Luc Martin
Chers amies et amis,
Je viens d’entendre à la TV France-Info (le 13 mai) une nouvelle de la plus haute importance : nos 40 Académiciens, de l'Académie française, se sont réunis en urgence pour décider que l’on devrait dorénavant dire LA Covid et non LE Covid. C'est leur contribution à cette crise.
Pourquoi ? Parce que le « d » de Covid doit être traduit en français par LA maladie. Vous n'avez pas compris ? Moi non plus, mais passons.
Heureusement que l’Académie française nous rappelle à l’ordre ; il lui faut bien justifier, de temps en temps, les immenses avantages dont bénéficient ses membres, qui, notons-le, sont régulièrement dénoncés par une Cour des Comptes sans pouvoir d’exécution.
Qu'importe, le rôle de l'Académie française est essentiel dans la sauvegarde de la langue française ! Qu'elle se dépêche aussi de rappeler aux journalistes pourquoi il faut qu'ils disent « la cluster » et non le « le cluster », puisque ce mot, je viens de l'apprendre (en questionnant la Croix), signifie « la grappe » (Le saviez-vous ?) Ne lui demandez pas, ni aux journalistes non plus, le rapport entre « cluster » et « foyer de contamination », expression déjà d'un autre temps.
C'est vrai ! Si l’anglais voulait bien donner un genre à tous les noms, la vie serait plus simple pour nous, pauvres Français déjà pas très doués pour les langues étrangères.
Si nos Académiciens délaissaient un peu leurs travaux sur le dictionnaire de la langue française, pour inviter tous ces preneurs de paroles (médias, politiques, publicistes... essentiellement parisiens) à parler un français juste, concis et surtout clair, et sans fautes grossières, et sans le remplacer sans cesse par des anglicismes, bref à réapprendre le français à ces gens-là, nous applaudirions fort, nous, les provinciaux ignares, et finalement nous pourrions fermer les yeux sur leurs immenses privilèges.
De tout cœur, à vous.
Luc Martin