Enseignements de ce 1er tour des élections régionales
Les résultats des élections à l’échelle de l’Alsace nous montrent que les partisans du démantèlement du Grand Est (on se souvient qu’en avril 2013 le FN était opposé à la création du Conseil d’Alsace…) sont pratiquement au même niveau que ceux qui prônent le statu quo et ce malgré les sondages récents qui nous montraient que 80% des Alsaciens étaient favorables à une sortie de l’Alsace du Grand Est…
C’est néanmoins Jean Rottner, le partisan en chef du statu quo, qui est en tête. Unser Land n’atteint pas les 10%, ce qui doit être particulièrement décevant pour ses électeurs.
Tout ceci doit nous interroger quant à la volonté des Alsaciens de s’affirmer face au Grand Est.
Les Alsaciens semblent se satisfaire de la création de leur Collectivité européenne d’Alsace qui n’est toutefois qu’un super-Département bien entravé dans ses compétences, par la camisole que constitue le Grand Est.
On était en droit de penser que les thèmes identitaires et la voie montrée par Brigitte Klinkert pour se préparer au démantèlement du Grand Est, pouvaient séduire et mobiliser les électeurs. Au final, les Alsaciens restent fidèles à ce qu’ils ont toujours été, c’est-à-dire des légitimistes…
Au niveau du Grand Est, et à l’instar de toutes les autres Régions, il y a incontestablement une prime qui a été donnée au candidat sortant et les explications à ce sujet sont nombreuses.
Brigitte Klinkert paie aussi son manque de notoriété ailleurs qu’en Alsace et sa position délicate dans cette élection régionale puisqu’elle a dû jouer un numéro d’équilibriste très compliqué, où on lui reprochait d’être trop pro Grand Est en Alsace et trop pro Alsace dans le reste du Grand Est…
Pour le reste, je ne pense pas que l’on puisse extrapoler quoi que ce soit de ce résultat pour la présidentielle de 2022 comme le font déjà certains commentateurs politiques, car les enjeux sont totalement différents.
Il convient d’abord d’attendre et de voir si ce taux très élevé d’abstention se maintiendra dimanche prochain car désormais les quelques listes encore en lice auront plus de latitude et offriront plus de lisibilité pour se positionner entre elles et devant les électeurs. C’est la clé du second tour à tous les niveaux.
On peut à la limite émettre l’hypothèse que le duel Macron/Le Pen, pour le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2022, a peut-être du plomb dans l’aile, du moins à l’issue de ce premier tour et compte tenu de la faible mobilisation des électeurs du RN, ce qui constitue la vraie nouveauté de ce scrutin.
Cependant rien n’est joué car d’un autre côté on peut aussi imaginer qu’une guerre des ego va se profiler chez les LR qui, si elle a effectivement lieu, risque de maintenir l’affiche à laquelle nous avons eu droit lors du second tour de 2017…
Lire la suite sur « l'Alsace malgré elle » : https://alsace-malgre-elle.fr/enseignements-de-ce-1er-tour-des-elections-regionales/?fbclid=IwAR0P4sBMag3NA9SpevGDJXQNziF4Lbis-PfU6HPMBGvfx5NqdsoI3q-8kKE
C’est néanmoins Jean Rottner, le partisan en chef du statu quo, qui est en tête. Unser Land n’atteint pas les 10%, ce qui doit être particulièrement décevant pour ses électeurs.
Tout ceci doit nous interroger quant à la volonté des Alsaciens de s’affirmer face au Grand Est.
Les Alsaciens semblent se satisfaire de la création de leur Collectivité européenne d’Alsace qui n’est toutefois qu’un super-Département bien entravé dans ses compétences, par la camisole que constitue le Grand Est.
On était en droit de penser que les thèmes identitaires et la voie montrée par Brigitte Klinkert pour se préparer au démantèlement du Grand Est, pouvaient séduire et mobiliser les électeurs. Au final, les Alsaciens restent fidèles à ce qu’ils ont toujours été, c’est-à-dire des légitimistes…
Au niveau du Grand Est, et à l’instar de toutes les autres Régions, il y a incontestablement une prime qui a été donnée au candidat sortant et les explications à ce sujet sont nombreuses.
Brigitte Klinkert paie aussi son manque de notoriété ailleurs qu’en Alsace et sa position délicate dans cette élection régionale puisqu’elle a dû jouer un numéro d’équilibriste très compliqué, où on lui reprochait d’être trop pro Grand Est en Alsace et trop pro Alsace dans le reste du Grand Est…
Pour le reste, je ne pense pas que l’on puisse extrapoler quoi que ce soit de ce résultat pour la présidentielle de 2022 comme le font déjà certains commentateurs politiques, car les enjeux sont totalement différents.
Il convient d’abord d’attendre et de voir si ce taux très élevé d’abstention se maintiendra dimanche prochain car désormais les quelques listes encore en lice auront plus de latitude et offriront plus de lisibilité pour se positionner entre elles et devant les électeurs. C’est la clé du second tour à tous les niveaux.
On peut à la limite émettre l’hypothèse que le duel Macron/Le Pen, pour le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2022, a peut-être du plomb dans l’aile, du moins à l’issue de ce premier tour et compte tenu de la faible mobilisation des électeurs du RN, ce qui constitue la vraie nouveauté de ce scrutin.
Cependant rien n’est joué car d’un autre côté on peut aussi imaginer qu’une guerre des ego va se profiler chez les LR qui, si elle a effectivement lieu, risque de maintenir l’affiche à laquelle nous avons eu droit lors du second tour de 2017…
Lire la suite sur « l'Alsace malgré elle » : https://alsace-malgre-elle.fr/enseignements-de-ce-1er-tour-des-elections-regionales/?fbclid=IwAR0P4sBMag3NA9SpevGDJXQNziF4Lbis-PfU6HPMBGvfx5NqdsoI3q-8kKE