Isabelle Kieffer
Toujours au ras du bitume mais le nez en l’air, je remercie la municipalité de sa campagne par grands panneaux d’affichage pour la propreté de la ville, pour la sécurité des « espaces partagés ».
Ces incitations sont nécessaires, elles resteront lettre morte si l’effort demandé n’est pas encouragé par l’installation de nouvelles poubelles publiques (à vider régulièrement), ça ne doit pas être tellement plus cher que les débauches de fleurissement et décorations de l’ère Meyer. Le 20 km/h et la priorité aux piétons concernant certaines rues, anciens chemins ruraux sans trottoirs, ne seront respectés qu’avec un marquage au sol répété. Le conducteur pressé ne voit pas le panneau placé en hauteur mais il est supposé regarder la chaussée devant lui. Ce marquage ne doit pas être bien cher non plus à effectuer.
Une journée pour la mobilité, l’accessibilité c’est bien, une réflexion et des décisions pour les années à venir c’est mieux. Quitte à déplaire à certains.
On a bien compris qu’à la fin du confinement cela allait être la fête des terrasses des bars et restaurants de l’hyper-centre : mais aux jours meilleurs la municipalité va-t-elle continuer à tolérer une extension ad libitum desdites terrasses avec leurs parasols bariolés et parfois, joie pour les riverains, une musique à fond les basses jusqu’à une heure avancée ?
Place de l’Ancienne Douane, de la Cathédrale, Grand-Rue et autres... le piéton, alerte ou pas, encombré ou pas, avec des enfants, un parent ou un ami âgés, une poussette, un fauteuil roulant se demande par où passer, se glisse comme il peut entre les tables.
Les boutiques à peluches-cigogne et petits cœurs made in China en mal de clients depuis plus d’un an vont-elles continuer à pouvoir étaler leurs tourniquets ?
Quelle ville veut-on et pour qui ?