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30 juillet 2021

Pass sanitaire : le coin des libres-penseurs

Tribune de François-Xavier BELLAMY, professeur de philosophie et député européen (Le Figaro)  :

Depuis l’apparition du coronavirus, nous sommes passés par bien des expériences inédites, et nous avons vu vaciller, de confinement en couvre-feu, la rassurante et illusoire évidence de nos libertés publiques. Mais il ne faut pas se méprendre : la vraie rupture historique pour notre modèle de société date de lundi dernier, avec les mesures annoncées par le président de la République. Si nous nous sommes opposés, il y a plusieurs mois déjà, à la création du pass sanitaire par le Parlement européen et le Parlement français, c’est parce que nous refusons absolument le monde qui se dessine sous nos yeux.
Une précision d’abord, dans la confusion et les caricatures du moment : s’opposer au pass sanitaire n’est pas être anti vaccins. La vaccination est un progrès scientifique prodigieux, et l’une des plus belles pages de l’histoire de notre pays est sans doute d’y avoir largement contribué à travers l’œuvre de Pasteur. Mais comment comprendre que cette tradition scientifique aboutisse à la déraison que nous constatons aujourd’hui ? Avec dix-huit mois de recul, nous connaissons désormais le coronavirus ; nous savons chez quels sujets il provoque des formes graves. 93 % des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans ; 65 % avaient un facteur de comorbidité. En-dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est quasi inexistant.
Pourquoi alors ne pas adopter la même stratégie de vaccination que celle qui a lieu chaque année face à la grippe saisonnière ? Rappelons que, sans susciter aucune opposition, plus de 10 millions de vaccins ont été administrés l’an dernier contre cette épidémie, majoritairement pour les personnes vulnérables, âgées ou présentant une fragilité particulière. Le nombre de morts est ainsi contenu chaque année, sans qu’il soit jamais question de vacciner toute la population tous les ans au motif qu’il faudrait éviter la circulation du virus. On ne traite pas les plus jeunes d’irresponsables égoïstes parce qu’ils ne se font pas vacciner contre la grippe ! Ce débat doit être mené sans simplisme et sans leçons de morale ; oui, on peut être favorable aux vaccins, y compris à une campagne très large pour vacciner les personnes vulnérables face à cette épidémie, et affirmer que la stratégie de masse actuellement choisie semble hors de toute mesure ; pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent, qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu’il faut protéger les personnes âgées, si celles-ci sont vaccinées ? C’est faire complètement l’impasse sur le nécessaire arbitrage entre bénéfice et risque, y compris du point de vue collectif.
L’accès à un espace public sera différencié selon nos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible, sans vrai débat parlementaire, et en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ?
Mais là n’est même pas le problème essentiel, en un sens. Ce que nous n’acceptons pas, et n’accepterons jamais, c’est la transformation de nos vies quotidiennes, de nos relations humaines, de notre modèle de société, qui s’accomplira de manière certaine et potentiellement irréversible par la mise en œuvre du pass sanitaire. Pour la première fois dans notre histoire, il faudra présenter un document de santé pour effectuer les actes les plus simples du quotidien – prendre un train, entrer dans un magasin, aller au théâtre… L’accès à un espace public sera différencié selon nos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible, sans vrai débat parlementaire, et en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ? Rappelons pourtant combien ces contraintes inédites paraissaient inimaginables il y a encore quelques mois : quand certains redoutaient que le vaccin puisse devenir le critère d’une existence à deux vitesses, on les traitait de complotistes. Lorsque le pass sanitaire a été créé, le gouvernement jurait que jamais il ne conditionnerait l’accès à des actes quotidiens – seulement à des événements exceptionnels réunissant des milliers de personnes. C’est d’ailleurs à cette condition explicite qu’un tel dispositif avait été accepté par les autorités administratives compétentes pour la protection des libertés ou des données privées. Le fait que l’État méprise à ce point la parole donnée, sur des sujets aussi graves et en un temps aussi court, a de quoi inquiéter n’importe quel Français sur l’avenir de la liberté.
Car c’est bien tout notre modèle de société qui est aujourd’hui menacé. Si le gouvernement a la certitude que la vaccination générale est absolument indispensable, alors il devrait en tirer toutes les conséquences, et la rendre obligatoire. Nous ne pensons pas cela; mais ce serait au moins, du point de vue démocratique, une décision plus loyale que l’hypocrisie de cette contrainte déguisée. Ce serait surtout éviter de basculer dans ce nouveau monde où l’État contraindra chaque citoyen à contrôler son prochain pour déterminer ses droits. Le serveur d’un bistrot sera sommé de vérifier la vaccination et la pièce d’identité d’un client pour pouvoir servir un café; les mariés devront demander un QR Code à leurs invités avant de les laisser entrer… Et la police viendra sanctionner ceux qui n’auront pas participé efficacement à ce contrôle permanent. Qui peut prétendre qu’un tel dispositif permet de « retrouver la liberté » ? Il constitue au contraire un précédent redoutable en matière de contrôle permanent et de droits différenciés, en particulier au regard des enjeux majeurs touchant la santé et la bioéthique dans les années qui viendront. Ne pensez surtout pas que, parce que vous êtes vacciné, vous aurez « une vie normale » : quand on doit présenter dix fois par jour un document de santé et sa carte d’identité, pour acheter une baguette ou faire du sport, on n’a pas retrouvé la liberté. Quand chacun doit devenir le surveillant de tous les autres, on n’a pas « une vie normale ».
On nous dira qu’il faut choisir entre le pass sanitaire et le confinement généralisé : mais ce chantage est absurde. Dès lors que les plus vulnérables sont vaccinés, il n’y a aucune raison de revenir au confinement, aucune raison en particulier de fermer les amphis et d’enfermer les adolescents. Nous n’avons pas à choisir entre deux manières inutiles et dangereuses d’abandonner la liberté. Ce combat n’est pas individualiste, au contraire : c’est se sentir vraiment responsables d’un bien commun essentiel que de défendre cette liberté aujourd’hui gravement menacée. Il y a là un défi de civilisation ; face aux modèles autoritaires qui triomphent ailleurs dans le monde, l’Europe et la France doivent montrer qu’une action publique efficace, même en période de crise, n’impliquera jamais d’abandonner les règles intangibles qui fondent nos démocraties. Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes, mais des principes qui nous obligent.
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J'ajouterai que nous ne sommes pas responsables des peurs des autres... et qu'ils n'ont pas à les imposer aux autres parce qu'ils sont dans l'incapacité de les gérer.

Attention !

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29 juillet 2021

[Prolongation]

CONCOURS PHOTO INSECTES, SHOOTING EN ALSACE

Le concours se déroulera jusqu'au 10 octobre 2021 minuit. Une exposition des œuvres des 13 lauréats au milieu des plus belles photographies d'insectes d'une dizaine de photographes naturalistes alsaciens aura lieu à la réouverture du musée entre la mi-novembre et début décembre. Jeunes entre 6 et 25 ans, observez les insectes qui vous entourent, prenez un insecte sur le vif avec votre smartphone ou votre appareil photo, mettez ensuite cet insecte en scène en créant une nouvelle œuvre retouchée numériquement ou manuellement et envoyez vos deux photos par mail au musée ! Le règlement et le bulletin d'inscription sur notre site Internet : www.museumcolmar.org

Musée d'Histoire Naturelle et d'Ethnographie de Colmar

Abbaye de Marbach

Abbaye de Marbach

Après une multitude de péripéties, inondations, report, nous avons le plaisir de vous inviter à l'ouverture de la saison 14 de l'Abbaye de Marbach.
Merci de nous aider à partager cette émotion.
La musique est lien extraordinaire du vivre ensemble. Quelles que soit nos idées, notre manière de vivre et de penser, la musique reste un lien social majeur qui nous permet de nous réunir et de jouir de la vie, ensemble.
Lorsque nous écoutons ensemble un concert, les frontières, quelles qu'elles soient, s'annulent et nos particularités s'estompent... nous redevenons l'enfant que nous n'avons jamais cessé d'être, ébloui par la beauté de l'instant, par la vibration qui s'élève, par la joie révélée.
À ce moment-là, nous ne faisons plus qu'un. C'est ce lien d'universalité qu'il me paraît aujourd'hui vital de défendre et de préserver.
La culture, tout comme le vivre ensemble, n'est pas essentielle, elle est vitale.
Laurence Hunckler, directrice artistique


Odehâm
Samedi 31 juillet 20h30 (ouverture)

Bien que formé en 2019, le duo Odehâm est le fruit d'une amitié de 25 ans laissant libre court à une créativité sans limite. Leur formation classique et leurs rencontres artistiques respectives ont nourri et enrichi ces deux musiciens durant de nombreuses années. Ces chemins de partage et de découverte leur ont apporté une grande liberté d'expression et une approche sans retenue dans leurs compositions. Définir leur univers artistique n'est pas aisé.
C'est une musique du monde, mais aussi une musique des mondes physiques et intérieurs, emprunte d'influences multiples.
Ils voguent à travers tous les styles musicaux (celtique, médiéval, oriental, jazz, zen, et bien d'autres encore) mêlant les sons de leurs instruments aux sons électroniques des machines.
Le violon côtoie le didgeridoo, le rebec flirte avec le handpan, la guimbarde se mêle aux boucles électro. Autant de possibilités qu'il est possible d'imaginer. Un son résolument actuel. Des thèmes aux mélodies douces et apaisantes enchaînés à des morceaux aux rythmes parfois endiablés, laissant toute la place à l'improvisation, leur terrain de jeu favori. Ces deux musiciens vous invitent à un voyage plein de sensibilité, de tendresse, où vagabondage de l'esprit et lâcher prise sont les maîtres mots.
Lauréats du Tremplin musical 2020 organisé par Zone 51, Vincent et Cyrille viennent d'achever une résidence aux Tanzmatten à Sélestat.
Ce partenariat leur a permis de travailler sur la création de leur prochain spectacle avec une mise en lumière réalisée par Mathieu Cornier de D8K (La Maison Bleue/Dirty 8).

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Exposition / Ce que pensent les pierres / Michèle Munier
Du 31 juillet au 19 septembre 2021

Michèle Munier présente un travail de gravure en collagraphie, technique à laquelle elle s’est formée pour aborder la matière, celle travaillée mais aussi celle représentée. Trois séries font évoluer le travail dans le temps.
« Il y avait d’abord, dit-elle, cette idée de faire vibrer non seulement les noirs et les couleurs, mais également le papier dans les gaufrages.
Et puis il y avait les pierres, toutes les énergies qu’elles absorbent, celles qu’elles dégagent et l’humilité qu’elles suggèrent par leur force. L’envie très forte de les évoquer sans chercher à les représenter de manière vraiment figurative est née l’année dernière, durant le premier confinement, alors que je travaillais à des représentations du corps humain.
La gravure en collagraphie, le travail des poudres était tout indiqué. L’association de poudre de silice (carborundum), de brisures de calcaire et de gravure à la pointe sèche ou au cutter sur carton offrent alors des gaufrages qui varient suivant les épaisseurs et la composition des matières.
Le rapport au temps est également un élément essentiel dans mon travail. Je préfère ainsi me voir traverser le temps plutôt que de me dire que c’est lui qui passe. Dans ce travail, mon rapport au temps prend tout son sens en se matérialisant dans l’usure des matrices. L’usure génère non seulement une relecture des images au fil des tirages, mais également une sorte de disparition, certaines matrices étant partiellement ou totalement détruites, inutilisables. L’une des matrices a été retravaillée dans des découpes faisant évoluer le travail dans la troisième série, actuellement en cours. »


La Chapelle Rhénane
Dimanche 1er août août à 17 heures / A Capella in saecula

La Chapelle Rhénane propose un format de concert « tout terrain » avec six artistes lyriques. Un tour de chant allant des pièces de musique profane de la Renaissance aux arrangements de pop contemporaine, en passant par le baroque italien, le romantisme allemand, la musique française du 20e siècle, le jazz vocal et les negro-spirituals. Monteverdi, Brahms, Ravel et Debussy sont au programme, mais aussi Billy Joel et les Beatles.
En créant des passerelles entre les genres musicaux, ce programme varié permettra de s’adresser à un large public, qu’il soit ou non connaisseur de musique classique vocale. Il s’agit ainsi de sortir la musique des salles de concerts et d’en faire profiter le plus grand nombre afin de retrouver des moments d’émotion partagée. Avec ce concert, la Chapelle Rhénane propose une nouvelle expérience artistique au public, en décloisonnant les esthétiques tout en faisant résonner des pièces de musique dite « savante » dans l’espace public.
Avec : Hasnaa Bennani, soprano – Salomé Haller, mezzo-soprano – Julien Freymuth, contre-ténor – Benoît Haller, ténor & direction – Matthieu Lécroart, baryton – Lucien Moissonnier, basse.
La Chapelle Rhénane est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Grand Est, la Région Grand Est et la Ville de Strasbourg.

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Une saison particulière

Les quatorze concerts programmés de la saison 14 de l’Abbaye de Marbach respecteront la réglementation sanitaire en vigueur. Réservation, port du masque obligatoire et pass sanitaire sur le site de l’abbaye ainsi que dans le narthex. Du gel hydroalcoolique sera à votre disposition aux endroits stratégiques. Distanciation physique au sein du narthex et pour accéder aux toilettes. Une buvette sera mise en place exclusivement les dimanches à partir de 15h30. Les bénévoles de l’association, vous y accueilleront avec plaisir dans le respect des règles sanitaires. Placement du public dans le narthex
En réservant votre place, vous faites le choix de soutenir les artistes qui se produisent à l'Abbaye de Marbach. Par ce geste vous faites le choix de soutenir une économie participative et circulaire.
Nombres de places limitées à 115.
Nous mettons tout en œuvre pour vous accueillir dans les meilleures conditions. Merci de votre confiance.


Abbaye de Marbach
lieu-dit Marbach
68420 Obermorschwihr
Tél. +33/0619364964
Email marbach.culture@gmail.com

Je suis vacciné et content de l’être

Bernard Rodenstein

Vous, je ne sais pas ?

Me concernant, n’y connaissant rien aux problèmes de virus et de vaccins, mais ayant eu recours plus d’une fois dans ma vie à la médecine pour être tiré d’une mauvaise passe, je continue à faire confiance à cette science qui, bien que faillible comme toutes les autres, fait globalement bien plus de bien que de mal à travers le monde.
Je suis vacciné et content de l’être.
Par nécessité et par raison.
Un libre choix qui n’a rien à voir avec une quelconque peur de mourir. Mais qui a à voir avec une menace plus globale qui pèse sur l’humanité.
Je ne peux oublier qu’il suffit d’une pomme avariée dans un panier pour propager la pourriture à toutes les autres.
Quant à l’obligation vaccinale et surtout au pass sanitaire, je déplore que le gouvernement ait recours à une stratégie très peu pédagogique.
Si les mêmes qui aujourd’hui agitent l’épouvantail des sanctions et des exclusions avaient tenu dès le départ des propos responsables, nous n’en serions pas là.
Les revirements et les mensonges ont contribué à dévaloriser la parole publique. Les assouplissements avant les échéances électorales et les vacances ont été compris comme des faveurs du prince, alors que la rigueur médicale aurait dû prévaloir.
Aujourd’hui encore il conviendrait que la classe politique accorde ses violons sur les connaissances médicales et prône le sens de la responsabilité de chaque citoyen.
« Non ! le virus ne passera pas par moi », devrait devenir la devise de tout un chacun qui se considère en charge de la vie libérée du danger de la contagion que nous voulons éviter à tous.
Nous traiter comme des galopins, forcément désobéissants, pousse un nombre non négligeable des nôtres à se rebeller.
Non contre les efforts à faire pour préserver la santé, mais contre la façon de faire d’un pouvoir qui donne le sentiment de perdre les pédales, face à une situation qu’il n’a pas su analyser avec suffisamment de clairvoyance.
Je n’irai pas manifester contre le pass sanitaire, mais je peux comprendre que d’aucuns expriment ainsi leur désaccord avec la méthode.
Et comme dans toutes les manifestations, il y a celles et ceux qui « profitent » du mouvement pour s’y joindre et s’y défouler, pour mille autres raisons plus ou moins explicites et entendables.
That’s life !


COMMENTAIRES

- Pomme avariée pas contente.
P.E.

- Dommage que la voie de la vaccination obligatoire ait été un choix politique et non sanitaire... L'OMS est contre. Le conseil scientifique ne la souhaitait pas. Et seules 2 dictatures et une théocratie l'ont choisie... Enfin, l'Angleterre, où les contaminations baissent chaque jour, s'en est "bien" sortie avec seulement 50% de vaccinnés 2 doses...
O.S.

- À chacun de choisir en son âme et conscience, en fonction de son état de santé et de ce que dit ou pas son médecin référent. Par contre, je suis contre le pass sanitaire, qui est digne de la façon de faire de certains pays peu recommandables ! Pour cela j'ai déjà manifesté et continuerai à le faire.
C.L.

- Je serais très affectée qu'on leur fasse courir [aux enfants] le moindre risque, pour me "protéger". La société qu'on leur prépare, si l'on continue ainsi, je la redoute pour eux. Et, pour cela, je vais aux manifestations contre le pass sanitaire.
M.B.

- Moi je ne peux pas être vaccinée actuellement. OK ?
Et d'autres comme moi. Pas forcément antivax, c'est compréhensible cela ? Ou pas ?
BELLE SUITE DE SEMAINE.
Assez d'être comparé à des irresponsables.
LMC

- Je me suis fait vacciner uniquement pour pouvoir voyager chez mes enfants...
Sans vaccin nous ne pourrons plus aller nulle part...
Chantage sanitaire, pour sûr...
G.Y

- Pour les raisons que tu indiques, je ne fais plus confiance à la "parole publique". On nous a trop menti ! Espérons une alternative pour 2022, ce ne sera pas la panacée mais au moins j'espère l'honnêteté !
Y.L.

- Si vous étiez venu dans les manifestations, vous auriez pu constater qu'il y a une écrasante majorité de gens, certes en colère mais dignes.
Dommage de dénigrer un tel mouvement qui, de toute façon, n'est amené qu'à s'amplifier, tant les propos abjects de notre gouvernement encore tenus ce jour sont devenus insupportables.
C.S.

28 juillet 2021

Fabien Nierengarten

Ce soir, il me vient une idée : et si entre propass-provax et antipass-antivax, on se foutait un peu la paix ? Car à ce stade, plus personne n'arrivera à convaincre l'autre. Bien au contraire. Bref, faisons donc "facebook séparé", comme les vieux couples font "lits à part". Chacun chez soi. Comme ça, l'église est bien gardée et les vaches restent au milieu du village. Et vice versa. Et ensuite, advienne que pourra.



26 juillet 2021

Phil

Montre moi ton QR code... Le pass sanitaire à Colmar



Le retable d’Issenheim

Alain Baudoux
[texte et photos]


Le retable d’Issenheim au musée Unterlinden de Colmar, est un polyptique réalisé entre 1513 et 1516 par Matthias Grünewald (Mathis Gothart Nithart), et dédicacé à Saint Antoine car commandé par les Antonins d’Issenheim, au sud de l’Alsace, même si le centre de l’œuvre ouverte est occupé par la Crucifixion.
Les Antonins sont les moines d’un ordre hospitalier qui observe la règle de Saint Augustin, et dont le Saint éponyme vécu en Égypte au 3ème et 4ème siècle. Dans la culture ecclésiastique Saint Antoine protège du mal des Ardents, ou ergotisme, dû à la consommation de seigle atteint de maladie.
Ce chef-d’œuvre fait partie des quelques grands retables de l’histoire de l’art aux côtés de ceux de Van der Weyden, Van Eyck, Bosh, Memling… Il est pourtant différent à bien des égards des œuvres de ses contemporains. Jésus en croix est un poncif des icônes de l’église, réalisé par nombre de peintres et sculpteurs, il est à la fois un sujet utilitaire et alimentaire, mais aussi un exercice anatomique incontournable. C’est un corps quasi nu exprimant l’agonie, la souffrance, la passion, la catharsis du Fils de l’Homme. Entre la vie et la mort il doit évoquer ce passage qu’est à la fois cet instant hors du temps, et la vie qui l’a précédé ainsi que le devenir du Fils de Dieu.
Traité par les peintres de la Renaissance italienne il sera l’expression du destin, de l’attendu, du Verbe annoncé, de la venue du Messie, il est cette étape du Livre qui lie l’ancien et le nouveau testament. La mort d’un homme qui a dit « aimez votre prochain comme vous-même », la fin de celui qui s’est opposé au dogme et à l’institution juive, la souffrance de celui qu’on juge et qu’on condamne, et qui mourra pour les péchés de l’humanité. Il est souvent représenté serein, en paix, le corps inerte et pendu aux clous de sa potence, la vie physique, le véhicule corporel n’est plus « animé », l’Esprit a rejoint le Père.
Ici Matthias Grünewald nous propose autre chose. Pas de sérénité. Pas de tranquillité, pas de repos éternel, pas d’image entendue pour une paroisse. Non, Matthias nous offre une vision cauchemardesque, barbare, atroce, scandaleuse, naturelle, le mal ici est presque le Mal car la maladie frappe les infidèles et les pécheurs. Les mains sont tordues de douleur figées dans un cri dont l’écho hante le silence, re_tournées vers le Ciel, les plaies sont gonflées et béantes, le sang ne se tarit pas, l’épaule gauche du Christ semble démise comme si ce corps était passé par la torture, par la question, les pieds ne sont que des figures de souffrance, la bouche entrouverte n’est pas endormie d’un long sommeil mais figée d’une horrible stupeur, ici c’est l’homme plus que Dieu qui nous est proposé, Dieu incarné certes mais au point qu’on ne le différencie pas de tout autre humain, on frise le blasphème. L’image du supplice. La peau révèle les symptômes du mal des ardents comme autant de stigmates, de péchés que le Christ emmène avec lui. Saint Antoine dans le panneau voisin ouvre son manteau de chair pour souligner l’Incarnation du Fils dans le processus de guérison de l’Homme, de sa rédemption.
Dieu a quitté cette enveloppe devenue inutile et qui révèle la réalité blafarde et vulgaire d’une humanité devenue orpheline de son Guide. En même temps elle rappelle aux malades que si Jésus atteint de la même maladie qu’eux est Sauvé, ça peut être leur chance s’ils s’engagent sur la voie de la rédemption, parallèle de la voie de la guérison.
Un hyper réalisme rare pour l’époque mais qui s’inscrit dans cette culture outre-rhénane au moment de la publication par Luther des lettres contre les indulgences papales. Dans cette région d’Europe on paie cash ses déboires, ses fautes, sans remise de peine, sa conscience c’est le Livre, rien que le Livre.
On retrouve ce réalisme dans le panneau de la vierge à l’enfant avec cette bassine pour le bain du nouveau-né, qui fait écho aux pratiques hygiénistes des hospitaliers antonins soignant les malades atteints du « feu de Saint Antoine » à Issenheim, mais qui rappelle également la nature humaine du Dieu fait chair, et qui renvoie vers la crucifixion dans laquelle la chair supplante tout autre message. Voyez le drap déchiré dans lequel la Vierge tient l’Enfant, qui est ce même Périzonium qui couvre le bassin du Christ en croix, comme une préfiguration d’un avenir proche de l’Enfant, joué d’avance, son linceul.
Saint Jean Baptiste, anachronique de la crucifixion se trouve désignant le Christ car prophète de sa venue, et inscrit « illum oportet crescere me autem minui », il faut qu’il croisse pour que je diminue.
(...)











23 juillet 2021



COVID – Le coin des libres-penseurs


⬦ Tant que vous n'aurez pas compris la différence entre mort du covid et mort testé positif au covid, on n'avancera pas.


⬦ Quelle connerie, plus ils vaccinent, plus le virus mute, nous n’avons pas fini de rigoler ou d’en chier, au choix, surtout si un jour le vaccin devait être déclaré inefficace.


⬦ Je n’admets pas que Macron et sa clique dressent les Français les uns contre les autres en pratiquant une ségrégation sanitaire, c’est immonde !


⬦ Je suis encore capable d’admettre que mon voisin ne pense pas comme moi sans le traiter d’idiot...


⬦ Les asymptomatiques, ce n'est pas ce qu'on appelle l'immunité naturelle ?


⬦ Il faudra se faire vacciner tous les ans, avec une adaptation du vaccin au variant du moment. Comme pour la grippe diront certains. Sauf que, cas exceptionnel, on ne vaccine pas les enfants tous les ans...
Le vaccin n'est pas une pastille à la menthe...


⬦ Les vaccins Covid ont une autorisation de mise sur le marché CONDITIONNELLE.
Ils ne sont donc pas validés à 100 %.
On va pas se faire injecter un nouveau truc sans connaissance.
Une fois qu'ils seront validés, on pourrait "obliger" les gens à se faire vacciner.


⬦ Je suis descendant de déporté et en tant que tel, toute forme de discrimination me choque profondément. La Shoah a commencé par une discrimination. Au début ce n'était qu'une sorte d'apartheid, une interdiction d'accès à certains commerces et une large majorité d'Allemands trouvait cela normal. Les déportations sont venues plus tard. Alors quand vous soutenez une discrimination, réfléchissez, même si vous avez une opinion négative des non vaccinés. Ils ont leur croyance, vous avez les vôtres. L'avantage par rapport à la religion, c'est qu'on saura rapidement qui a raison. Ce sont les gens qui ont commencé par encourager cette discrimination qui ont ensuite accepté de contribuer aux horreurs.


⬦ Le vaccin fait l'objet d'une mise sur le marché conditionnelle. On ne sait rien de ses effets dans le temps. Certains pensent qu'il est sans danger, d'autres sont persuadés du contraire. Encore d'autres comme moi ne savent pas.


⬦ Ce qui est terrible c'est que plus le peuple doute du gouvernement et plus le gouvernement donne des raisons de douter.


⬦ Comment voulez-vous que les gens fassent confiance à un ministre de la santé qui, il n'y a pas si longtemps, déclarait chez Léa Salamé que le virus ne mute pas ? Ou qui juste avant déclarait que les masques pour l'ensemble de la population étaient inutiles ou encore qui interdisait la prescription d'hydroxychloroquine alors qu'énormément de Français en ont pris pour partir en vacances dans des zones impaludées.


⬦ Comment appelles-tu un gouvernement qui veut pousser les uns à se sentir en danger face aux autres ? Il y aurait les vaccinés en danger à cause des autres ? En principe, un vacciné ne devrait pas avoir de souci à se faire, justement ?


⬦ Croyez-vous réellement que cette maladie justifie des mesures aussi liberticides ? Vous avez bien conscience que si les gens mouraient réellement comme des mouches, comme j'ai entendu certains le dire, les gens se battraient pour être vaccinés, même si on leur expliquait que les tests ne sont pas totalement terminés et que cette vaccination comporte un risque.


⬦ Si je développe des complications suite aux vaccins, je ne pourrai pas agir en justice contre le laboratoire, les accords entre les États de l'UE et les labos exonèrent ces derniers de toute responsabilité...
Lesquels labos s'engraissent allègrement...


⬦ Je ne suis ni un complotiste (faire preuve d'esprit critique et de réflexion ne constitue pas à mon sens un signe de maladie mentale ou d'obscurantisme), ni un irresponsable criminel. Je fais valoir en tant que citoyen le droit de choisir ou non un traitement médical selon un avis libre et éclairé.


⬦ Ceux qui ne veulent pas de ces vaccins pour toutes les raisons évoquées ne méritent pas d'être traités de la sorte. Ils payent leurs impôts pour la plupart, travaillent, contribuent à la vie sociale. Ils ne sont juste pas convaincus de l'intérêt de ces vaccins ni pour eux-mêmes ni pour les autres. Vous en êtes convaincus mais si vous aviez tort ? Car ceux qui hésitent à se faire vacciner au moins se posent la question de savoir s'ils n'ont pas tort. La majorité n'a pas toujours raison, l'histoire l'a largement prouvé. Et n'oubliez pas que si vous acceptez ce principe de pass électronique aujourd'hui, il ne disparaîtra pas, même quand le virus aura muté en un simple rhume. On pourra y mettre tout ce qu'on veut pour discriminer les gens qui ne seront pas des city modèles selon les critères définis par le gouvernement du moment.


⬦ Il n'y a rien à comprendre hormis qu'il n'y a d'autre solution qu'à apprendre à vivre avec ce virus (et ses variants) désormais installé !
Tout le reste n'est que chimères et spéculations, cette société étant devenue un empire d'avides spéculateurs prompts à imposer "leur raison" et s'enrichir !


⬦ Je suis encore jeune mais accessoirement j’ai tous mes vaccins.
Ce qui me gêne ici, c’est la privation du libre arbitre, ni plus ni moins.


⬦ Les personnes fragiles sont vaccinées, non ? Ou alors le vaccin ne protège pas ? Ah, ce n'est donc pas un vaccin...


⬦ Les vaccinés devraient se poser des questions : sont-ils protégés par le vaccin ? Pourquoi cette peur des non vaccinés ? Les vaccins protègent-ils des variants qui vont inévitablement se multiplier ? Sont-ils prêts à se faire vacciner tous les 6 mois ?


⬦ Il y a bien eu un monde d'avant, celui de la liberté, des différences, du respect et des valeurs...
Et il y a celui d'après, que l'on ne veut pas, celui contre lequel il faudra nous battre de toutes nos forces, ce monde où règneront le doute et la méfiance, la haine et le mépris, celui que l'on ne voulait pas pour nos enfants...
Un pays qui fait régner la peur n'est pas un pays libre...
J'ai choisi mon camp, j'irai jusqu'au bout...
« Ils ont voulu nous enterrer, ils ne savaient pas que nous étions des graines. »


⬦ Je préfère la vraie liberté avec ses dangers, que la paix avec ses contraintes.


⬦ Dans cette crise, au-delà de la réalité du virus et du nombre de morts (dont le taux reste réduit sur la population globale, même si toute mort est regrettable), il y a un phénomène d'hystérisation très inquiétant.


⬦ Où en est-on réellement, sur le plan sanitaire ? 3ème dose en prévision... Manipulation perpétuelle et peur distillées par ce gouvernement. Mensonges, matraquage médiatique, contradictions, mesures coercitives, chantage, discrimination, atteintes à la démocratie, division des Français... Cela commence à faire beaucoup.


⬦ Les Français ne se rendent pas compte qu’ils sont gouvernés par les multinationales et les grands groupes, les élections ne sont plus que des parodies de démocratie, nous sommes dans la merde et pour longtemps.


⬦ Le fait que les variants apparaissent dans les pays les plus vaccinés n'interpelle personne ?
Les vaccinés seront-ils les contaminateurs de demain ?


⬦ Plus on vaccine, plus il y a de variants.


⬦ La secte des vaccinés me rappelle la secte des convertis ! Ils font du prosélytisme et veulent sauver le monde malgré lui...


⬦ Quitte à perdre mes accès dans certains endroits, c'est au nom de la liberté et des droits humains que je me battrai.


⬦ Je connais des non vaccinés qui prennent beaucoup plus de précautions pour ne pas contaminer leurs semblables que des vaccinés qui ont tout relâché et peuvent pourtant être porteurs du virus et le transmettre.
C'est trop facile de traiter les non vaccinés d'individualistes. La plupart des vaccinés ne se font pas vacciner par altruisme mais pour le confort, pour voyager, prendre l'avion, aller au concert...


⬦ Une multitude d'humains vaccinés ou non a un comportement exemplaire. Mais une multitude aussi est irresponsable, d'où la nécessité pour les gouvernements de prendre des mesures "infantilisantes"... J'en ai plus appris sur la nature humaine ces 20 derniers mois qu'au cours de ma vie d'avant.


⬦ Désolée de vous contredire, je ne suis pas hésitante, ce vaccin-là je n'en veux pas. Quand il existera un vrai débat entre le pour et le contre, je déciderai. Pour le moment, les médias ne font pas leur boulot et vont dans un seul sens. C'est quoi ça ?? Je dis non à ce vaccin de merde. Quand vous êtes malade du covid, on vous prescrit quoi ? Du paracétamol et du confinement. (...)


⬦ Ce qui est épuisant, c'est ce matraquage et ces contradictions permanentes.


⬦ Je suis pour se faire tatouer le QR code sur le front, comme cela peinard pour toutes les activités jusqu'au cimetière.


⬦ Mais qu'il est difficile de rester lucide aujourd'hui avec toute cette soupe servie aux Français. Dans le fond, personne ne sait rien.


⬦ Je pense que nous vivons une époque passionnante car, ce qui est en train de se passer, obligera presque tout le monde à prendre ses responsabilités tôt ou tard. Il y aura eu les Cassandre qui ont eu le tort d'alerter trop tôt, et il y aura bientôt les résistants qui seront dans la durée de plus en plus nombreux. L'histoire ne fait que se répéter...

COVID


Fabien Nierengarten

Comme il y a quelques mois, dans le contexte d'une autre crise, FB redevient la caisse de résonance de n'importe quelle information diffusée par n'importe quel groupe de pression ou par n'importe quel illuminé. Que ce soit par aveuglement militant ou par paresse de lire des études plus élaborées, beaucoup se laissent séduire par des publications fausses ou sorties de leur contexte, puis les rediffusent à grande échelle. Certains d'entre eux semblent même davantage motivés par la volonté de faire vaciller les fondations de notre société, que par le désir de participer à un combat (légitime) pour nos libertés.
Alors oui, c'est vrai, certaines des mesures adoptées dans le cadre de la "4ème vague" de l'épidémie peuvent poser des questions très importantes, voire fondamentales pour certaines d'entre elles. Mais ceci n'est qu'une raison de plus pour les traiter autrement qu'à coups de slogans réducteurs, d'affirmations caricaturales et de mensonges éhontés. Bref, soyons vigilants et restons solidaires face aux imposteurs !

22 juillet 2021

Christophe Clavé

La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps.
La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression.
Supprimer le mot « mademoiselle » est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.
Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.
Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.
Sans mot pour construire un raisonnement, la pensée complexe chère à Edgar Morin est entravée, rendue impossible.
Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.
L’histoire est riche d’exemples et les écrits sont nombreux de Georges Orwell dans 1984 à Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 qui ont relaté comment les dictatures de toutes obédiences entravaient la pensée en réduisant et tordant le nombre et le sens des mots.
Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots.
Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel ? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur ? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu ? Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants : faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants.
Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée. Parce que dans cet effort se trouve la liberté. Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses « défauts », abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. Il n’est pas de liberté sans exigences. Il n’est pas de beauté sans la pensée de la beauté.

Fabien Nierengarten

Même un peu dur de la feuille, Michel Saulenareff reste fidèle à ses racines. Pour son unique concert en France, pas besoin de passe sanitaire. Car au final, on ira tous au paradis...



21 juillet 2021

Communiqué d'Eric Straumann

Application du pass sanitaire

Dès le 21 juillet et dans l'ensemble des établissements culturels et sportifs de la Ville recevant du public, le pass sanitaire sera obligatoire.
Ce dispositif s'applique également pour les événements organisés dans l’espace public ou dans un lieu ouvert au public dès lors que la jauge de 50 personnes est dépassée, à l'instar de ceux inscrits au sein du programme "Un été à Colmar".
Le contrôle du pass vaccinal accompagné d'un contrôle d'identité sera réalisé par le personnel ou les agents de sécurité à l'entrée de chaque site.
Rappel des trois "preuves" constituant le pass sanitaire :
Un certificat de vaccination complet - ou un test négatif RT-PCR ou antigénique de moins de 48h - ou un certificat de rétablissement de la Covid-19.

LES STRUCTURES MUNICIPALES CONCERNÉES
- Les musées et les salles de spectacle
- Le pôle média culture Edmond-Gerrer
- Les piscines dont la base nautique de Colmar-Houssen

LES ÉVÉNEMENTS CONCERNÉS
Ciné de plein-air, dès ce samedi 24 juillet
Scènes d'été devant le Grillen, la salle Europe et le théâtre
Street art en fête, le 29 août

COVID-19 - les médiateurs de l’ARS seront présents demain 21 juillet de 9h à 17h, place de la Mairie pour informer sur la vaccination.

Vous pourrez également vous faire dépister.
+ d'informations https://www.colmar.fr/actualites



























Marie-Laure Ruiz-Maugis

À ceux qui se réjouiraient que l'on pourrisse la vie des « autres », je répondrais que l'on ne pourrit pas ainsi la vie des « autres » sans s'étonner des réactions et sans faire peser une lourde menace sur les institutions et l'ordre public.
Certains responsables d'associations, de festivals, comme le festival de Flamenco de Perpignan, certains maires, ont préféré annuler les manifestations prévues plutôt que d'avoir à trier les « bons » des « mauvais ».
Ainsi le dit le maire de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) : « C’est une société de flicage. Nous sommes dans l’absurde total », a-t-il affirmé. « J’annule purement et simplement les spectacles. Il n’y a pas les bons et les mauvais citoyens. Quelle société bâtissons-nous là ? », s’est-il interrogé.
Quand je lis le décret qui entre en vigueur aujourd'hui, j'ai le tournis...
À part les lieux de culte, rien n'est épargné.
Même les bibliothèques, quel symbole...
« Cette règle concerne les salles de spectacle, de conférence, les théâtres, les cinémas, les chapiteaux, les salles de jeux, de danse, les salles omnisports et les terrains de sport, les gymnases, les piscines couvertes et extérieures, les patinoires. Mais aussi les foires-expositions et les salons temporaires, les musées, les bibliothèques – sauf les bibliothèques universitaires – ainsi que les événements culturels, sportifs, ludiques ou festifs organisés dans l’espace public lorsqu’ils sont « susceptibles de donner lieu à un contrôle de l’accès des personnes ». Sont également concernés les lieux de culte, mais uniquement pour les événements « ne présentant pas un caractère cultuel ».
Le décret précise également que le pass sanitaire sera demandé lors des compétitions et événements sportifs amateurs dès lors qu’ils rassemblent au moins 50 participants par épreuve.
Par ailleurs, il sera nécessaire pour accéder aux piscines ou aux salles de spectacle des campings et clubs de vacances, comme nous le confirme Sylvie Henry, présidente de l’Union nationale des campings et des parcs résidentiels de loisirs (Unaparel). Cela signifie que les personnes en congé dans un de ces lieux et ne disposant pas du pass ne pourront pas accéder aux infrastructures concernées et qui font le succès de ces endroits.

20 juillet 2021




LE PASS SANITAIRE EST OBLIGATOIRE POUR ACCÉDER AU PMC DÈS LE 21 JUILLET ET AU CONCERT DU 24 JUILLET


Conformément aux décisions gouvernementales concernant les mesures sanitaires dans les lieux culturels rassemblant plus de 50 personnes, la présentation d’un pass sanitaire est obligatoire pour accéder aux espaces de lecture et d’exposition du PMC à partir du mercredi 21 juillet, pour les plus de 18 ans.

Vous devrez donc présenter, lors de votre venue sur le site du PMC, un QR Cod téléchargé dans votre application TousAntiCovid ou sous une forme imprimée.

Vous devrez également présenter un document avec photographie permettant de justifier de votre identité.
Nous utiliserons l’application «TousAntiCovid Vérif» pour constater la validité du pass sanitaire et sa concordance avec l’identité du porteur desdits documents. Nous ne conserverons aucune de ces données.

Le Pass sanitaire consiste en un QR Code qui figure dans l’application TousAntiCovid ou sur papier, et qui est généré suite
- à un certificat de vaccination attestant d’un schéma vaccinal complet par un centre de vaccination, un médecin, une pharmacie, etc.

- à un résultat négatif d’examen de dépistage virologique à la Covid-19 (PCR ou antigénique) datant de moins de 48 h.

- à un certificat de rétablissement suite à une contamination par la Covid-19 datant de plus de 11 jours et de moins de 6 mois.

Pass sanitaire obligatoire dès le 21 juillet à la base nautique de Colmar-Houssen




COMMENTAIRES

⬦ Aucune logique d'imposer cela pour une base nautique en extérieur.

⬦ C’est de la discrimination pure et simple, une société divisée est une société malade.

⬦ Plus d'accès aux loisirs, plus d'accès à la culture... Quelle punition en plein été où nous devions tous en profiter, après ces mois de confinement, de couvre-feu... Une injustice pour les familles !!!

⬦ Et dire que certains trouvent ça normal.

⬦ Bah... va y avoir de la place.

19 juillet 2021

Mais où est passé le Zapping d'antan ?

Bernard Friedrich

Tout ne semble pas s'améliorer avec le temps... comme le bon vin, par exemple !
Acheter les DNA du samedi était devenu un régal il y a déjà quelques mois avec ce moment délicieux de la découverte du Zapping. Chaque semaine, un dessin qui tapait juste et souvent fort et une kyrielle d'événements, d'incidents ou de déclarations tonitruantes ou à côté de la plaque des grands acteurs de la vie locale. Mais il est fini ce temps depuis trop de semaines désormais, à croire soit que les faits et gestes de nos responsables ne méritent aucune critique, soit qu'ils sont sans intérêt. Ne reste apparemment comme cible qu'un élu par défaut qui accumule « bons mots ou belles déclarations » pour toujours être présent ! Cela ne suffit hélas pas à donner à cette rubrique son charme d'antan et cela me manque... Morosité ? Il y en a déjà tant par ailleurs...

Yves Hemedinger s'en prend au pass sanitaire

Yves HEMEDINGER

Je vous invite à découvrir Mon Bilan de la Semaine n° 38

EDITO N°38 : Avant le vote de la semaine prochaine, je pose les termes du débat. N’hésitez pas à me faire part de vos remarques par mail.

Les annonces formulées par le Président de la République lundi soir ont largement surpris par leur contenu et par leur calendrier de mise en œuvre. Il suffit de parcourir la presse européenne pour constater que ces nouvelles mesures questionnent, à juste titre, bien au-delà de nos frontières nationales. Il ne s’agit pas pour moi, ici, de remettre en cause tout l’intérêt de cette vaccination. Elle a démontré son efficacité et elle s’inscrit pleinement depuis Louis PASTEUR dans les grandes avancées médicales. En revanche, je condamne avec force tous ceux qui, dès lors que l’on s’oppose ou même simplement que l’on émette des doutes sur l’utilité ou sur la mise en œuvre du « pass sanitaire », essayent, souvent caricaturalement, de nous réduire à des « antivaccins ».

Dans quelques jours, l’Assemblée nationale aura à débattre en urgence sur le Projet de Loi qui permettra l’entrée en vigueur des mesures les plus restrictives ou contraignantes annoncées par Emmanuel MACRON. Une telle remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société aurait mérité un vrai débat apaisé, loin des caricatures et des leçons de morale. Il n’en sera malheureusement rien. Comme à son habitude, la majorité entérinera la volonté « jupitérienne » sans sourciller.

Sur le fond, je me retrouve parfaitement dans la tribune publiée dans Le Figaro et cosignée par le philosophe et député européen LR François-Xavier BELLAMY, et par Loïc HERVÉ, vice-président des Centristes (lien vers la tribune). En effet, « conditionner l’accès à l’espace public à la présentation de données de santé est une rupture historique et constitue une atteinte aux libertés disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi ». Quel est-il ? Protéger les plus fragiles !

Depuis un an et demi, nous avons beaucoup appris sur le virus et sur ces trop nombreuses victimes : 93% des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans ; 65% avaient un facteur de comorbidité. En-dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est extrêmement faible. Alors pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent, qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu’il faut protéger nos aînés ? Ce sont bien nos anciens et les plus fragiles qui doivent impérativement et immédiatement être vaccinés.

Contrairement aux anciennes promesses du Gouvernement et du Chef de l’État lui-même, ce « pass sanitaire » concernera bien une multitude d’activités quotidiennes. Ne nous y trompons pas, ce nouveau « pass sanitaire » au-delà de priver les non-vaccinés de ces multiples activités, contraindra aussi les vaccinés à justifier pour chacune d’entre-elles, plusieurs fois par jour, de leur identité et de la possession de ce « sésame ». Sans modification par le Parlement de ce projet présidentiel, la réalité de demain correspondra aux pires inquiétudes soulevées il y a des mois à peine par ceux qui étaient alors considérés par le pouvoir comme des complotistes... De tels reniements dans la parole de l’État ne sont probablement pas étranger à la crise démocratique que traverse le pays.

Pour ma part, je refuse qu’une partie de mes concitoyens soient sanctionnés alors qu’ils n’ont commis aucune faute et alors qu’on ne leur a pas laissé matériellement le temps d’éviter ce qui est légitimement vécu par beaucoup comme une punition. Je refuse que certains des personnels soignants que nous avons ovationnés l’année passée soient aujourd’hui montrés du doigt. Et je refuse que l’on dresse les Français les uns contre les autres.

Je plaide pour trouver un équilibre entre la responsabilité collective des citoyens et le respect intangibles de leurs libertés individuelles. C’est cette ligne que je défendrai dans les jours qui viennent.

Je vous souhaite un bon week-end.
Yves Hemedinger
Député

Extrait de l'interview de Coline Serreau dans Rebelle Santé n°222 de Février 2020

Sophie Meulemans : « Dans votre prochain film, "Tempêtes", vous épinglez les laboratoires pharmaceutiques. Comment avez-vous ouvert les yeux sur cette réalité ? »

Coline Serreau : « La Sécurité Sociale est une grande avancée sociale. Sauf que c'est devenu une arnaque. Les gens prennent trop de médicaments, ils ne font plus confiance à leur corps qui est l'hôpital le plus sophistiqué du monde. Les laboratoires pharmaceutiques ont besoin que les gens soient malades, qu'ils consomment des médicaments, ils ont aussi besoin que l'industrie agricole produise de quoi rendre les gens malades. Ensuite, les gens consomment leurs médicaments en pensant qu'ils sont gratuits, alors qu'ils les paient avec l'argent de leur propre travail. Et plus les gens sont malades, plus les labos s'enrichissent. C'est un système pervers. L'industrie pharmaceutique est aux mêmes mains que l'industrie agroalimentaire qui pollue et tue les sols. C'est une guerre à la population, à la terre. »



18 juillet 2021

Fabien Nierengarten

Durant mes années lycée, j'aurais volontiers séché les cours de philo et demandé au prof de fumer quelques joints, histoire de se détendre et de profiter de l'instant présent, sans se prendre la tête avec des sujets "sans importance" tels que, par exemple, la liberté, la responsabilité, la démocratie, ou encore le rapport à la vie et à la mort. Je pense même que nous avons été nombreux à ne pas trouver le moindre intérêt à réfléchir à ces questions "fumeuses" qui ont jailli bien trop tôt dans nos parcours de vie.
Aujourd'hui, j'aimerais tellement trouver du temps pour lire et comprendre ce que Rousseau et Voltaire, ces "Lumières" qui semblent avoir oublié d'illuminer notre siècle, ont bien voulu nous enseigner en s'opposant parfois violemment sur les droits et sur les obligations de la vie en société. Je pense que cela me donnerait la possibilité de répondre autrement que par de vagues ressentis ou par de simples opinions, à tous ceux qui (par naïveté, par ignorance, par intérêt, ou par pur calcul politicien) sont en train de mélanger "libertés individuelles" et "responsabilité collective".
En attendant que je puisse enfin me "ressourcer" auprès de nos philosophes, je pense donc que je vais m'abstenir de parcourir mon fil d'actualité FB où je lis parfois des propos qui me font sursauter, voire qui me font du mal. Au point de tomber par terre, sans doute par la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, peut-être par la faute à Rousseau.
N'ayant pas envie de me brouiller définitivement avec quelques personnes avec qui je pensais pourtant partager quelques valeurs et convictions, je vais donc me contenter de publier sur ma page, sans réagir sur les autres. Dans un monde où, manifestement, il est plus important de s'exprimer que d'écouter et d'échanger en toute sérénité, ça ne devrait vraiment pas choquer grand monde.



17 juillet 2021

Nabila Chajai

Coup de gueule du week-end : je devais partir travailler 3 jours en France, j'effectue un test antigénique avant mon départ qui malheureusement s'avère positif. J'en refais un 2ème, idem positif. Donc à priori pas de doute...
N'étant pas couverte en Italie, l'hôpital de Venise me prend en charge, me fait un examen complet qui atteste que je suis totalement asymptomatique, puis un test PCR. L'ARS italien devait me communiquer les résultats dans les 48h, nous sommes à 3 jours, et toujours aucune nouvelle de leur part... J'appelle un centre de la région prévu dans la gestion du virus, qui trouve mon résultat : négatif !!!!
Donc en fait
1. J'ai perdu 3 jours de boulot (et ça ne court pas les rues en ce moment) plus les frais de transports/hébergements non remboursables (dans ce cas de force majeure qui est la positivité lors d'une pandémie...).
2. Je suis lâchée dans la nature sans instructions, juste de rester chez moi, mais ne sachant même pas pour combien de jours...
J'attends toujours à cette heure que l'ARS me contacte et m'envoie officiellement le résultat de mon PCR. J'aurais pu rester en isolement encore des jours sans nouvelles de leur part et ils sont évidemment injoignables...
Savez-vous si des recours existent lorsqu'on a perdu du travail et des sous à cause de tests défectueux ???
Je sais que le plus important est d'être en bonne santé, mais voir ses comptes se vider sur des erreurs, en sachant que nous n'avons pas travaillé depuis des mois, je trouve ça hallucinant...
Merci !


Nabila CHAJAI - Photo E. Dabrowski

16 juillet 2021

Jean Linnhoff

La petite dernière de 5x9m fraîchement réalisée au restaurant "Le Colmar" à... Colmar ! Le resto se trouve à 50 m du musée Bartholdi et à 100m de la maison Pfister, d'où le choix du thème.



15 juillet 2021

Phil

Prémonitoire ? Dessin réalisé le 9 avril 2020



Réflexion

Edgar Morin

« J’ai été surpris par la pandémie mais dans ma vie, j’ai l’habitude de voir arriver l’inattendu. L’arrivée de Hitler a été inattendue pour tout le monde. Le pacte germano-soviétique était inattendu et incroyable. Le début de la guerre d’Algérie a été inattendu. Je n’ai vécu que pour l’inattendu et l’habitude des crises. En ce sens, je vis une nouvelle crise énorme mais qui a toutes les caractéristiques de la crise. C’est-à-dire que d’un côté suscite l’imagination créative et suscite des peurs et des régressions mentales. Nous recherchons tous le salut providentiel, mais nous ne savons pas comment.

Il faut apprendre que dans l’histoire, l’inattendu se produit et se reproduira. Nous pensions vivre des certitudes, des statistiques, des prévisions, et à l’idée que tout était stable, alors que tout commençait déjà à entrer en crise. On ne s’en est pas rendu compte. Nous devons apprendre à vivre avec l’incertitude, c’est-à-dire avoir le courage d’affronter, d’être prêt à résister aux forces négatives.

La crise nous rend plus fous et plus sages. Une chose et une autre. La plupart des gens perdent la tête et d’autres deviennent plus lucides. La crise favorise les forces les plus contraires. Je souhaite que ce soient les forces créatives, les forces lucides et celles qui recherchent un nouveau chemin, celles qui s’imposent, même si elles sont encore très dispersées et faibles. Nous pouvons nous indigner à juste titre mais ne devons pas nous enfermer dans l’indignation.

Il y a quelque chose que nous oublions : il y a vingt ans, un processus de dégradation a commencé dans le monde. La crise de la démocratie n’est pas seulement en Amérique latine, mais aussi dans les pays européens. La maîtrise du profit illimité qui contrôle tout est dans tous les pays. Idem la crise écologique. L’esprit doit faire face aux crises pour les maîtriser et les dépasser. Sinon nous sommes ses victimes.

Nous voyons aujourd’hui s’installer les éléments d’un totalitarisme. Celui-ci n’a plus rien à voir avec celui du siècle dernier. Mais nous avons tous les moyens de surveillance de drones, de téléphones portables, de reconnaissance faciale. Il y a tous les moyens pour voir surgir un totalitarisme de surveillance. Le problème est d’empêcher ces éléments de se réunir pour créer une société totalitaire et invivable pour nous.

À la veille de mes 100 ans, que puis-je souhaiter ? Je souhaite force, courage et lucidité. Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité. »

14 juillet 2021

Je ne serai pas au Festival Voix vives de Sète...

Marie-Laure Ruiz-Maugis

Je ne serai pas au Festival Voix vives de Sète, ni au Festival de flamenco de Perpignan (qui risque d'être annulé au grand désespoir de l'organisateur), ni dans un café ou un restaurant sur la destination de nos vacances à la fin de l'été.
Est ce que je le regrette ? Non.
D'une part car cela serait renier ce qui m'a retenu de me faire vacciner jusque-là, et d'autre part, parce même si j'étais vaccinée, j'aurais beaucoup de mal à me retrouver entre seuls "élus" satisfaits du sort réservé aux "parias".
Je me réjouis sincèrement de ne pas risquer de contaminer mes congénères vaccinés, dont il ne me viendrait pas à l'idée de contester le choix, par un virus dont je serais hypothétiquement porteuse, et je leur souhaite de belles réjouissances entre vaccinés.
Le flicage sur les terrasses, dans les fêtes de plein-air, les bals de l'été sous les lampions, les lectures poétiques, ce sera sans moi.
Je serai certainement contrainte à la vaccination, au risque de paraître lâche et de faire se gausser les bien-pensants, pour pouvoir poursuivre mes activités car je ne vis pas d'eau fraîche (les arrêter ne nuirait pas à moi seule, mais également à des personnes auxquelles je suis associée), continuer à faire vivre mes enfants et leur offrir une vie normale.
Les vaccinés devraient se réjouir, non pour ma santé dont ils n'ont que faire, mais de la réussite d'une politique gouvernementale qui repose uniquement sur la force, la répression et la contrainte.
J'ai été touchée par le passé par une maladie grave, je sais ce que sont la peur de la mort, que j'apprivoise chaque jour, et la souffrance. Je ne manque pas d' empathie. Je ne suis pas anti vax, étant vaccinée contre plein de trucs comme le sont mes enfants. Je ne suis pas non plus une dangereuse agitatrice et j'espère ne pas être trop décérébrée.
Je pense que la seule réponse vaccinale ne permettra pas de sortir de cette crise du Covid et de ses variants présents et à venir.
J'apprends que les restaurateurs qui ne contrôleraient pas leur établissement sont menacés d'une amende de 45 000 euros et d'un an de prison ferme, soit une peine réservée à des criminels.
Si le Covid et ses victimes sont une réalité, la politique gouvernementale continue de montrer son incapacité à régler cette crise avec raison et mesure.



Photo : Sète, Festival Voix vives, 2020