on me donne en échange, plus de solutions concrètes, plus de réponses réalistes, plus de mesures cohérentes, et moins de protestations anti-vaccination, anti-passe, anti-gouvernement, anti-Macron, anti-tout... et au final, pro-rien du tout.
En attendant, comme dans toute démocratie et comme dans tout État de Droit, la Loi doit impérativement s'appliquer. Elle a été adoptée, selon les procédures prévues par la Constitution, par des représentants démocratiquement élus, puis validée par le Conseil Constitutionnel, autorité suprême de notre République quand il s'agit d'interpréter le Droit. Point barre. Toute autre pensée, toute autre logique, toute autre philosophie, place ses auteurs et ses partisans en situation d'insurrection et de désobéissance civique. Et tout élu ou leader politique, en position d'irresponsabilité et d'escroquerie démocratique. Je reconnais que cette façon de raisonner est radicale, mais elle est avant tout légale. Et comme on dit "Dura Lex, sed Lex" (la Loi est dure, mais c'est la Loi).
Moi aussi, j'ai eu des doutes quand je me suis fait vacciner une première fois. Moi aussi, j'ai eu des inquiétudes quand on m'a injecté la seconde dose. Moi aussi, je m'interroge encore sur les éventuels effets secondaires de ce vaccin. Mais en attendant qu'une antenne 5G pousse sur mon crâne ou qu'un troisième bras vienne enfin me permettre de faire plusieurs choses en même temps, je suis convaincu que c'est le passage obligé pour un retour à une vie en société plus aboutie et, je l'espère, plus sereine. Bref, si je me suis fait vacciner, c'est pour moi et pour ceux qui me sont proches, mais aussi un peu pour ce pays que j'aime et que je déteste voir partir en couilles, alors qu'il a tout pour vivre plutôt bien... et surtout, pour se consacrer à des problèmes planétaires autrement plus fondamentaux et beaucoup moins égocentriques, qu'une petite piqûre dans un (petit) bras. Allez courage, on l'aura, ce satané virus !!