La culture a disparu des radars, des programmes et des écrans. Comme madame la ministre de la culture qu’on n’invite même plus aux conférences de presse collectives censées nous renseigner sur notre horizon à court et moyen terme. L’exception culturelle française, ce n’était donc que des mots. Dieu sait que les acteurs culturels de notre pays depuis le début de la pandémie ont avalé des tonnes de couleuvres. Ils ont été étonnamment sages et ont tout fait pour respecter les consignes sanitaires. On les attendait rétifs et contestataires, ils ont utilisé de toute leur intelligence pour s’adapter aux mesures édictées. Leur inventivité était admirable et leur bonne volonté ne pouvait être prise en défaut. Pas d’excès, pas de foyers de contamination issus de leurs rangs, mais des solutions raisonnables proposées par des gens responsables qui savent que la préservation de la santé est prioritaire, que cela se respecte et s’entretient. Comment ? Par l’apport de nourritures spirituelles qui viennent naturellement et sainement compléter et donc enrichir les nourritures matérielles. Seulement voilà, ils n’ont pas réussi à convaincre, tout comme leur ministre d’ailleurs, du bien-fondé de leur rôle, de l’essentialité de la culture. Ce que Stanislas Nordey, le patron du TNS, résume sobrement ce matin dans les DNA : « Pourquoi la culture vient après le commerce, pas avant ? Cela renvoie à ce que nous sommes, à nos sociétés. Qu’est ce qui est important ? La vie est importante, la santé, mais aussi l’art et la culture. Ce n’est pas un acharnement contre la culture, mais cela dit quelque chose sur le fonctionnement de la société… » D’accord avec l’homme de théâtre, cela dit même beaucoup. Non ce n’est pas un acharnement, c’est de la crasse ignorance, de la nescience, et c’est pire.
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12 décembre 2020
Mais où est donc passée la culture ?
Gabriel Braeuner
La culture a disparu des radars, des programmes et des écrans. Comme madame la ministre de la culture qu’on n’invite même plus aux conférences de presse collectives censées nous renseigner sur notre horizon à court et moyen terme. L’exception culturelle française, ce n’était donc que des mots. Dieu sait que les acteurs culturels de notre pays depuis le début de la pandémie ont avalé des tonnes de couleuvres. Ils ont été étonnamment sages et ont tout fait pour respecter les consignes sanitaires. On les attendait rétifs et contestataires, ils ont utilisé de toute leur intelligence pour s’adapter aux mesures édictées. Leur inventivité était admirable et leur bonne volonté ne pouvait être prise en défaut. Pas d’excès, pas de foyers de contamination issus de leurs rangs, mais des solutions raisonnables proposées par des gens responsables qui savent que la préservation de la santé est prioritaire, que cela se respecte et s’entretient. Comment ? Par l’apport de nourritures spirituelles qui viennent naturellement et sainement compléter et donc enrichir les nourritures matérielles. Seulement voilà, ils n’ont pas réussi à convaincre, tout comme leur ministre d’ailleurs, du bien-fondé de leur rôle, de l’essentialité de la culture. Ce que Stanislas Nordey, le patron du TNS, résume sobrement ce matin dans les DNA : « Pourquoi la culture vient après le commerce, pas avant ? Cela renvoie à ce que nous sommes, à nos sociétés. Qu’est ce qui est important ? La vie est importante, la santé, mais aussi l’art et la culture. Ce n’est pas un acharnement contre la culture, mais cela dit quelque chose sur le fonctionnement de la société… » D’accord avec l’homme de théâtre, cela dit même beaucoup. Non ce n’est pas un acharnement, c’est de la crasse ignorance, de la nescience, et c’est pire.
La culture a disparu des radars, des programmes et des écrans. Comme madame la ministre de la culture qu’on n’invite même plus aux conférences de presse collectives censées nous renseigner sur notre horizon à court et moyen terme. L’exception culturelle française, ce n’était donc que des mots. Dieu sait que les acteurs culturels de notre pays depuis le début de la pandémie ont avalé des tonnes de couleuvres. Ils ont été étonnamment sages et ont tout fait pour respecter les consignes sanitaires. On les attendait rétifs et contestataires, ils ont utilisé de toute leur intelligence pour s’adapter aux mesures édictées. Leur inventivité était admirable et leur bonne volonté ne pouvait être prise en défaut. Pas d’excès, pas de foyers de contamination issus de leurs rangs, mais des solutions raisonnables proposées par des gens responsables qui savent que la préservation de la santé est prioritaire, que cela se respecte et s’entretient. Comment ? Par l’apport de nourritures spirituelles qui viennent naturellement et sainement compléter et donc enrichir les nourritures matérielles. Seulement voilà, ils n’ont pas réussi à convaincre, tout comme leur ministre d’ailleurs, du bien-fondé de leur rôle, de l’essentialité de la culture. Ce que Stanislas Nordey, le patron du TNS, résume sobrement ce matin dans les DNA : « Pourquoi la culture vient après le commerce, pas avant ? Cela renvoie à ce que nous sommes, à nos sociétés. Qu’est ce qui est important ? La vie est importante, la santé, mais aussi l’art et la culture. Ce n’est pas un acharnement contre la culture, mais cela dit quelque chose sur le fonctionnement de la société… » D’accord avec l’homme de théâtre, cela dit même beaucoup. Non ce n’est pas un acharnement, c’est de la crasse ignorance, de la nescience, et c’est pire.