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19 novembre 2020

Hold-Up : l'analyse de Guy de La Fortelle

(Extraits)
Je vous l’ai dit, ce film est :
Polémique : de polemos, secouer, agiter.
Radical : il cherche à aller à la racine. À comprendre la crise dans sa globalité en profondeur, quitte à se perdre et faire des fautes.
Spéculatif : Au sens intellectuel de contempler, de faire un pas de côté et se demander… Et si.
Surtout, ce film est une révolte au sens de Camus, la révolte contre notre condition et la révolte qui nous unit contre l’arbitraire qui gouverne cette crise et que souligne d’ailleurs l’excellent Regis de Castelnau dans le film.
À cause de cela, ce document est critiquable : digne de critique. Malgré toutes ses erreurs et malgré ses fautes, il mérite notre attention.
Il mérite notre attention aussi car il y a un travail titanesque derrière ce film : Le travail de Barnérias bien sûr, mais surtout celui des 37 intervenants dont beaucoup ont consacré leur vie à la science et à la recherche, au travail.
Et autant je NE peux PAS souscrire à l’idée que le virus ait été fabriqué et lâché dans la nature de manière délibérée pour mettre en place ce projet de gouvernance mondiale et de protection ultime des fortunes.
Autant il est raisonnable de penser qu’ils sont pragmatiques et utilisent cet événement inattendu dans ce but.
Il n’y a rien de nouveau. Les États-Unis n’ont pas délibérément provoqué le 11 septembre mais ils l’ont détourné pour aller en Irak.
Les États-Unis n’ont pas créé la crise de 2008 mais ils l’ont utilisée pour détourner le système financier et changer radicalement la répartition des richesses.
Aujourd’hui lorsque l’on veut généraliser le digital. Il y a un enjeu majeur qui est totalement occulté dans le débat public.
Bien sûr personne ne veut de cet avenir orwellien.
Mais la peur du virus rend cet avenir si ce n’est acceptable, tout du moins imposable.
Pas le virus, la peur du virus.
Et Hold-Up a le grand mérite de tenter de nous sortir de cette tétanie, avec toutes ses erreurs et toutes ses fautes, ses exagérations, Hold-Up réveille, secoue, met du mouvement, de la polémique.
Et cela est bon.
Et pour cela je salue le courage et le travail de Pierre Barnérias et de tous ceux qui ont accepté de témoigner devant sa caméra.