Cantine scolaire
Pour des raisons de « bonne gestion » répétées en boucle par l'adjointe Odile Uhlrich-Mallet, les familles indigentes ne pouvant payer la cantine de leurs enfants, malgré une réduction de 30%, devront désormais payer le plein tarif jusqu'à apurement de leur dette.
Victorine Valentin (PS) et Frédéric Hilbert (EELV) sont montés au créneau.
☐ Victorine Valentin :
« On dit très exactement que la hausse des impayés est liée à ce dispositif. Est-ce que vous ne pensez pas que c'est non pas lié au dispositif, mais à la précarité des familles qui justement bénéficient de cette remise parce qu'elles sont exonérées d'impôt ? (...). On a des gens qui ont des difficultés de paiement sur un tarif réduit et on propose de leur appliquer le tarif plein tant qu'ils n'auront pas tout payé. Est-ce que vous ne pensez pas que c'est antinomique ? Est-ce qu'il n'y a pas un risque qu'ils n'envoient plus du tout leurs enfants à la cantine parce que s'ils n'arrivent pas à payer avec une remise de 30%, comment vont-ils payer le tarif plein ? Je présume qu'il y a là un risque alimentaire pour ces enfants. Il y a un risque que ces enfants paient eux d'une tout autre manière. »
☐ Frédéric Hilbert :
« Dans le secondaire, les élèves qui mangent à la cantine et dont les parents n'ont pas les moyens de payer l'intégralité des frais de restauration, ont des aides qui sont disponibles par les fonds sociaux collégiens et les fonds sociaux lycéens. Les situations sont étudiées au cas par cas et certaines familles voient une prise en charge parfois totale de leurs frais de restauration. Ici, vous avez fait une règle générale, en fonction des revenus, vous baissez de 30%. Il y a des situations où les familles vont choisir, malgré cette baisse de 30%, de ne pas envoyer leurs enfants à l'école, alors que ce qui est important - j'entends bien que la gestion est importante - mais ce qui est important, c'est que les enfants puissent manger correctement. Déjà que beaucoup d'enfants ne dorment pas correctement dans leur famille, s'ils ne mangent pas non plus, les chances de réussite scolaire s'amenuisent énormément. Vous avez des outils à la Ville (CCAS) qui pourraient éventuellement gérer ce genre de situation. »