DNA éco-consommation : l'habitat du futur
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28 mai 2020
Jean Linnhoff
artiste colmarien
https://jeanlinnhoff.com/
« Après 8 jours de travail intensif voici le résultat de la fresque de 15m de haut sur 11 de large en hommage à Albert Schweitzer qui m'a été commandée par le Crédit Mutuel St Paul de Mulhouse (avenue de Colmar). J'ai eu beaucoup de chance avec la météo. Tout le monde est content, moi le premier ! »
artiste colmarien
https://jeanlinnhoff.com/
« Après 8 jours de travail intensif voici le résultat de la fresque de 15m de haut sur 11 de large en hommage à Albert Schweitzer qui m'a été commandée par le Crédit Mutuel St Paul de Mulhouse (avenue de Colmar). J'ai eu beaucoup de chance avec la météo. Tout le monde est content, moi le premier ! »
Eric Vial
T'en veux ? Pire que le chichon, l'alcool, ou la cigarette... le produit qui fait fureur sous le manteau : la chloroquine. Car oui, pour le gouvernement, l'hydroxychloroquine tue mesdames, messieurs : elle est désormais interdite en France. Oui pendant des dizaines d'années, on a donc traité des patients avec du poison. Je commence à faire des stocks d'aspirine, on ne sait jamais...
C'est un peu comme avec l'homéopathie ou l’acupuncture, les savants occidentaux affirment que "ça ne marche pas" que "scientifiquement rien ne prouve l'efficacité" ; sauf que des millions de personnes trouvent que "ça marche très bien" et que "c'est ça qu'ils veulent pour se soigner".
Et si on continuait à faire confiance à nos médecins pour prescrire ce qui nous convient le mieux, ce ne serait pas mieux ? En terme de liberté individuelle bien sûr, mais aussi afin de ne pas infantiliser des grands professionnels qui nous connaissent sans doute beaucoup mieux que des membres du gouvernement... ?
27 mai 2020
Arièle Butaux
ET SI ON N’Y RETOURNAIT PAS ?
Au neuvième jour du confinement, dans le silence de Venise coupée du monde, j’écrivais ces mots : « Soyons des millions à prendre la liberté de rêver un autre monde. Nous avons devant nous des semaines, peut-être des mois pour réfléchir à ce qui compte vraiment, à ce qui nous rend heureux. »
Deux mois plus tard, le train furieux de nos vies d’avant, après un long arrêt en rase campagne, redémarre doucement. Nul ne sait où il va et lui non plus sans doute! Mais dans le grand silence des ces jours suspendus, chacun de nous a pu percevoir ce que le vacarme abrutissant du monde lui masquait : ses propres désirs, ses doutes, sa voix intérieure. Une voix qui, peut-être, lui dit aujourd’hui : je ne retournerai pas dans le monde d’avant. Je ne me laisserai plus enfermer dans une vie qui ne me convient pas, dans un métier qui ne me correspond pas. Je ne retournerai pas au bureau, je ne reprendrai pas le métro, je ne perdrai plus des heures précieuses de ma vie dans les embouteillages. Je ne laisserai plus grandir mes enfants sans avoir le temps de les regarder ni les écouter. Je ne travaillerai plus toute la semaine pour acheter le week-end des choses dont on m’a créé le besoin mais auxquelles je n’ai pas pensé depuis deux mois! Je continuerai à cuisiner, faire du pain. Je ne me laisserai plus voler ma vie comme le hamster dans la roue de sa cage. Je ne serai plus de « ceux qu’on engage, qu’on remercie, qu’on augmente, qu’on diminue, qu’on manipule, qu’on fouille, qu’on assomme, ceux dont on prend les empreintes »*
Démissionner, déménager, changer de vie, entreprendre une formation pour répondre à une vocation enfin entendue, oui c’est risqué ! Mais cette crise nous a appris que rien n’est jamais sûr ni acquis, que notre confort comme nos certitudes peuvent basculer en quelques heures. On le savait mais, cette fois, on l’a vécu. Alors, risqué pour risqué, pourquoi ne pas faire le choix qui risque de nous rendre heureux ?
Je vous écris d’une ville où, pour la première fois en deux mois et demi, j’ai cru entendre au loin un avion. Lorsqu’il en passait toutes les heures, on ne les remarquait même plus. Le silence, véritable luxe de ces semaines de confinement, risque de n’être bientôt plus qu’un souvenir. Grondements des moteurs de bateaux, musique abrutissante de certains magasins qui n’ont rien de mieux pour se faire remarquer… leur volume sonore, difficile à supporter après avoir goûté au calme absolu, dépendra de nous et de la place que nous accorderons à ceux qui les produisent. De notre capacité à ne plus laisser le bruit couvrir nos désirs enfin entendus. De notre résistance aux injonctions à consommer toujours plus et n’importe quoi, à nous déplacer frénétiquement plutôt qu’à voyager vraiment…
Des milliards d’individus dans le monde entier, traversant au même moment la même crise, livrés à une solitude propice à la réflexion et à l’introspection, c’est du jamais vu. Et une force de changement en laquelle il n’est pas déraisonnable d’espérer.
Nous avons en main deux armes de construction massive: une carte de crédit et une carte d’électeur !
Arièle Butaux
Venise, le 26 mai 2020
* Jacques Prévert
ET SI ON N’Y RETOURNAIT PAS ?
Au neuvième jour du confinement, dans le silence de Venise coupée du monde, j’écrivais ces mots : « Soyons des millions à prendre la liberté de rêver un autre monde. Nous avons devant nous des semaines, peut-être des mois pour réfléchir à ce qui compte vraiment, à ce qui nous rend heureux. »
Deux mois plus tard, le train furieux de nos vies d’avant, après un long arrêt en rase campagne, redémarre doucement. Nul ne sait où il va et lui non plus sans doute! Mais dans le grand silence des ces jours suspendus, chacun de nous a pu percevoir ce que le vacarme abrutissant du monde lui masquait : ses propres désirs, ses doutes, sa voix intérieure. Une voix qui, peut-être, lui dit aujourd’hui : je ne retournerai pas dans le monde d’avant. Je ne me laisserai plus enfermer dans une vie qui ne me convient pas, dans un métier qui ne me correspond pas. Je ne retournerai pas au bureau, je ne reprendrai pas le métro, je ne perdrai plus des heures précieuses de ma vie dans les embouteillages. Je ne laisserai plus grandir mes enfants sans avoir le temps de les regarder ni les écouter. Je ne travaillerai plus toute la semaine pour acheter le week-end des choses dont on m’a créé le besoin mais auxquelles je n’ai pas pensé depuis deux mois! Je continuerai à cuisiner, faire du pain. Je ne me laisserai plus voler ma vie comme le hamster dans la roue de sa cage. Je ne serai plus de « ceux qu’on engage, qu’on remercie, qu’on augmente, qu’on diminue, qu’on manipule, qu’on fouille, qu’on assomme, ceux dont on prend les empreintes »*
Démissionner, déménager, changer de vie, entreprendre une formation pour répondre à une vocation enfin entendue, oui c’est risqué ! Mais cette crise nous a appris que rien n’est jamais sûr ni acquis, que notre confort comme nos certitudes peuvent basculer en quelques heures. On le savait mais, cette fois, on l’a vécu. Alors, risqué pour risqué, pourquoi ne pas faire le choix qui risque de nous rendre heureux ?
Je vous écris d’une ville où, pour la première fois en deux mois et demi, j’ai cru entendre au loin un avion. Lorsqu’il en passait toutes les heures, on ne les remarquait même plus. Le silence, véritable luxe de ces semaines de confinement, risque de n’être bientôt plus qu’un souvenir. Grondements des moteurs de bateaux, musique abrutissante de certains magasins qui n’ont rien de mieux pour se faire remarquer… leur volume sonore, difficile à supporter après avoir goûté au calme absolu, dépendra de nous et de la place que nous accorderons à ceux qui les produisent. De notre capacité à ne plus laisser le bruit couvrir nos désirs enfin entendus. De notre résistance aux injonctions à consommer toujours plus et n’importe quoi, à nous déplacer frénétiquement plutôt qu’à voyager vraiment…
Des milliards d’individus dans le monde entier, traversant au même moment la même crise, livrés à une solitude propice à la réflexion et à l’introspection, c’est du jamais vu. Et une force de changement en laquelle il n’est pas déraisonnable d’espérer.
Nous avons en main deux armes de construction massive: une carte de crédit et une carte d’électeur !
Arièle Butaux
Venise, le 26 mai 2020
* Jacques Prévert
26 mai 2020
"Au risque de décevoir nos auditeurs, je n’ai même pas d’avis sur la Chloroquine. C’est nul je sais !" Aujourd'hui, Sophia revient sur tous les propos tenus par les hommes politiques sur l'efficacité du traitement du Covid-19 proposé par le Docteur Raoult à Marseille.
cliquer ici ↴
https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-sophia-aram/le-billet-de-sophia-aram-25-mai-2020?fbclid=IwAR1PTYM-DXTG6h9pjTtwg7RBZU0qqbVdgvexdgt0g1DcHKqo2H6rDGXhsXI
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24 mai 2020
Fabien Nierengarten
Ce matin, j'ai envie de faire un point rapide sur l'avancement de mon "sevrage". Car oui, j'ai toujours l'intention de prendre mes distances par rapport à FB [Facebook]. Et j'y arrive peu à peu. Oh, c'est loin d'être chose facile. Il y en a qui ont essayé, mais ils ont eu des problèmes. Cela dit...ça doit être possible. Avec un peu de courage et une petite dose de bonne volonté.
La volonté de ne pas cliquer sur l'icône bleue qui nous fait de l'œil dès le réveil. La volonté de ne pas dérouler son fil d'actualité pour prendre quelques nouvelles de ses contacts. La volonté de ne pas donner son avis sur leurs publications, soit par un "like" affectueux, soit par un "hahaha" parfois sarcastique, soit par un "grrrr" souvent rageur. La volonté de ne pas aller voir ce qui se passe sur notre belle planète bleue, le soir, une dernière fois avant de fermer les yeux.
Cette volonté, je souhaiterais vraiment l'avoir. Car, peu à peu, de façon insidieuse, au milieu des jolies photos et des belles citations qui peuplent encore FB, une nouvelle pensée unique s'est installée, instillée, insinuée : celle de la critique systématique, stérile et facile. C'est une "matière noire" qui comme le trou qui porte le même nom, engloutit sur son passage, toute initiative, toute idée, tout projet, afin de les discréditer en quelques mots.
Celles et ceux qui forment cette "matière noire" se donnent bonne conscience en traitant de "moutons" ceux qui ne leur ressemblent pas. Ils vantent leur propre "esprit critique", alimenté par des médias dits "indépendants", mais financés par des puissances étrangères ou manipulés par des groupuscules extrémistes. Ils oublient trop vite qu'avant de défendre violemment une quelconque opinion, il serait peut-être bon de vérifier si, par hasard, d'autres qu'eux n'auraient pas raison. Ah, il est loin, le bon vieux plan "thèse-antithèse-synthèse" de nos années lycée !!
Ici sur FB, on me prête parfois la volonté de défendre systématiquement nos dirigeants ou tel et tel parti politique en marche, en veille ou en rade. La vérité est toutefois un peu plus subtile que ça. En fait, j'ai toujours appuyé (et appuierai encore) ceux qui prennent le risque d'oser, d'agir, et donc de se planter, plutôt que ceux qui, bien calés au fond de leur fauteuil, face à leur écran de télé ou d'ordinateur, se contentent d'ironiser, de râler, de critiquer et d'attaquer, sans jamais s'engager de façon constructive.
Oui, je resterai solidaire de ceux qui "tentent le coup". Ces gens qui, on le sait hélas, auront systématiquement contre eux, ceux qui auraient fait la même chose, ceux qui auraient fait l'inverse, et surtout...ceux qui ne feront jamais rien. Je respecterai de la même façon ceux qui défendent des convictions, certes différentes des miennes, mais qui prennent la peine de les argumenter sans les considérer comme des vérités intangibles. Car avec eux, au moins, on peut débattre sans devoir se débattre. Se débattre contre l'arrogance, cette redoutable petite sœur de l'ignorance.
La crise du coronavirus a encore exacerbé les élans de cynisme, de mépris et de haine qui déferlent sur ce réseau. Il suffit que FB affiche la photo d'une personnalité, qu'elle soit politique, économique ou sanitaire, pour qu'un flot d'accusations s'abatte sur lui ou sur elle. Est suspect celui qui est en position de décider. Est glorifié celui qui se prétend capable de le remplacer. Car les "haters" n'aiment que ceux qui leur ressemblent, ceux qui n'ont encore jamais assumé la responsabilité de diriger une collectivité, une entreprise ou même la moindre association.
Leur héros d'aujourd'hui porte une blouse et une barbe blanche. Qu'il ait ou non trouvé un remède contre le virus, ils s'en foutent au final. On l'adore et on l'admire avant tout parce qu'il s'oppose au "pouvoir", au "système" et aux "élites". Et si c'était tout simplement pour prendre leur place sur la scène médiatique ? Et si c'était tout simplement pour vivre enfin sa propre gloire ? Et si c'était tout simplement pour que le blanc s'ajoute au jaune et rejoigne la "matière noire" dans l'arc-en-ciel de la contestation ?? Seul l'avenir nous le dira...
En attendant, le cirque facebookien n'a jamais été autant animé de dresseurs de virus, de jongleurs de fake news, de lanceurs de fausses alertes, et de magiciens de la santé publique. On ne compte plus les scientifiques, médecins ou spécialistes autoproclamés dont les affirmations péremptoires empêchent des solutions sereines, réfléchies et prospectives sur le moyen et sur le long terme. Des solutions qui seraient pourtant les bienvenues dans cette crise. Au lieu de cela, tout n'est qu'agitation, gesticulation, hystérie, et peut-être bientôt panique.
Les admirateurs de ces experts improvisés sont de plus en plus nombreux et de plus en plus bruyants. Les démarches individuelles, les revendications catégorielles, les pétitions plus ou moins farfelues, se multiplient à la vitesse de la lumière sur les réseaux sociaux. Chacun veut défendre sa petite cause, souvent au détriment de l'intérêt général, cette notion si essentielle dans toute démocratie, mais qui dans la nôtre, est reléguée au second plan par l'individualisme rampant.
Voilà pourquoi je souhaiterais tirer ma révérence. Voilà pourquoi je veux essayer de quitter FB, alors même que depuis plus de 10 ans, ce réseau m'a permis de très belles rencontres et m'a apporté beaucoup de satisfactions. La cure de désintoxication est toujours en cours. Mais pour le moment, je ne pense pas qu'elle puisse aboutir. Sans doute parce que l'utile et l'agréable l'emportent encore sur le futile et le méprisable.
Ce matin, j'ai envie de faire un point rapide sur l'avancement de mon "sevrage". Car oui, j'ai toujours l'intention de prendre mes distances par rapport à FB [Facebook]. Et j'y arrive peu à peu. Oh, c'est loin d'être chose facile. Il y en a qui ont essayé, mais ils ont eu des problèmes. Cela dit...ça doit être possible. Avec un peu de courage et une petite dose de bonne volonté.
La volonté de ne pas cliquer sur l'icône bleue qui nous fait de l'œil dès le réveil. La volonté de ne pas dérouler son fil d'actualité pour prendre quelques nouvelles de ses contacts. La volonté de ne pas donner son avis sur leurs publications, soit par un "like" affectueux, soit par un "hahaha" parfois sarcastique, soit par un "grrrr" souvent rageur. La volonté de ne pas aller voir ce qui se passe sur notre belle planète bleue, le soir, une dernière fois avant de fermer les yeux.
Cette volonté, je souhaiterais vraiment l'avoir. Car, peu à peu, de façon insidieuse, au milieu des jolies photos et des belles citations qui peuplent encore FB, une nouvelle pensée unique s'est installée, instillée, insinuée : celle de la critique systématique, stérile et facile. C'est une "matière noire" qui comme le trou qui porte le même nom, engloutit sur son passage, toute initiative, toute idée, tout projet, afin de les discréditer en quelques mots.
Celles et ceux qui forment cette "matière noire" se donnent bonne conscience en traitant de "moutons" ceux qui ne leur ressemblent pas. Ils vantent leur propre "esprit critique", alimenté par des médias dits "indépendants", mais financés par des puissances étrangères ou manipulés par des groupuscules extrémistes. Ils oublient trop vite qu'avant de défendre violemment une quelconque opinion, il serait peut-être bon de vérifier si, par hasard, d'autres qu'eux n'auraient pas raison. Ah, il est loin, le bon vieux plan "thèse-antithèse-synthèse" de nos années lycée !!
Ici sur FB, on me prête parfois la volonté de défendre systématiquement nos dirigeants ou tel et tel parti politique en marche, en veille ou en rade. La vérité est toutefois un peu plus subtile que ça. En fait, j'ai toujours appuyé (et appuierai encore) ceux qui prennent le risque d'oser, d'agir, et donc de se planter, plutôt que ceux qui, bien calés au fond de leur fauteuil, face à leur écran de télé ou d'ordinateur, se contentent d'ironiser, de râler, de critiquer et d'attaquer, sans jamais s'engager de façon constructive.
Oui, je resterai solidaire de ceux qui "tentent le coup". Ces gens qui, on le sait hélas, auront systématiquement contre eux, ceux qui auraient fait la même chose, ceux qui auraient fait l'inverse, et surtout...ceux qui ne feront jamais rien. Je respecterai de la même façon ceux qui défendent des convictions, certes différentes des miennes, mais qui prennent la peine de les argumenter sans les considérer comme des vérités intangibles. Car avec eux, au moins, on peut débattre sans devoir se débattre. Se débattre contre l'arrogance, cette redoutable petite sœur de l'ignorance.
La crise du coronavirus a encore exacerbé les élans de cynisme, de mépris et de haine qui déferlent sur ce réseau. Il suffit que FB affiche la photo d'une personnalité, qu'elle soit politique, économique ou sanitaire, pour qu'un flot d'accusations s'abatte sur lui ou sur elle. Est suspect celui qui est en position de décider. Est glorifié celui qui se prétend capable de le remplacer. Car les "haters" n'aiment que ceux qui leur ressemblent, ceux qui n'ont encore jamais assumé la responsabilité de diriger une collectivité, une entreprise ou même la moindre association.
Leur héros d'aujourd'hui porte une blouse et une barbe blanche. Qu'il ait ou non trouvé un remède contre le virus, ils s'en foutent au final. On l'adore et on l'admire avant tout parce qu'il s'oppose au "pouvoir", au "système" et aux "élites". Et si c'était tout simplement pour prendre leur place sur la scène médiatique ? Et si c'était tout simplement pour vivre enfin sa propre gloire ? Et si c'était tout simplement pour que le blanc s'ajoute au jaune et rejoigne la "matière noire" dans l'arc-en-ciel de la contestation ?? Seul l'avenir nous le dira...
En attendant, le cirque facebookien n'a jamais été autant animé de dresseurs de virus, de jongleurs de fake news, de lanceurs de fausses alertes, et de magiciens de la santé publique. On ne compte plus les scientifiques, médecins ou spécialistes autoproclamés dont les affirmations péremptoires empêchent des solutions sereines, réfléchies et prospectives sur le moyen et sur le long terme. Des solutions qui seraient pourtant les bienvenues dans cette crise. Au lieu de cela, tout n'est qu'agitation, gesticulation, hystérie, et peut-être bientôt panique.
Les admirateurs de ces experts improvisés sont de plus en plus nombreux et de plus en plus bruyants. Les démarches individuelles, les revendications catégorielles, les pétitions plus ou moins farfelues, se multiplient à la vitesse de la lumière sur les réseaux sociaux. Chacun veut défendre sa petite cause, souvent au détriment de l'intérêt général, cette notion si essentielle dans toute démocratie, mais qui dans la nôtre, est reléguée au second plan par l'individualisme rampant.
Voilà pourquoi je souhaiterais tirer ma révérence. Voilà pourquoi je veux essayer de quitter FB, alors même que depuis plus de 10 ans, ce réseau m'a permis de très belles rencontres et m'a apporté beaucoup de satisfactions. La cure de désintoxication est toujours en cours. Mais pour le moment, je ne pense pas qu'elle puisse aboutir. Sans doute parce que l'utile et l'agréable l'emportent encore sur le futile et le méprisable.
21 mai 2020
Bienvenue à Colmar-sur-Lindane
Edouard Dabrowski
La banderole accrochée sur l'une des façades bordant la place de l'Ancienne Douane attire les regards et frappe les esprits.
Lindane ? Quésaco ?
"Nappe phréatique contaminée" précise une seconde banderole, illustrée de fûts arborant la fameuse tête de mort signalant les substances toxiques.
C'est que le lindane est un pesticide perturbateur endocrinien et nerveux, très toxique, qui a été interdit pour ces raisons.
700 tonnes de ce produit ont été stockées à l'ouest de Colmar. D'après Frédéric Hilbert, « les fûts qui se situent à quelques centimètres de la nappe phréatique ont déjà commencé à la polluer. Il est ainsi interdit de pomper l’eau de la nappe dans une partie de l’ouest colmarien. La pollution se dirige vers l’Est et impacte les Colmariens. Les autorités ont décidé de recouvrir le site d’une couverture étanche. Si celle-ci permet de limiter la propagation de la pollution en évitant l’effet de ruissellement de l’eau de pluie, elle ne peut pas être une solution à long terme.
Elle a été choisie pour des raisons financières, moins de 500 000 € contre 25 M€ pour l’enlèvement des fûts (25 M€, c’est le coût du parking de la Montagne verte). »
Cette situation ne semble pas émouvoir particulièrement nos responsables politiques qui préfèrent minimiser, temporiser, voire cacher la poussière sous le tapis.
De nombreux observateurs pensent que rien ne changera, que « le monde d’après la pandémie de Covid-19 s’annonce, en dépit des discours, la copie conforme de celui d’avant » (Stéphane Foucart, Le Monde). Ou en pire !
Ainsi, le Medef considère que la relance de l'activité économique doit faire passer la question écologique au second plan ; par la voix de son patron, Geoffroy Roux de Bézieux, il prône dès à présent un assouplissement des normes environnementales ; on a assisté au retour en force du plastique à usage unique, les lobbys industriels demandent l'allègement des normes sur les pesticides et les limites maximales de résidus autorisées dans l’alimentation, voire les distances de sécurité entre habitations et zones traitées…
Pourtant, le professeur de biologie moléculaire Gilles-Eric SERALINI, contacté par l'association Tiefenbach Environnement qui milite pour la dépollution du site, est on ne peut plus clair dans sa réponse : « Un stock souterrain illégal de lindane devrait ainsi être retiré immédiatement par les autorités compétentes, avec toutes les précautions, et une enquête criminelle devrait être diligentée.
Il conviendrait de déclencher une campagne de dépistage du lindane auprès des populations les plus exposées par prélèvements de cheveux (150 €/analyse) ; un échantillon de 15 à 20 analyses permettrait de commencer à évaluer l’ampleur possible du problème.
Les dérivés du lindane et ses produits de formulations et métaux lourds peuvent se concentrer dans les lipides, donc il conviendrait de surveiller non seulement les eaux, mais aussi les productions végétales (compte tenu de la constitution lipidique des membranes cellulaires).
La situation apparaît très urgente, des responsables publics peuvent être mis en cause s’ils ne réagissent pas. »
17 mai 2020
Ariane Mnouchkine à Télérama
“Je ressens de la colère devant la médiocrité, les mensonges et l’arrogance de nos dirigeants”
Réclusion des aînés, mensonges, infantilisation… Ariane Mnouchkine ne cache pas son indignation face aux couacs du pouvoir. Et la directrice du Théâtre du Soleil milite pour que l’art vivant, essentiel à la société, ne soit pas oublié.
Propos recueillis par Joëlle Gayot
Publié le 09/05/2020.
EXTRAITS
« J’ai du chagrin. Car derrière les chiffres qu’un type égrène chaque soir à la télévision, en se félicitant de l’action formidable du gouvernement, je ne peux m’empêcher d’imaginer la souffrance et la solitude dans lesquelles sont morts ces femmes et ces hommes. La souffrance et l’incompréhension de ceux qui les aimaient, à qui on a interdit les manifestations de tendresse et d’amour, et les rites, quels qu’ils soient, indispensables au deuil. Indispensables à toute civilisation. Alors qu’un peu d’écoute, de respect, de compassion de la part des dirigeants et de leurs moliéresques conseillers scientifiques aurait permis d’atténuer ces réglementations émises à la hâte, dont certaines sont compréhensibles mais appliquées avec une rigidité et un aveuglement sidérants. »
« Je ressens de la colère, une terrible colère et, j’ajouterai, de l’humiliation en tant que citoyenne française devant la médiocrité, l’autocélébration permanente, les mensonges désinformateurs et l’arrogance obstinée de nos dirigeants. Pendant une partie du confinement, j’étais plongée dans une semi-inconscience due à la maladie. Au réveil, j’ai fait la bêtise de regarder les représentants-perroquets du gouvernement sur les médias tout aussi perroquets. J’avais respecté la rapidité de réaction d’Emmanuel Macron sur le plan économique et son fameux « quoi qu’il en coûte » pour éviter les licenciements. Mais lorsque, dans mon petit monde convalescent, sont entrés en piste ceux que je surnomme les quatre clowns, le directeur de la Santé, le ministre de la Santé, la porte-parole du gouvernement, avec, en prime, le père Fouettard en chef, le ministre de l’Intérieur, la rage m’a prise. Je voudrais ne plus jamais les revoir. »
« En nous répétant, soir après soir, contre tout bon sens, que les masques étaient inutiles voire dangereux, ils nous ont, soir après soir, désinformés et, littéralement, désarmés. Alors qu’il eût fallu, et cela dès que l’épidémie était déclarée en Chine, suivre l’exemple de la plupart des pays asiatiques et nous appeler à porter systématiquement le masque, quitte, puisqu’il n’y en avait pas, à en fabriquer nous-mêmes. Or nous avons dû subir les mensonges réitérés des quatre clowns, dont les propos inoubliables de la porte-parole du gouvernement qui nous a expliqué que, puisque elle-même — la prétention de cet « elle-même » — ne savait pas les utiliser, alors personne n’y parviendrait ! Selon de nombreux médecins qui le savent depuis longtemps mais dont la parole ne passait pas dans les médias-perroquets au début de la catastrophe, nous allons tous devoir nous éduquer aux masques car nous aurons à les porter plusieurs fois dans notre vie. Je dis cela car dans le clip qui nous recommande les gestes barrières, le masque ne figure toujours pas. Je suis de celles et ceux qui pensent que son usage systématique, dès les premières alertes, aurait, au minimum, raccourci le confinement mortifère que nous subissons. »
« J’entends s’exprimer dans les médias des obsédés anti-vieux, qui affirment qu’il faut tous nous enfermer, nous, les vieux, les obèses, les diabétiques jusqu’en février, sinon, disent-ils, ces gens-là encombreront les hôpitaux. Ces gens-là ? Est-ce ainsi qu’on parle de vieilles personnes et de malades ? Les hôpitaux ne seraient donc faits que pour les gens productifs en bonne santé ? Donc, dans la France de 2020, nous devrions travailler jusqu’à 65 ans et une fois cet âge révolu, nous n’aurions plus le droit d’aller à l’hôpital pour ne pas encombrer les couloirs ? Si ce n’est pas un projet préfasciste ou prénazi, ça y ressemble. »
Texte intégral (réservé aux abonnés)
cliquer ici ↴
https://www.telerama.fr/scenes/ariane-mnouchkine-je-ressens-de-la-colere-devant-la-mediocrite,-les-mensonges-et-larrogance-de-nos,n6636739.php
Réclusion des aînés, mensonges, infantilisation… Ariane Mnouchkine ne cache pas son indignation face aux couacs du pouvoir. Et la directrice du Théâtre du Soleil milite pour que l’art vivant, essentiel à la société, ne soit pas oublié.
Propos recueillis par Joëlle Gayot
Publié le 09/05/2020.
EXTRAITS
« J’ai du chagrin. Car derrière les chiffres qu’un type égrène chaque soir à la télévision, en se félicitant de l’action formidable du gouvernement, je ne peux m’empêcher d’imaginer la souffrance et la solitude dans lesquelles sont morts ces femmes et ces hommes. La souffrance et l’incompréhension de ceux qui les aimaient, à qui on a interdit les manifestations de tendresse et d’amour, et les rites, quels qu’ils soient, indispensables au deuil. Indispensables à toute civilisation. Alors qu’un peu d’écoute, de respect, de compassion de la part des dirigeants et de leurs moliéresques conseillers scientifiques aurait permis d’atténuer ces réglementations émises à la hâte, dont certaines sont compréhensibles mais appliquées avec une rigidité et un aveuglement sidérants. »
« Je ressens de la colère, une terrible colère et, j’ajouterai, de l’humiliation en tant que citoyenne française devant la médiocrité, l’autocélébration permanente, les mensonges désinformateurs et l’arrogance obstinée de nos dirigeants. Pendant une partie du confinement, j’étais plongée dans une semi-inconscience due à la maladie. Au réveil, j’ai fait la bêtise de regarder les représentants-perroquets du gouvernement sur les médias tout aussi perroquets. J’avais respecté la rapidité de réaction d’Emmanuel Macron sur le plan économique et son fameux « quoi qu’il en coûte » pour éviter les licenciements. Mais lorsque, dans mon petit monde convalescent, sont entrés en piste ceux que je surnomme les quatre clowns, le directeur de la Santé, le ministre de la Santé, la porte-parole du gouvernement, avec, en prime, le père Fouettard en chef, le ministre de l’Intérieur, la rage m’a prise. Je voudrais ne plus jamais les revoir. »
« En nous répétant, soir après soir, contre tout bon sens, que les masques étaient inutiles voire dangereux, ils nous ont, soir après soir, désinformés et, littéralement, désarmés. Alors qu’il eût fallu, et cela dès que l’épidémie était déclarée en Chine, suivre l’exemple de la plupart des pays asiatiques et nous appeler à porter systématiquement le masque, quitte, puisqu’il n’y en avait pas, à en fabriquer nous-mêmes. Or nous avons dû subir les mensonges réitérés des quatre clowns, dont les propos inoubliables de la porte-parole du gouvernement qui nous a expliqué que, puisque elle-même — la prétention de cet « elle-même » — ne savait pas les utiliser, alors personne n’y parviendrait ! Selon de nombreux médecins qui le savent depuis longtemps mais dont la parole ne passait pas dans les médias-perroquets au début de la catastrophe, nous allons tous devoir nous éduquer aux masques car nous aurons à les porter plusieurs fois dans notre vie. Je dis cela car dans le clip qui nous recommande les gestes barrières, le masque ne figure toujours pas. Je suis de celles et ceux qui pensent que son usage systématique, dès les premières alertes, aurait, au minimum, raccourci le confinement mortifère que nous subissons. »
« J’entends s’exprimer dans les médias des obsédés anti-vieux, qui affirment qu’il faut tous nous enfermer, nous, les vieux, les obèses, les diabétiques jusqu’en février, sinon, disent-ils, ces gens-là encombreront les hôpitaux. Ces gens-là ? Est-ce ainsi qu’on parle de vieilles personnes et de malades ? Les hôpitaux ne seraient donc faits que pour les gens productifs en bonne santé ? Donc, dans la France de 2020, nous devrions travailler jusqu’à 65 ans et une fois cet âge révolu, nous n’aurions plus le droit d’aller à l’hôpital pour ne pas encombrer les couloirs ? Si ce n’est pas un projet préfasciste ou prénazi, ça y ressemble. »
Texte intégral (réservé aux abonnés)
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https://www.telerama.fr/scenes/ariane-mnouchkine-je-ressens-de-la-colere-devant-la-mediocrite,-les-mensonges-et-larrogance-de-nos,n6636739.php
14 mai 2020
Fabien Nierengarten
Rapide point d'étape (très personnel) sur les premiers jours de semi-liberté semi-retrouvée, dans une société semi-délivrée à l'activité semi-relancée.
C'est vrai que depuis lundi, on peut de nouveau aller et venir où on veut, quand on veut, dans la limite de 100 kilomètres calculés à vol d'oiseau. Mais là, objection, votre honneur !! On m'a appris un jour que ça vivait d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau. Et que pour pouvoir profiter de tout ça, il ne portait pas de masque sur son bec, l'oiseau !!
Que les choses soient claires : je respecterai toujours les règles sanitaires car elles sont fixées (quoi qu'en pensent certains) par des autorités responsables et compétentes, pour nous protéger nous-mêmes et les autres. Cela étant dit, je serai de ceux qui se débarrasseront de ce masque à la seconde même où les indicateurs d'alerte le permettront. Car je ne serai jamais un fanatique du principe de précaution, et encore moins un obsédé du "risque zéro" car celui-ci n'existe pas.
Cette barrière presque hermétique qui nous empêche de respirer de façon naturelle, de sentir les odeurs qui nous entourent, de nous faire comprendre correctement par nos interlocuteurs, d'exprimer par le visage tout ce que nous ressentons, doit nous être recommandée, voire imposée, le moins longtemps possible. Car elle constitue sans doute l'atteinte la plus basique à nos libertés individuelles et collectives. Et je ne parle même pas du ridicule qui va avec tout ça. Heureusement qu'il ne tue pas. En tout cas moins que le virus.
Autres "machins" qui vont bientôt me rendre allergique de façon épidermique (et non épidémique) : les échanges en audio ou visioconférence. Bien-sûr, c'est une belle invention... dont certains doivent d'ailleurs se frotter les mains, et ce, sans le moindre gel de protection. Mais franchement, entre nous, est-ce qu'ils ne sont pas insupportables, ces décalages entre l'image et la voix, ces syllabes inaudibles qui rendent le propos incompréhensible, ces faux dialogues faits d'une addition de monologues, ces phrases qui se chevauchent pour finir en cacophonie ?? Et dire que certains aiment ça !!
Bref, vivement que cette période de transition se termine et qu'on retrouve enfin, pas forcément la vie d'avant, mais cette convivialité qui est si indispensable à n'importe quel humain et à laquelle certains semblent prêts à renoncer de façon durable, en contrepartie d'une immunité totalement illusoire.
Rapide point d'étape (très personnel) sur les premiers jours de semi-liberté semi-retrouvée, dans une société semi-délivrée à l'activité semi-relancée.
C'est vrai que depuis lundi, on peut de nouveau aller et venir où on veut, quand on veut, dans la limite de 100 kilomètres calculés à vol d'oiseau. Mais là, objection, votre honneur !! On m'a appris un jour que ça vivait d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau. Et que pour pouvoir profiter de tout ça, il ne portait pas de masque sur son bec, l'oiseau !!
Que les choses soient claires : je respecterai toujours les règles sanitaires car elles sont fixées (quoi qu'en pensent certains) par des autorités responsables et compétentes, pour nous protéger nous-mêmes et les autres. Cela étant dit, je serai de ceux qui se débarrasseront de ce masque à la seconde même où les indicateurs d'alerte le permettront. Car je ne serai jamais un fanatique du principe de précaution, et encore moins un obsédé du "risque zéro" car celui-ci n'existe pas.
Cette barrière presque hermétique qui nous empêche de respirer de façon naturelle, de sentir les odeurs qui nous entourent, de nous faire comprendre correctement par nos interlocuteurs, d'exprimer par le visage tout ce que nous ressentons, doit nous être recommandée, voire imposée, le moins longtemps possible. Car elle constitue sans doute l'atteinte la plus basique à nos libertés individuelles et collectives. Et je ne parle même pas du ridicule qui va avec tout ça. Heureusement qu'il ne tue pas. En tout cas moins que le virus.
Autres "machins" qui vont bientôt me rendre allergique de façon épidermique (et non épidémique) : les échanges en audio ou visioconférence. Bien-sûr, c'est une belle invention... dont certains doivent d'ailleurs se frotter les mains, et ce, sans le moindre gel de protection. Mais franchement, entre nous, est-ce qu'ils ne sont pas insupportables, ces décalages entre l'image et la voix, ces syllabes inaudibles qui rendent le propos incompréhensible, ces faux dialogues faits d'une addition de monologues, ces phrases qui se chevauchent pour finir en cacophonie ?? Et dire que certains aiment ça !!
Bref, vivement que cette période de transition se termine et qu'on retrouve enfin, pas forcément la vie d'avant, mais cette convivialité qui est si indispensable à n'importe quel humain et à laquelle certains semblent prêts à renoncer de façon durable, en contrepartie d'une immunité totalement illusoire.
Luc Martin
Chers amies et amis,
Je viens d’entendre à la TV France-Info (le 13 mai) une nouvelle de la plus haute importance : nos 40 Académiciens, de l'Académie française, se sont réunis en urgence pour décider que l’on devrait dorénavant dire LA Covid et non LE Covid. C'est leur contribution à cette crise.
Pourquoi ? Parce que le « d » de Covid doit être traduit en français par LA maladie. Vous n'avez pas compris ? Moi non plus, mais passons.
Heureusement que l’Académie française nous rappelle à l’ordre ; il lui faut bien justifier, de temps en temps, les immenses avantages dont bénéficient ses membres, qui, notons-le, sont régulièrement dénoncés par une Cour des Comptes sans pouvoir d’exécution.
Qu'importe, le rôle de l'Académie française est essentiel dans la sauvegarde de la langue française ! Qu'elle se dépêche aussi de rappeler aux journalistes pourquoi il faut qu'ils disent « la cluster » et non le « le cluster », puisque ce mot, je viens de l'apprendre (en questionnant la Croix), signifie « la grappe » (Le saviez-vous ?) Ne lui demandez pas, ni aux journalistes non plus, le rapport entre « cluster » et « foyer de contamination », expression déjà d'un autre temps.
C'est vrai ! Si l’anglais voulait bien donner un genre à tous les noms, la vie serait plus simple pour nous, pauvres Français déjà pas très doués pour les langues étrangères.
Si nos Académiciens délaissaient un peu leurs travaux sur le dictionnaire de la langue française, pour inviter tous ces preneurs de paroles (médias, politiques, publicistes... essentiellement parisiens) à parler un français juste, concis et surtout clair, et sans fautes grossières, et sans le remplacer sans cesse par des anglicismes, bref à réapprendre le français à ces gens-là, nous applaudirions fort, nous, les provinciaux ignares, et finalement nous pourrions fermer les yeux sur leurs immenses privilèges.
De tout cœur, à vous.
Luc Martin
Chers amies et amis,
Je viens d’entendre à la TV France-Info (le 13 mai) une nouvelle de la plus haute importance : nos 40 Académiciens, de l'Académie française, se sont réunis en urgence pour décider que l’on devrait dorénavant dire LA Covid et non LE Covid. C'est leur contribution à cette crise.
Pourquoi ? Parce que le « d » de Covid doit être traduit en français par LA maladie. Vous n'avez pas compris ? Moi non plus, mais passons.
Heureusement que l’Académie française nous rappelle à l’ordre ; il lui faut bien justifier, de temps en temps, les immenses avantages dont bénéficient ses membres, qui, notons-le, sont régulièrement dénoncés par une Cour des Comptes sans pouvoir d’exécution.
Qu'importe, le rôle de l'Académie française est essentiel dans la sauvegarde de la langue française ! Qu'elle se dépêche aussi de rappeler aux journalistes pourquoi il faut qu'ils disent « la cluster » et non le « le cluster », puisque ce mot, je viens de l'apprendre (en questionnant la Croix), signifie « la grappe » (Le saviez-vous ?) Ne lui demandez pas, ni aux journalistes non plus, le rapport entre « cluster » et « foyer de contamination », expression déjà d'un autre temps.
C'est vrai ! Si l’anglais voulait bien donner un genre à tous les noms, la vie serait plus simple pour nous, pauvres Français déjà pas très doués pour les langues étrangères.
Si nos Académiciens délaissaient un peu leurs travaux sur le dictionnaire de la langue française, pour inviter tous ces preneurs de paroles (médias, politiques, publicistes... essentiellement parisiens) à parler un français juste, concis et surtout clair, et sans fautes grossières, et sans le remplacer sans cesse par des anglicismes, bref à réapprendre le français à ces gens-là, nous applaudirions fort, nous, les provinciaux ignares, et finalement nous pourrions fermer les yeux sur leurs immenses privilèges.
De tout cœur, à vous.
Luc Martin
13 mai 2020
11 mai 2020
STATIONNEMENT À COLMAR
L'inventaire des silos à voitures à Colmar est PRODIGIEUX !
Ils sont au nombre de 6 pour un total cumulé de plus de 4000 places...
Quelle ville de 70.000 habitants peut se targuer d'une telle pléthore de bunkers bétonnés ?
Avec la trêve à durée indéterminée dans le tourisme de masse, voire même du tourisme tout court, nos finances publiques seront à la fête ! Et d'ailleurs, pourquoi ne pas décider de freiner sérieusement ce tourisme de masse tant décrié ?
De surcroît, les orientations futures préconisant davantage l'utilisation du vélo et des transports en communs étant inévitables, qu'allons-nous faire de tous ces mètres carrés et mètres cubes ?
Et donc, pourquoi ne pas décider que les places de parking ainsi libérées seront « bradées » pour les Colmariens, ce qui permettra de libérer de l'espace pour des pistes cyclables en lieu et place du stationnement sur la voirie !
Voilà une idée à rajouter au programme du candidat Straumann !
DR
L'inventaire des silos à voitures à Colmar est PRODIGIEUX !
Ils sont au nombre de 6 pour un total cumulé de plus de 4000 places...
Quelle ville de 70.000 habitants peut se targuer d'une telle pléthore de bunkers bétonnés ?
Avec la trêve à durée indéterminée dans le tourisme de masse, voire même du tourisme tout court, nos finances publiques seront à la fête ! Et d'ailleurs, pourquoi ne pas décider de freiner sérieusement ce tourisme de masse tant décrié ?
De surcroît, les orientations futures préconisant davantage l'utilisation du vélo et des transports en communs étant inévitables, qu'allons-nous faire de tous ces mètres carrés et mètres cubes ?
Et donc, pourquoi ne pas décider que les places de parking ainsi libérées seront « bradées » pour les Colmariens, ce qui permettra de libérer de l'espace pour des pistes cyclables en lieu et place du stationnement sur la voirie !
Voilà une idée à rajouter au programme du candidat Straumann !
DR
10 mai 2020
Les Musicales de Colmar 2020
Michel Spitz
C’est avec une grande tristesse que nous nous voyons contraints d’annuler les Musicales de Colmar 2020.
Sans surprise, cette édition dédiée à Beethoven n’aura pas lieu.
Nous remercions de tout cœur tous les précieux soutiens qui ne nous font pas défaut dans la tempête et qui nous permettent de résister en imaginant un avenir, même si celui-ci sera nécessairement différent : la Ville de Colmar, la Région Grand-Est, le Conseil Départemental du Haut-Rhin, la DRAC Grand-Est, la Ville de Breisach et tous nos partenaires privés.
Malgré les incertitudes et si la possibilité nous en est donnée, nous voulons imaginer un événement musical à l’automne, pour Colmar et pour les habitants de la région, au cœur de cette Alsace si cruellement éprouvée par la pandémie.
Parce que nous croyons que rien ne saurait remplacer le concert vivant, nous souhaitons que la musique et les musiciens soient présents pour aider à panser les plaies, rendre hommage aux victimes, remercier comme ils le méritent les soignants et tous ceux qui permettent à la vie de suivre son cours.
Nous voudrions offrir des concerts en milieu hospitalier et distribuer la recette des concerts que nous donnerons dans nos lieux habituels aux associations qui viennent en aide à ceux qui sont le plus durement touchés par la crise que nous traversons.
Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de nos projets et ferons tout ce qui est en notre capacité pour vous offrir au plus vite de véritables concerts.
Marc Coppey, Directeur artistique
Michel Spitz, Président
C’est avec une grande tristesse que nous nous voyons contraints d’annuler les Musicales de Colmar 2020.
Sans surprise, cette édition dédiée à Beethoven n’aura pas lieu.
Nous remercions de tout cœur tous les précieux soutiens qui ne nous font pas défaut dans la tempête et qui nous permettent de résister en imaginant un avenir, même si celui-ci sera nécessairement différent : la Ville de Colmar, la Région Grand-Est, le Conseil Départemental du Haut-Rhin, la DRAC Grand-Est, la Ville de Breisach et tous nos partenaires privés.
Malgré les incertitudes et si la possibilité nous en est donnée, nous voulons imaginer un événement musical à l’automne, pour Colmar et pour les habitants de la région, au cœur de cette Alsace si cruellement éprouvée par la pandémie.
Parce que nous croyons que rien ne saurait remplacer le concert vivant, nous souhaitons que la musique et les musiciens soient présents pour aider à panser les plaies, rendre hommage aux victimes, remercier comme ils le méritent les soignants et tous ceux qui permettent à la vie de suivre son cours.
Nous voudrions offrir des concerts en milieu hospitalier et distribuer la recette des concerts que nous donnerons dans nos lieux habituels aux associations qui viennent en aide à ceux qui sont le plus durement touchés par la crise que nous traversons.
Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de nos projets et ferons tout ce qui est en notre capacité pour vous offrir au plus vite de véritables concerts.
Marc Coppey, Directeur artistique
Michel Spitz, Président
9 mai 2020
Vous avez dit masque ?
Fabien Nierengarten
On ne parle plus que de lui. Il sera la star absolue du début de la fin du confinement. On le demande, on le réclame, on le revendique, on le veut, on l'exige, on se l'arrache. Dans quelques heures, le fameux "masque" sera élevé au rang de précieux sésame, de passeport obligatoire pour un peu plus de liberté, celle de se déplacer et celle de travailler. Autant de droits fondamentaux devenus presque exceptionnels par la faute d'une merde microscopique qui nous empoisonne la vie depuis plusieurs semaines.
Le masque, justement, parlons-en. On en voit partout depuis quelques jours. De toutes les couleurs, de toutes les matières, de tous les motifs, de toutes les formes, portés de toutes les façons par toutes les générations. Comme un marathonien qui teste ses chaussures de course avant les JO, beaucoup ont décidé de tester ce "machin" avant l'heure, et même d'en faire un nouvel accessoire de mode. Version "Hey chéri, t'as vu mon nouveau masque, il est assorti à mes nouvelles chaussures !!" - "Oh p'tain chérie, il te va comme un gant ! Vite, vite, un petit selfie pour l'envoyer aux potes. En message masqué, évidemment, histoire de garder le suspense jusqu'à notre prochaine soirée resto avec eux. Sans doute aux alentours de Noël".
Non mais franchement, sans rire, vous avez déjà vu la dégaine qu'on a avec ces capotes anti-virus sur la tronche ?? Certains d'entre nous ressemblent aux bandits qui, dans les westerns de notre enfance, s'amusaient à attaquer les diligences. D'autres ont plutôt le look d'Hannibal Lecter équipé de sa muselière dans "Le silence des agneaux". Conclusion : au mieux, on est juste ridicule, au pire, on est carrément effrayant. Bref, voilà de belles rencontres en perspective dans les prochaines semaines...
Le plus triste dans toute cette histoire déjà pas drôle, c'est qu'on va tous être privés pendant longtemps de quelque chose de très important. Un p'tit rien qui a été décrit par les plus grands écrivains, chanté par les plus grands interprètes, dépeint par les plus grands artistes, sublimé par les plus grands poètes. Un atout charme qui peut égayer une journée quand on le croise dans la rue, ou faire perdre tous ses moyens quand il s'invite sur un visage aimé.
Oui, chers amis, ces satanés masques, tout en nous protégeant du méchant Covid-19, nous priveront du plaisir irremplaçable d'un joli sourire, plus belle expression du bonheur de partager ensemble un peu de temps. Oui, ces saloperies de masques nous ôteront une part de notre humanité, et je les déteste rien que pour ça.
Espérons que tout cela en vaille au moins la peine. Et qu'un jour, après ce fichu bal masqué, rien ne pourra nous empêcher de danser, danser, danser sans s'arrêter, et de faire ce qui nous plaît, nous plaît, car tout sera de nouveau permis. Décalécatan, décalécatan, ohé, ohé...
On ne parle plus que de lui. Il sera la star absolue du début de la fin du confinement. On le demande, on le réclame, on le revendique, on le veut, on l'exige, on se l'arrache. Dans quelques heures, le fameux "masque" sera élevé au rang de précieux sésame, de passeport obligatoire pour un peu plus de liberté, celle de se déplacer et celle de travailler. Autant de droits fondamentaux devenus presque exceptionnels par la faute d'une merde microscopique qui nous empoisonne la vie depuis plusieurs semaines.
Le masque, justement, parlons-en. On en voit partout depuis quelques jours. De toutes les couleurs, de toutes les matières, de tous les motifs, de toutes les formes, portés de toutes les façons par toutes les générations. Comme un marathonien qui teste ses chaussures de course avant les JO, beaucoup ont décidé de tester ce "machin" avant l'heure, et même d'en faire un nouvel accessoire de mode. Version "Hey chéri, t'as vu mon nouveau masque, il est assorti à mes nouvelles chaussures !!" - "Oh p'tain chérie, il te va comme un gant ! Vite, vite, un petit selfie pour l'envoyer aux potes. En message masqué, évidemment, histoire de garder le suspense jusqu'à notre prochaine soirée resto avec eux. Sans doute aux alentours de Noël".
Non mais franchement, sans rire, vous avez déjà vu la dégaine qu'on a avec ces capotes anti-virus sur la tronche ?? Certains d'entre nous ressemblent aux bandits qui, dans les westerns de notre enfance, s'amusaient à attaquer les diligences. D'autres ont plutôt le look d'Hannibal Lecter équipé de sa muselière dans "Le silence des agneaux". Conclusion : au mieux, on est juste ridicule, au pire, on est carrément effrayant. Bref, voilà de belles rencontres en perspective dans les prochaines semaines...
Le plus triste dans toute cette histoire déjà pas drôle, c'est qu'on va tous être privés pendant longtemps de quelque chose de très important. Un p'tit rien qui a été décrit par les plus grands écrivains, chanté par les plus grands interprètes, dépeint par les plus grands artistes, sublimé par les plus grands poètes. Un atout charme qui peut égayer une journée quand on le croise dans la rue, ou faire perdre tous ses moyens quand il s'invite sur un visage aimé.
Oui, chers amis, ces satanés masques, tout en nous protégeant du méchant Covid-19, nous priveront du plaisir irremplaçable d'un joli sourire, plus belle expression du bonheur de partager ensemble un peu de temps. Oui, ces saloperies de masques nous ôteront une part de notre humanité, et je les déteste rien que pour ça.
Espérons que tout cela en vaille au moins la peine. Et qu'un jour, après ce fichu bal masqué, rien ne pourra nous empêcher de danser, danser, danser sans s'arrêter, et de faire ce qui nous plaît, nous plaît, car tout sera de nouveau permis. Décalécatan, décalécatan, ohé, ohé...
LP/Philippe Lavieille |
6 mai 2020
« Le monde après le coronavirus sera le même, en un peu pire. »
Lettre de Michel Houellebecq à France Inter
Il faut bien l’avouer : la plupart des mails échangés ces dernières semaines avaient pour premier objectif de vérifier que l’interlocuteur n’était pas mort, ni en passe de l’être. Mais, cette vérification faite, on essayait quand même de dire des choses intéressantes, ce qui n’était pas facile, parce que cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté de manière peu prestigieuse à d’obscurs virus grippaux, aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues, tantôt bénin tantôt mortel, même pas sexuellement transmissible : en somme, un virus sans qualités. Cette épidémie avait beau faire quelques milliers de morts tous les jours dans le monde, elle n’en produisait pas moins la curieuse impression d’être un non-événement. D’ailleurs, mes estimables confrères (certains, quand même, sont estimables) n’en parlaient pas tellement, ils préféraient aborder la question du confinement ; et j’aimerais ici ajouter ma contribution à certaines de leurs observations. Frédéric Beigbeder (de Guéthary, Pyrénées-Atlantiques). Un écrivain de toute façon ça ne voit pas grand monde, ça vit en ermite avec ses livres, le confinement ne change pas grand-chose. Tout à fait d’accord, Frédéric, question vie sociale ça ne change à peu près rien. Seulement, il y a un point que tu oublies de considérer (sans doute parce que, vivant à la campagne, tu es moins victime de l’interdit) : un écrivain, ça a besoin de marcher. Ce confinement me paraît l’occasion idéale de trancher une vieille querelle Flaubert-Nietzsche. Quelque part (j’ai oublié où), Flaubert affirme qu’on ne pense et n’écrit bien qu’assis. Protestations et moqueries de Nietzsche (j’ai également oublié où), qui va jusqu’à le traiter de nihiliste (ça se passe donc à l’époque où il avait déjà commencé à employer le mot à tort et à travers) : lui-même a conçu tous ses ouvrages en marchant, tout ce qui n’est pas conçu dans la marche est nul, d’ailleurs il a toujours été un danseur dionysiaque, etc. Peu suspect de sympathie exagérée pour Nietzsche, je dois cependant reconnaître qu’en l’occurrence, c’est plutôt lui qui a raison. Essayer d’écrire si l’on n’a pas la possibilité, dans la journée, de se livrer à plusieurs heures de marche à un rythme soutenu, est fortement à déconseiller : la tension nerveuse accumulée ne parvient pas à se dissoudre, les pensées et les images continuent de tourner douloureusement dans la pauvre tête de l’auteur, qui devient rapidement irritable, voire fou.
La seule chose qui compte vraiment est le rythme mécanique, machinal de la marche, qui n’a pas pour première raison d’être de faire apparaître des idées neuves (encore que cela puisse, dans un second temps, se produire), mais de calmer les conflits induits par le choc des idées nées à la table de travail (et c’est là que Flaubert n’a pas absolument tort) ; quand il nous parle de ses conceptions élaborées sur les pentes rocheuses de l’arrière-pays niçois, dans les prairies de l’Engadine etc., Nietzsche divague un peu : sauf lorsqu’on écrit un guide touristique, les paysages traversés ont moins d’importance que le paysage intérieur. Catherine Millet (normalement plutôt parisienne, mais se trouvant par chance à Estagel, Pyrénées-Orientales, au moment où l’ordre d’immobilisation est tombé). La situation présente lui fait fâcheusement penser à la partie « anticipation » d’un de mes livres, La possibilité d’une île. Alors là je me suis dit que c’était bien, quand même, d’avoir des lecteurs. Parce que je n’avais pas pensé à faire le rapprochement, alors que c’est tout à fait limpide. D’ailleurs, si j’y repense, c’est exactement ce que j’avais en tête à l’époque, concernant l’extinction de l’humanité. Rien d’un film à grand spectacle. Quelque chose d’assez morne. Des individus vivant isolés dans leurs cellules, sans contact physique avec leurs semblables, juste quelques échanges par ordinateur, allant décroissant.Emmanuel Carrère (Paris-Royan ; il semble avoir trouvé un motif valable pour se déplacer). Des livres intéressants naîtront-ils, inspirés par cette période ? Il se le demande. Je me le demande aussi. Je me suis vraiment posé la question, mais au fond je ne crois pas. Sur la peste on a eu beaucoup de choses, au fil des siècles, la peste a beaucoup intéressé les écrivains. Là, j’ai des doutes. Déjà, je ne crois pas une demi-seconde aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant ». Au contraire, tout restera exactement pareil. Le déroulement de cette épidémie est même remarquablement normal. L’Occident n’est pas pour l’éternité, de droit divin, la zone la plus riche et la plus développée du monde ; c’est fini, tout ça, depuis quelque temps déjà, ça n’a rien d’un scoop. Si on examine, même, dans le détail, la France s’en sort un peu mieux que l’Espagne et que l’Italie, mais moins bien que l’Allemagne ; là non plus, ça n’a rien d’une grosse surprise.
Le coronavirus, au contraire, devrait avoir pour principal résultat d’accélérer certaines mutations en cours. Depuis pas mal d’années, l’ensemble des évolutions technologiques, qu’elles soient mineures (la vidéo à la demande, le paiement sans contact) ou majeures (le télétravail, les achats par Internet, les réseaux sociaux) ont eu pour principale conséquence (pour principal objectif ?) de diminuer les contacts matériels, et surtout humains. L’épidémie de coronavirus offre une magnifique raison d’être à cette tendance lourde : une certaine obsolescence qui semble frapper les relations humaines. Ce qui me fait penser à une comparaison lumineuse que j’ai relevée dans un texte anti-PMA rédigé par un groupe d’activistes appelés « Les chimpanzés du futur » (j’ai découvert ces gens sur Internet ; je n’ai jamais dit qu’Internet n’avait que des inconvénients). Donc, je les cite :
« D’ici peu, faire des enfants soi-même, gratuitement et au hasard, semblera aussi incongru que de faire de l’auto-stop sans plateforme web. »
Le covoiturage, la colocation, on a les utopies qu’on mérite, enfin passons. Il serait tout aussi faux d’affirmer que nous avons redécouvert le tragique, la mort, la finitude, etc.
La tendance depuis plus d’un demi-siècle maintenant, bien décrite par Philippe Ariès, aura été de dissimuler la mort, autant que possible ; eh bien, jamais la mort n’aura été aussi discrète qu’en ces dernières semaines. Les gens meurent seuls dans leurs chambres d’hôpital ou d’EHPAD, on les enterre aussitôt (ou on les incinère ? l’incinération est davantage dans l’esprit du temps), sans convier personne, en secret. Morts sans qu’on en ait le moindre témoignage, les victimes se résument à une unité dans la statistique des morts quotidiennes, et l’angoisse qui se répand dans la population à mesure que le total augmente a quelque chose d’étrangement abstrait. Un autre chiffre aura pris beaucoup d’importance en ces semaines, celui de l’âge des malades. Jusqu’à quand convient-il de les réanimer et de les soigner ? 70, 75, 80 ans ? Cela dépend, apparemment, de la région du monde où l’on vit ; mais jamais en tout cas on n’avait exprimé avec une aussi tranquille impudeur le fait que la vie de tous n’a pas la même valeur ; qu’à partir d’un certain âge (70, 75, 80 ans ?), c’est un peu comme si l’on était déjà mort. Toutes ces tendances, je l’ai dit, existaient déjà avant le coronavirus ; elles n’ont fait que se manifester avec une évidence nouvelle. Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire.
Michel HOUELLEBECQ
Michel Houellebecq - DPA/ABACA |
Il faut bien l’avouer : la plupart des mails échangés ces dernières semaines avaient pour premier objectif de vérifier que l’interlocuteur n’était pas mort, ni en passe de l’être. Mais, cette vérification faite, on essayait quand même de dire des choses intéressantes, ce qui n’était pas facile, parce que cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté de manière peu prestigieuse à d’obscurs virus grippaux, aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues, tantôt bénin tantôt mortel, même pas sexuellement transmissible : en somme, un virus sans qualités. Cette épidémie avait beau faire quelques milliers de morts tous les jours dans le monde, elle n’en produisait pas moins la curieuse impression d’être un non-événement. D’ailleurs, mes estimables confrères (certains, quand même, sont estimables) n’en parlaient pas tellement, ils préféraient aborder la question du confinement ; et j’aimerais ici ajouter ma contribution à certaines de leurs observations. Frédéric Beigbeder (de Guéthary, Pyrénées-Atlantiques). Un écrivain de toute façon ça ne voit pas grand monde, ça vit en ermite avec ses livres, le confinement ne change pas grand-chose. Tout à fait d’accord, Frédéric, question vie sociale ça ne change à peu près rien. Seulement, il y a un point que tu oublies de considérer (sans doute parce que, vivant à la campagne, tu es moins victime de l’interdit) : un écrivain, ça a besoin de marcher. Ce confinement me paraît l’occasion idéale de trancher une vieille querelle Flaubert-Nietzsche. Quelque part (j’ai oublié où), Flaubert affirme qu’on ne pense et n’écrit bien qu’assis. Protestations et moqueries de Nietzsche (j’ai également oublié où), qui va jusqu’à le traiter de nihiliste (ça se passe donc à l’époque où il avait déjà commencé à employer le mot à tort et à travers) : lui-même a conçu tous ses ouvrages en marchant, tout ce qui n’est pas conçu dans la marche est nul, d’ailleurs il a toujours été un danseur dionysiaque, etc. Peu suspect de sympathie exagérée pour Nietzsche, je dois cependant reconnaître qu’en l’occurrence, c’est plutôt lui qui a raison. Essayer d’écrire si l’on n’a pas la possibilité, dans la journée, de se livrer à plusieurs heures de marche à un rythme soutenu, est fortement à déconseiller : la tension nerveuse accumulée ne parvient pas à se dissoudre, les pensées et les images continuent de tourner douloureusement dans la pauvre tête de l’auteur, qui devient rapidement irritable, voire fou.
La seule chose qui compte vraiment est le rythme mécanique, machinal de la marche, qui n’a pas pour première raison d’être de faire apparaître des idées neuves (encore que cela puisse, dans un second temps, se produire), mais de calmer les conflits induits par le choc des idées nées à la table de travail (et c’est là que Flaubert n’a pas absolument tort) ; quand il nous parle de ses conceptions élaborées sur les pentes rocheuses de l’arrière-pays niçois, dans les prairies de l’Engadine etc., Nietzsche divague un peu : sauf lorsqu’on écrit un guide touristique, les paysages traversés ont moins d’importance que le paysage intérieur. Catherine Millet (normalement plutôt parisienne, mais se trouvant par chance à Estagel, Pyrénées-Orientales, au moment où l’ordre d’immobilisation est tombé). La situation présente lui fait fâcheusement penser à la partie « anticipation » d’un de mes livres, La possibilité d’une île. Alors là je me suis dit que c’était bien, quand même, d’avoir des lecteurs. Parce que je n’avais pas pensé à faire le rapprochement, alors que c’est tout à fait limpide. D’ailleurs, si j’y repense, c’est exactement ce que j’avais en tête à l’époque, concernant l’extinction de l’humanité. Rien d’un film à grand spectacle. Quelque chose d’assez morne. Des individus vivant isolés dans leurs cellules, sans contact physique avec leurs semblables, juste quelques échanges par ordinateur, allant décroissant.Emmanuel Carrère (Paris-Royan ; il semble avoir trouvé un motif valable pour se déplacer). Des livres intéressants naîtront-ils, inspirés par cette période ? Il se le demande. Je me le demande aussi. Je me suis vraiment posé la question, mais au fond je ne crois pas. Sur la peste on a eu beaucoup de choses, au fil des siècles, la peste a beaucoup intéressé les écrivains. Là, j’ai des doutes. Déjà, je ne crois pas une demi-seconde aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant ». Au contraire, tout restera exactement pareil. Le déroulement de cette épidémie est même remarquablement normal. L’Occident n’est pas pour l’éternité, de droit divin, la zone la plus riche et la plus développée du monde ; c’est fini, tout ça, depuis quelque temps déjà, ça n’a rien d’un scoop. Si on examine, même, dans le détail, la France s’en sort un peu mieux que l’Espagne et que l’Italie, mais moins bien que l’Allemagne ; là non plus, ça n’a rien d’une grosse surprise.
Le coronavirus, au contraire, devrait avoir pour principal résultat d’accélérer certaines mutations en cours. Depuis pas mal d’années, l’ensemble des évolutions technologiques, qu’elles soient mineures (la vidéo à la demande, le paiement sans contact) ou majeures (le télétravail, les achats par Internet, les réseaux sociaux) ont eu pour principale conséquence (pour principal objectif ?) de diminuer les contacts matériels, et surtout humains. L’épidémie de coronavirus offre une magnifique raison d’être à cette tendance lourde : une certaine obsolescence qui semble frapper les relations humaines. Ce qui me fait penser à une comparaison lumineuse que j’ai relevée dans un texte anti-PMA rédigé par un groupe d’activistes appelés « Les chimpanzés du futur » (j’ai découvert ces gens sur Internet ; je n’ai jamais dit qu’Internet n’avait que des inconvénients). Donc, je les cite :
« D’ici peu, faire des enfants soi-même, gratuitement et au hasard, semblera aussi incongru que de faire de l’auto-stop sans plateforme web. »
Le covoiturage, la colocation, on a les utopies qu’on mérite, enfin passons. Il serait tout aussi faux d’affirmer que nous avons redécouvert le tragique, la mort, la finitude, etc.
La tendance depuis plus d’un demi-siècle maintenant, bien décrite par Philippe Ariès, aura été de dissimuler la mort, autant que possible ; eh bien, jamais la mort n’aura été aussi discrète qu’en ces dernières semaines. Les gens meurent seuls dans leurs chambres d’hôpital ou d’EHPAD, on les enterre aussitôt (ou on les incinère ? l’incinération est davantage dans l’esprit du temps), sans convier personne, en secret. Morts sans qu’on en ait le moindre témoignage, les victimes se résument à une unité dans la statistique des morts quotidiennes, et l’angoisse qui se répand dans la population à mesure que le total augmente a quelque chose d’étrangement abstrait. Un autre chiffre aura pris beaucoup d’importance en ces semaines, celui de l’âge des malades. Jusqu’à quand convient-il de les réanimer et de les soigner ? 70, 75, 80 ans ? Cela dépend, apparemment, de la région du monde où l’on vit ; mais jamais en tout cas on n’avait exprimé avec une aussi tranquille impudeur le fait que la vie de tous n’a pas la même valeur ; qu’à partir d’un certain âge (70, 75, 80 ans ?), c’est un peu comme si l’on était déjà mort. Toutes ces tendances, je l’ai dit, existaient déjà avant le coronavirus ; elles n’ont fait que se manifester avec une évidence nouvelle. Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire.
Michel HOUELLEBECQ
L'après-crise du coronavirus : ils ne lâcheront rien
Frédéric Lordon
Le Monde diplomatique - 5 mai 2020
[...] par quel miracle quoi que ce soit devrait-il changer d’ici cinquante nouvelles années ?
EXTRAITS :
[...] la réponse est très simple : parce qu’il y a « du monde » en face. Certes, un tout petit monde, mais très resserré, très coordonné, et très déterminé — à ne rien changer du tout. Le délié du doigt fourré avec lequel les patrons de Total, de la BNP et de tant d’autres ont envoyé le gouvernement se faire voir chez Plumeau à propos des dividendes de l’année gagnerait, par exemple, être pris en considération — s’il étonne encore quiconque. Voilà ce que ces gens se permettent au cœur de l’épidémie. On imagine « après ».
On aura sans doute — on a déjà — l’occasion de rire beaucoup avec les « contreparties » des aides d’État qui ne manqueront pas de tomber, et bien épaisses. La condition de non-fricotage dans les paradis fiscaux, bien sûr c’était pour rire — elle a d’ailleurs vécu ce que vivent les amendements, l’espace d’un matin. Celle de correction environnementale minimale a dû susciter une hilarité plus grande si c’était possible — et puis quoi encore ?
Cependant, tout bien considéré, Roux de Bézieux, lui, n’est pas de ceux qui ne veulent rien changer : par exemple les 35 heures et les congés payés, il est très partisan du changement, « et que ça saute ! » Tout le monde se la raconte en technicolor avec la démondialisation et la relocalisation des chaînes de valeur. Mais c’est une fable pour enfants en bas âge. Que le gouvernement décide pour l’avenir de s’épargner les humiliations d’aujourd’hui et rapatrie masques, respirateurs plus quelques médicaments, sans doute. Que les entreprises pèsent le risque géopolitique (elles le faisaient déjà) ou, maintenant, géosanitaire là où elles ont leurs billes de sous-traitance, probablement aussi. Mais s’imaginer que le capital sous pouvoir actionnarial renoncera à des coûts salariaux de 100 $ / mois au Vietnam (la Chine, c’est devenu i-na-bor-dable !), et bientôt de 20 $ en Afrique qui piaffe à la porte de la mondialisation, c’est se raconter des histoires en couleurs. Le comble étant bien sûr de se figurer que les nullités criminelles au pouvoir pourraient manifester la moindre velléité de faire changer quoi ce soit. Macron jure qu’il va « se réinventer », ça doit bien être la troisième fois, et célèbre aussitôt sa réinvention en passant un costume trois pièces de banquier et des boutons de manchette nacrés pour nous raconter sa fête « des travailleurs et des travailleuses ».
Ceux qui s’imaginent qu’« après, tout sera différent » doivent croire très fort aux pouvoirs de la fée Clochette. Parce que les tendances spontanément à l’œuvre nous avertissent plutôt que, sauf action de déraillement organisé, « après » sera pareil en pire.
[...] il se passe une vérification. La vérification d’une certaine impossibilité. L’impossibilité, c’est celle opposée par le capital qui, en quarante ans, a tellement conquis, tellement pris l’habitude d’exiger et d’obtenir, tellement régné sans partage, et surtout installé si profondément les structures de son règne –- la financiarisation, le libre-échange, les délocalisations –- qu’il n’existe pas pour lui la moindre raison sérieuse d’abandonner quoi que ce soit. Et en effet : quand on a si méthodiquement installé les conditions de son emprise, par quelle sorte de miracle humaniste renoncerait-on à l’exercer ? Tant la concurrence instituée à l’échelle internationale par l’OMC et l’UE que le primat de la valeur actionnariale imposé dans les marchés de titres déréglementés déterminent les courses successives vers l’Europe centrale, la Chine, le Vietnam, l’Afrique. Les délocalisations ne sont que l’exercice de ces possibilités, la satisfaction joyeuse des impératifs institués de la compétitivité et de la rentabilité. Et aussi la sanction exemplaire des corps sociaux qui refusent de s’ajuster autant qu’il le faudrait. Vous vous accrochez à votre code du travail, à votre SMIC et à votre protection sociale ? Chaque fois que vous résisterez, nous vous briserons un peu plus. Puisque, par les latitudes de mouvement que nous nous sommes aménagées, nous en avons les moyens.
On aura sans doute — on a déjà — l’occasion de rire beaucoup avec les « contreparties » des aides d’État qui ne manqueront pas de tomber, et bien épaisses. La condition de non-fricotage dans les paradis fiscaux, bien sûr c’était pour rire — elle a d’ailleurs vécu ce que vivent les amendements, l’espace d’un matin. Celle de correction environnementale minimale a dû susciter une hilarité plus grande si c’était possible — et puis quoi encore ?
Cependant, tout bien considéré, Roux de Bézieux, lui, n’est pas de ceux qui ne veulent rien changer : par exemple les 35 heures et les congés payés, il est très partisan du changement, « et que ça saute ! » Tout le monde se la raconte en technicolor avec la démondialisation et la relocalisation des chaînes de valeur. Mais c’est une fable pour enfants en bas âge. Que le gouvernement décide pour l’avenir de s’épargner les humiliations d’aujourd’hui et rapatrie masques, respirateurs plus quelques médicaments, sans doute. Que les entreprises pèsent le risque géopolitique (elles le faisaient déjà) ou, maintenant, géosanitaire là où elles ont leurs billes de sous-traitance, probablement aussi. Mais s’imaginer que le capital sous pouvoir actionnarial renoncera à des coûts salariaux de 100 $ / mois au Vietnam (la Chine, c’est devenu i-na-bor-dable !), et bientôt de 20 $ en Afrique qui piaffe à la porte de la mondialisation, c’est se raconter des histoires en couleurs. Le comble étant bien sûr de se figurer que les nullités criminelles au pouvoir pourraient manifester la moindre velléité de faire changer quoi ce soit. Macron jure qu’il va « se réinventer », ça doit bien être la troisième fois, et célèbre aussitôt sa réinvention en passant un costume trois pièces de banquier et des boutons de manchette nacrés pour nous raconter sa fête « des travailleurs et des travailleuses ».
Ceux qui s’imaginent qu’« après, tout sera différent » doivent croire très fort aux pouvoirs de la fée Clochette. Parce que les tendances spontanément à l’œuvre nous avertissent plutôt que, sauf action de déraillement organisé, « après » sera pareil en pire.
[...] il se passe une vérification. La vérification d’une certaine impossibilité. L’impossibilité, c’est celle opposée par le capital qui, en quarante ans, a tellement conquis, tellement pris l’habitude d’exiger et d’obtenir, tellement régné sans partage, et surtout installé si profondément les structures de son règne –- la financiarisation, le libre-échange, les délocalisations –- qu’il n’existe pas pour lui la moindre raison sérieuse d’abandonner quoi que ce soit. Et en effet : quand on a si méthodiquement installé les conditions de son emprise, par quelle sorte de miracle humaniste renoncerait-on à l’exercer ? Tant la concurrence instituée à l’échelle internationale par l’OMC et l’UE que le primat de la valeur actionnariale imposé dans les marchés de titres déréglementés déterminent les courses successives vers l’Europe centrale, la Chine, le Vietnam, l’Afrique. Les délocalisations ne sont que l’exercice de ces possibilités, la satisfaction joyeuse des impératifs institués de la compétitivité et de la rentabilité. Et aussi la sanction exemplaire des corps sociaux qui refusent de s’ajuster autant qu’il le faudrait. Vous vous accrochez à votre code du travail, à votre SMIC et à votre protection sociale ? Chaque fois que vous résisterez, nous vous briserons un peu plus. Puisque, par les latitudes de mouvement que nous nous sommes aménagées, nous en avons les moyens.
L'article dans son intégralité ↴
https://blog.mondediplo.net/ils-ne-lacheront-rien
3 mai 2020
L'OBS : Le « monde d’après » est repoussé à plus tard
Pascal Riché - 30/4/2020
Au début du confinement, l’on se prenait à imaginer un monde plus écologique, plus solidaire. Puis est venue la crise économique, et le « vieux monde » a repris le dessus. Les pressions s’accroissent pour que soient retardées les déjà trop timides mesures engagées avant la crise afin de lutter contre le changement climatique et la pollution :
cliquer ici ↴
Au début du confinement, l’on se prenait à imaginer un monde plus écologique, plus solidaire. Puis est venue la crise économique, et le « vieux monde » a repris le dessus. Les pressions s’accroissent pour que soient retardées les déjà trop timides mesures engagées avant la crise afin de lutter contre le changement climatique et la pollution :
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2 mai 2020
Espoir : un appel aux dons exceptionnel pour surmonter la crise
« Avec l’arrêt de l’activité de ramassage, de tri, de réparation et mise en vente suite à la crise sanitaire, les associations Emmaüs et Espoir se retrouvent en grande difficulté financière. Tous font appel à des dons exceptionnels pour surmonter cette crise. »
(Thierry Gachon)
cliquer ici ↴
https://www.lalsace.fr/social/2020/05/02/video-espoir-un-appel-aux-dons-exceptionnel-pour-surmonter-la-crise
(Thierry Gachon)
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1 mai 2020
Coronavirus : tous les assureurs ne jouent pas le jeu
Benoît Nicolas
Pertes d'exploitation
La guerre menée par les assureurs contre le CRÉDIT MUTUEL est scandaleuse !
Certaines entreprises prudentes ont fait le choix de souscrire des assurances très coûteuses.
Il s'agit de se prémunir des risques liés à un arrêt de leur activité.
C'est une assurance très coûteuse et facultative.
Pourquoi payer autant ?
Pour préserver l'emploi.
Pour garantir la pérennité de gros investissements risqués par nature.
Pour ne pas faire faillite si l'activité s'arrête.
Aujourd'hui, une guerre dégueulasse est menée.
Par qui ?
Axa, Allianz et autres entreprises générales d'assurance.
Contre qui ?
Les ACM (Assurances du Crédit Mutuel) filiale du Crédit-Mutuel / CIC qui a décidé de mettre 200 millions sur la table.
Une « prime de relance mutualiste » promise à ses quelques 30 000 clients professionnels.
Cette prime, comprise entre 1 500 et 20 000 €, est destinée à couvrir une partie des pertes d’exploitation subies par ses clients depuis la crise du coronavirus.
En dehors de toute garantie !
Les autres refusent de faire pareil.
En nous expliquant que cela risquerait de menacer leur équilibre financier.
Bien sûr !
Rester sur son tas de millions d'euros collectés sans aider personne et nous regarder crever la gueule ouverte.
En espérant que AXA, ALLIANZ et autres viennent à notre enterrement, nous étions tout de même vos clients.
Là encore l'Allemagne montre l'exemple.
En Bavière, sous la pression des politiques, les assureurs dont Allianz ont accepté de prendre en charge 15 % des pertes d'exploitation.
En France, on ne ferait pas pareil ?
Personne ne pourra le comprendre !
Ce qui est certain ?
Certains vont gagner des clients et d'autres vont en perdre.
Moi, si j'étais les souscripteurs, je n'hésiterais pas en tout cas !
À partager pour les y contraindre.
Qu'en pensez-vous ?
Pertes d'exploitation
La guerre menée par les assureurs contre le CRÉDIT MUTUEL est scandaleuse !
Certaines entreprises prudentes ont fait le choix de souscrire des assurances très coûteuses.
Il s'agit de se prémunir des risques liés à un arrêt de leur activité.
C'est une assurance très coûteuse et facultative.
Pourquoi payer autant ?
Pour préserver l'emploi.
Pour garantir la pérennité de gros investissements risqués par nature.
Pour ne pas faire faillite si l'activité s'arrête.
Aujourd'hui, une guerre dégueulasse est menée.
Par qui ?
Axa, Allianz et autres entreprises générales d'assurance.
Contre qui ?
Les ACM (Assurances du Crédit Mutuel) filiale du Crédit-Mutuel / CIC qui a décidé de mettre 200 millions sur la table.
Une « prime de relance mutualiste » promise à ses quelques 30 000 clients professionnels.
Cette prime, comprise entre 1 500 et 20 000 €, est destinée à couvrir une partie des pertes d’exploitation subies par ses clients depuis la crise du coronavirus.
En dehors de toute garantie !
Les autres refusent de faire pareil.
En nous expliquant que cela risquerait de menacer leur équilibre financier.
Bien sûr !
Rester sur son tas de millions d'euros collectés sans aider personne et nous regarder crever la gueule ouverte.
En espérant que AXA, ALLIANZ et autres viennent à notre enterrement, nous étions tout de même vos clients.
Là encore l'Allemagne montre l'exemple.
En Bavière, sous la pression des politiques, les assureurs dont Allianz ont accepté de prendre en charge 15 % des pertes d'exploitation.
En France, on ne ferait pas pareil ?
Personne ne pourra le comprendre !
Ce qui est certain ?
Certains vont gagner des clients et d'autres vont en perdre.
Moi, si j'étais les souscripteurs, je n'hésiterais pas en tout cas !
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