Alors, alors ? Vaccin ou pas vaccin ? Bien-sûr, cette question un peu piquante est plus que prématurée pour nous qui ne sommes (pas encore) hébergés en EHPAD et (pas encore) âgés de plus de 75 ans. Le temps que la "potion magique" arrive jusqu'à nous, il nous faudra encore longtemps jouer à cache-cache avec le virus, en slalomant entre les ex-contaminés, les nouveaux cas contacts et les redoutables "asymptomatix". Cela nous laisse donc encore plusieurs mois (au minimum) avant de faire ce choix cornélien.
Pour ma part, en temps normal, rien que la perspective d'entrer dans une salle où sévissent des gens armés de seringues, me rend presque déjà malade. Imaginer ensuite qu'après l'injection, je puisse faire un petit malaise ou même ressentir une petite douleur, serait presque le début de l'horreur. Et enfin, devoir vivre tous les jours avec la hantise qu'un deuxième nez ou qu'un troisième bras puisse pousser sur mon corps, serait normalement de nature à me faire fuir pour de bon à l'autre bout de la galaxie.
Puis, je me raisonne et me dis que si le vaccin pouvait, par exemple, faire pousser des cheveux, ce serait finalement pas si mal que ça. Et je me souviens aussi avoir héroïquement résisté, à l'époque de mon service militaire, à l'injection simultanée de quatre vaccins. Une vraie dose de cheval (comme ils disaient) qui nous privait de perm pendant tout le week-end, par peur d'effets secondaires qui, en fait, ne se sont jamais produits.
Mais j'écoute surtout mon irrésistible envie de retrouver le plus rapidement possible, une vie dans laquelle on puisse de nouveau aller au resto, au ciné, au théâtre, au musée, au concert. Une vie qui ne serait pas faite que de boulot, de dodo et de télé à gogo. Une vie où l'on retrouverait ses proches et ses potes sans la crainte d'y laisser sa vie, suite à une amicale poignée de main, un affectueux bisou ou un tendre câlin...voire plus si affinités.
Alors oui, je pense que je me ferai piquer. Presque sans état d'âme et sans hésitation. Parce que j'ai décidé de faire confiance à la science. Parce que je n'en ai rien à foutre d'être traité de "mouton de Macron". Et surtout, parce que la peur permanente de tout et de n'importe quoi, est sans doute un virus aux effets beaucoup plus graves que celui qui nous emmerde depuis près d'un an. A moins de vouloir aller vivre en ermite dans un igloo, au fin fond de la Laponie. Mais très peu pour moi, merci !!